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Liaison, 28 septembre 2006

Circus minimus : clown en colère

Le 10 octobre, le Centre culturel présente Circus minimus, premier texte de théâtre du comédien et humoriste Christian Bégin. Voyez ce drame pathético-comique, où le rire est tout autant grinçant que libérateur, dans une mise en scène signée Dominic Champagne.

Retranchés dans la roulotte leur servant à la fois de loge et de maison, deux artistes de cirque se préparent l'ultime présentation de leur numéro respectif. Après 13 années de dévouement à leur public, le clown et l'homme-canon s'apprêtent en effet à donner un nouveau sens à leur vie, le cirque les embauchant étant au bord du gouffre financier. Monologuant de façon quasi ininterrompue, le clown en colère (incarné par un virulent Christian Bégin) vide son fiel et sa rancœur alors qu'à ses côtés, l'homme-canon résigné (Martin Drainville, attendrissant) prépare silencieusement une action d'éclat.

L'auteur, qui voulait faire de sa pièce une charge contre le désengagement, en commençant par le sien, atteint pleinement sa cible. Dans l'univers sordide qu'il dépeint, on reconnaît nos penchants pour l'amertume et l'inaction.

Cynisme et dérision

«J'aurais beau faire la split sur un deux par quatre en feu hosti, quand y saute dins airs pis qu'y m'mord le cul, c'est le caniche que l'monde applaudissent!» Voici qui donne bien le ton mordant de cette œuvre qui débute comme une comédie où l'on rit à gorge déployée. Mais au fil du récit, l'humour dévastateur de l'Éternel pigiste devient de plus en plus noir, la tension de plus en plus palpable.

Dominic Champagne (qui s'apprête ironiquement à mettre en scène le prochain spectacle du Cirque du Soleil) propose une mise en scène offrant un brin de magie et de lumière au triste quotidien des artistes déchus. Dans ce huis clos, les éclairages de même que les compositions musicales transforment l'endroit en une espèce de boîte à musique soutenant admirablement le drame se jouant devant nous. Car finalement, il s'agit bien d'un drame.

Circus minimus nous présente deux saltimbanques qui nous amènent au cœur de leur existence et livrent par la même occasion un portrait beaucoup plus large que celui de leur petit monde : celui de la condition humaine.

M. F.

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