Classe de maîtres en études féministes - Sexe, genre et sexualité dans les productions littéraires contemporaines
- Date :
- Cet événement est passé.
- Type :
- Conférences et séminaires
- Lieu :
- A4-166, Faculté des lettres et sciences humaines
La notion de genre, invitant à dénaturaliser l’identité sexuelle, est particulièrement utile en études littéraires puisqu’elle permet d’envisager le personnage, déjà saisi comme construction textuelle, comme une construction marquée par le système de sexe/genre, relayant éventuellement des modèles identitaires en cours dans l’espace social, ou en en proposant de nouveaux. Cette question des modèles offerts, performés par des personnages, construits par les auteur.e.s, prend un sens particulier dès lors qu’on l’observe au prisme des idéologies dominantes (patriarcales et capitalistes), qui imposent une distribution stricte des rôles selon le sexe. Le texte littéraire est un objet à partir duquel peuvent être saisies et analysées ces identités ; il peut en effet être vu comme une « technologie du genre » (De Lauretis) qui participe à la production des identités sexuelles. Loin de reposer strictement sur la littéralité des modèles proposés – donc sur la mise en place de personnages sexués et genrés –, cette production de modèles identitaires est nécessairement liée à la littérarité, i.e. à l’ensemble du texte, qui en détermine les significations. Il importe donc de tenir compte de la globalité de l’œuvre pour saisir le sens et la valeur des modèles, ce qui est « dit » sur le sexe, le genre, la façon dont nous les « arrangeons » (Goffman), les rapports sociaux de sexe, la sexualité, et, donc, sur notre monde.
Cette classe de maîtres en études féministes/littérature mettra en contact des doctorant.e.s en études littéraires dont le projet de recherche met en place centrale l’analyse des modèles identitaires sexués, des rapports sociaux de sexe et/ou de la sexualité dans les textes littéraires contemporains avec des professeures-chercheures établies dans ce même champ d’études. Pourront être discutés aussi bien des aspects liés à la problématique, qu’au cadre théorique, à la méthodologie, etc.
Doctorantes :
- Genevyève Delorme (UQAM) : La théorie du standpoint et le champ littéraire : la figure du témoin immodeste et le discours de la résistance chez Christine de Pizan (1405), Olympe de Gouges (1791), Mary Wollstonecraft (1792), Virginia Woolf (1929), Hélène Cixous (1975) et Virginie Despentes (2007)
- Mariève Maréchal (Université d’Ottawa): Un tiers espace féministe : les corps humains, géographiques et fictifs dans l’écriture lesbienne francophone
- Catherine Dussault Frenette (Université de Sherbrooke): La fabrique du désir : études des scripts de la sexualité adolescente dans la littérature contemporaine au féminin (1990-2012)
- Marie-Claude Dugas (Université de Montréal): Palimpsestes de la femme nouvelle dans le récit moderniste au féminin : 1900-1940
- Rosemarie Fournier-Guillemette (UQAM): Harmonie et contrechant.?Traductions de l’autorité narrative chez Jane Austen et George Eliot
Discutantes :
- Isabelle Boisclair (Université de Sherbrooke)
- Nicole Côté (Université de Sherbrooke)
- Lucie Joubert (Université d'Ottawa)
- Andrea Oberhuber (Université de Montréal)
- Chantal Savoie (Université Laval)
Sources : RéQEF et VersUS