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Portrait de M. Gaétan Couture, ing.

Savoir valoriser la profession d’ingénieur

M. Gaétan Couture, ing. Ambassadeur 2014 de la Faculté de génie.
M. Gaétan Couture, ing.
Ambassadeur 2014 de la Faculté de génie.
Photo : UdeS - Michel Caron

Quand on travaille dans le domaine des ponts depuis plus de 30 ans et qu’on fait le pont avec la Faculté de génie depuis maintenant plus de 40 ans, on a assurément une passion avouée pour les ponts. Charpente dégageant la gentillesse, engagement en béton armé, ingéniosité à grande portée. Rencontre sans pré-tension ni résistance avec un solide pilier estrien : M. Gaétan Couture ing.

Nommé ambassadeur de la Faculté de génie en 2014, cet ingénieur sherbrookois porte en lui une certaine timidité devant cet honneur qui lui a été conféré : « J’ai un peu le syndrôme de l’imposteur face à cet honneur, avoue M. Couture. Plusieurs qui l’ont reçu m’apparaissent comme ayant un parcours professionnel franchement enviable. Mais j’imagine que l’on a voulu reconnaître mon engagement et ça, oui, je l’ai. Je l’ai depuis longtemps en fait. Valoriser la profession d’ingénieur, donner confiance aux jeunes étudiants et étudiantes, c’est naturel pour moi. J’adore ce rôle. »

Qui agit comme gardien-chef à Sherbrooke lors de la cérémonie d’engagement où les nouveaux ingénieurs reçoivent leur symbolique jonc? Qui est présent comme juge lors des projets de fin de bac en génie civil ? Qui participe à la cérémonie de remise des bourses de la Faculté de génie depuis des décennies ? « J’aime bien dire aux jeunes qu’ils sont à la bonne place. L’ingénierie est une profession noble, c’est une belle combinaison entre la technique et la théorie, poursuit-il. Les ingénieurs contribuent réellement à améliorer la société, ils font une réelle différence. »

« Gaétan a une longue histoire de collaboration avec le département de génie civil et de génie du bâtiment. Il aide les étudiants de bien des façons et les conseille dans leur développement professionnel. Il a toujours répondu à l’appel au fil des années lorsque nous sollicitions son expertise pour améliorer nos programmes d’enseignement. Pour moi, Gaétan représente le modèle complet d’un ambassadeur pour son alma mater, impliqué dans toutes nos sphères d’activités en enseignement et en recherche, passionné par la profession d’ingénieur civil et plaçant les étudiants en génie au centre de ses préoccupations », ajoute Jean Proulx, directeur du Département de génie civil et de génie du bâtiment.

Une cheminée symbolique

Ce qui devenait intéressant à savoir, c’était la ou les raisons qui poussent une personne à rester en liaison avec son alma mater, à basculer vers la philanthropie, à vouloir garder ce contact. La réponse n’a pas tardé : « La grande cheminée de l’Université de Sherbrooke », précise sans hésitation notre ambassadeur avec un sourire. Mais encore? « Je devais avoir 9 ou 10 ans, et déjà la grande cheminée que je voyais de notre cuisine sur la rue Descôteaux m’inspirait : mon objectif était d’aller à cette Université, symbolisée par sa cheminée. J’y ai étudié, puis je suis resté à Sherbrooke pour le travail. Je suis réellement fier de Sherbrooke, fier de l’UdeS et fier de notre équipe chez EXP. Et cette fierté se transpose en désir de vouloir donner en retour, à vouloir redonner à d’autres jeunes ingénieurs la chance de se construire comme ingénieurs. »

36 ans sur la rue De Vimy

Gaétan Couture est actuellement vice-président Transports chez EXP pour le Québec. EXP est d’ailleurs la 2e plus ancienne firme de génie-conseil au Québec. « Ma spécialité, c’est la structure, explique-t-il. J’ai d’abord œuvré en bâtiment pendant une dizaine d’années pour ensuite contribuer à développer les volets « Ponts » et « Transports » chez EXP : nous sommes aujourd’hui plus de 170 passionnés dans notre équipe de Transports.

«Ça fait maintenant 36 ans que je suis sur la rue De Vimy, nos bureaux de Sherbrooke. Au tout début, cette firme s’appelait Crépeau-Côté. Crépeau et Côté, c’est Armand-C. Crépeau et Jean-Charles Côté. Le fils de ce dernier, Gaétan Côté, s’est joint à la firme en 1945. Armand Crépeau et Gaétan Côté sont des figures emblématiques de ce qu’est devenue l’actuelle Faculté de génie de l’UdeS. Gaétan J. Côté a participé à la fondation de la Faculté des sciences de l'Université de Sherbrooke à titre de premier directeur de l'École de génie (1954). C'est même par son intermédiaire que l'Université acquiert, entre 1955 et 1956, les terrains sur lesquels sera érigé son campus principal. Armand Crépeau, quant à lui, deviendra le premier doyen de la Faculté de génie. Un autre important leader de la firme,  M. Jacques Lemieux, a été directeur des études, professeur, secrétaire et doyen de la Faculté des sciences appliquées de Sherbrooke à titre bénévole de 1954 à 1963. Avec les années, plusieurs ingénieurs se sont greffés à la firme Crépeau-Côté, et le nom de la firme s’est allongé…. Comme dirait M. Couture en riant : « a devenait de plus en plus compliqué pour la réceptionniste tous ces noms à débiter d’une traite! »

Ingénieurs sherbrookois : l’effet cohorte

Les ingénieurs formés à l’UdeS forment un bon noyau des ingénieurs chez EXP. Forts à la fois au niveau théorique et technique, plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs eu M. Couture comme mentor. « L’effet cohorte est important à Sherbrooke selon moi. Dès le début du bac, les étudiants apprennent à travailler en équipe. Comme les programmes sont contingentés, le groupe est relativement stable tout au long du programme. Les étudiants ne sont pas dans un esprit de compétition et apprennent rapidement les avantages de travailler en équipe et à répartir les tâches en fonction des habiletés, affirme M. Couture. Et ça se reflète ensuite sur le marché du travail. Pour qu’une équipe soit efficace, chacun doit bien jouer son rôle, et chaque rôle est important. Je fais parfois le parallèle avec une équipe de football : si chaque joueur voulait faire le quart-arrière, je ne suis pas certain que l’on obtiendrait les résultats souhaités! »

Les stages coopératifs de l’UdeS font aussi partie du quotidien des ingénieurs d’EXP depuis plusieurs décennies. On parle de 370 stagiaires depuis 1992, et on pourrait en ajouter bon nombre pour les années antérieures! Anecdote : « Au début des années 2000, les projets de ponts se sont multipliés et on allait avoir besoin de plusieurs ingénieurs civils pour notre équipe de transports. Des stagiaires ? On en prenait beaucoup en espérant qu’ils apprennent vite, souligne M. Couture. Ils ont effectivement été bons et ont aidé de façon notable. Aujourd’hui, ils sont nos leaders! »

EXP, partenaire de longue date

L’entente de contribution d’EXP au Studio de création – Fondation Huguette et Jean-Louis Fontaine a été signée le 30 juillet 2019 en présence de, à l’avant, Patrik Doucet, doyen de la Faculté de génie, et Gaétan Couture, et à l’arrière, tous de EXP, Simon Houle, Sylvain Alary, Sébastien Girard, Dominique Nadeau et Donald Bonsant.

L’entente de contribution d’EXP au Studio de création – Fondation Huguette et Jean-Louis Fontaine a été signée le 30 juillet 2019 en présence de, à l’avant, Patrik Doucet, doyen de la Faculté de génie, et Gaétan Couture, et à l’arrière, tous de EXP, Simon Houle, Sylvain Alary, Sébastien Girard, Dominique Nadeau et Donald Bonsant.


Photo : UdeS

EXP, souvent personnifiée par M. Gaétan Couture, est un partenaire de plusieurs décennies avec l’UdeS. EXP adhère à la vision intrinsèque de la Faculté de génie à savoir que l’on apprend la théorie en faisant la pratique. Elle contribue activement depuis longtemps au développement de la Faculté : fonds de bourses pour les étudiants, engagement financier avec le Studio de création, partenaire de la Fondation de l’UdeS depuis plusieurs années, financement des deux chaires de recherche en lien avec les infrastructures de béton.

« Avoir une expertise technique inébranlable et la nécessité d’entretenir des communications claires et constantes à tous les niveaux. » Cette phrase est apparue dans l’hommage écrit lorsqu’il a été nommé ambassadeur pour indiquer ce qui teinte alors son orientation professionnelle. Interrogé à savoir si c’est encore sa ligne de conduite actuelle et si elle l’a guidé depuis ses tout débuts, il répond :

En plus de contribuer financièrement à la réalisation du Studio de création – Fondation Huguette et Jean-Louis Fontaine, EXP a aussi participé à sa conception en mettant son expertise à profit en structure, en génie civil, en génie mécanique et en génie électrique. Sur la photo, quelques membres de l’équipe d’EXP qui ont travaillé sur le mandat du Studio de création, accompagnés d’Alexandre Goulet, directeur du développement de la Faculté de génie, et Patrik Doucet, doyen de la Faculté de génie.

En plus de contribuer financièrement à la réalisation du Studio de création – Fondation Huguette et Jean-Louis Fontaine, EXP a aussi participé à sa conception en mettant son expertise à profit en structure, en génie civil, en génie mécanique et en génie électrique. Sur la photo, quelques membres de l’équipe d’EXP qui ont travaillé sur le mandat du Studio de création, accompagnés d’Alexandre Goulet, directeur du développement de la Faculté de génie, et Patrik Doucet, doyen de la Faculté de génie.


Photo : UdeS

Absolument. Les besoins des clients identifiés dès le départ doivent être les mêmes à la toute fin des différentes communications entre les intervenants. Entre ce que l’on écrit à plusieurs reprises pour les différents intervenants et entre ce que ces intervenants comprennent, il est primordial que tous comprennent la même chose. Il faut éviter le jeu du téléphone; malgré toutes les étapes, les besoins du client doivent être compris de la même façon du début à la fin!

Ses plus grandes fiertés structurales

Une dernière question à M. Couture, dehors, juste après la prise de photo : « Étonnamment, les deux projets sur lesquels j’ai travaillé et envers lesquels je ressens une certaine fierté, ce ne sont pas les projets de grande envergure. Mais j’en suis fier pour d’autres raisons. Il y a la réfection du pont-levant de Sorel-Tracy sur lequel j’ai travaillé. Il y avait un défi technique structural et mécanique plus qu’intéressant. Et c’était un pont qui datait de 1932! Et l’autre qui me vient en tête, c’est le pont couvert que l’on retrouve à l’entrée du Parc de la Gorge de Coaticook. En fait, ce n’est pas un vrai pont couvert : c’était plutôt un système structural constitué d’un platelage de bois sur des poutres d’acier, au-dessus duquel on a construit une structure et une architecture similaire à celle d’un pont couvert traditionnel… en s’assurant de bien cacher les poutres d’acier. Mais j’ai relevé le défi de reconstruire en peu de temps et de façon très économique un pont-couvert emblématique qui fait aujourd’hui la fierté du Parc de la Gorge de Coaticook. À cause de son architecture qui respecte quand même celle des traditionnels ponts couverts, il a été nommé par La Presse comme l’un des 10 plus beaux ponts couverts au Québec! »



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