Une nouvelle approche pour traiter les maladies de surcharge en fer
Richard Leduc gagne un concours unique pour les chercheurs dans le monde universitaire
Richard Leduc, directeur du Département de pharmacologie de la Faculté de médecine et des sciences de la santé et chercheur au Centre de recherche clinique Étienne-Le Bel du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, s’est taillé une place au sein de la première équipe de recherche mise sur pied par GlaxoSmithKline (GSK) dans le cadre du concours Discovery Fast Track 2013. Cette initiative vise à faire de la recherche universitaire le point de départ de futures découvertes de médicaments pour traiter des besoins médicaux mal desservis, comme ceux de la résistance aux antibiotiques, des maladies des pays en voie de développement et certains types de cancer.
Plus de 142 dossiers de candidatures provenant de 70 universités, instituts ou centres de recherche nord-américains ont été déposés dans le cadre de ce concours. Les scientifiques sélectionnés collaboreront avec l’équipe Discovery Partnerships with Academia (DPAc) de GSK, dans le but d’identifier rapidement de nouveaux composés permettant de tester leurs hypothèses scientifiques. Si les molécules identifiées dans le cadre de leurs recherches sont prometteuses en tant que médicaments éventuels, les chercheuses et chercheurs universitaires pourront entreprendre un partenariat plus élaboré avec DPAc afin de les développer davantage et d’évaluer leur potentiel thérapeutique.
Penser la recherche sous un angle différent
Le laboratoire du professeur Leduc se penche sur l’élaboration de stratégies thérapeutiques pour contrer les symptômes de deux maladies génétiques menant à la surcharge de fer, soit l’hémochromatose et la bêta-thalassémie.
Plus d’une personne sur 200 souffre d’hémochromatose. Parmi les symptômes identifiés chez ces patients, on retrouve des douleurs articulaires et de la fatigue généralisée, mais d’autres conséquences plus sérieuses comme le diabète et l’insuffisance cardiaque peuvent aussi se développer.
«La sélection de notre projet par GSK représente une chance incroyable, car jamais nous n’aurions pu avoir accès à des millions de molécules pour rechercher celle qui pourrait être responsable d’un contrôle de l’enzyme qui nous intéresse, précise le professeur Leduc. De plus, notre faculté a choisi de valoriser la recherche translationnelle, soit une recherche qui va de la molécule au patient puis à la population et vice-versa. Cette approche préconise l’abolition des barrières entre les chercheurs, les équipes médicales et les patients et, par conséquent, favorise la collaboration interdisciplinaire.»
«Nous sommes enthousiasmés de donner accès à ces chercheurs à la collection de composés de GSK, à nos ressources de criblage ainsi qu’à notre expertise scientifique dans la découverte de médicaments», a déclaré Pearl Huang, la directrice mondiale de DPAc.
DPAc : un programme innovateur
Lancé au Royaume-Uni à la fin 2010, le programme DPAc marque le début d’une nouvelle approche pour la découverte de médicaments : les collaborateurs universitaires deviennent des membres essentiels des équipes de recherche.
GSK et ses collaborateurs universitaires partagent les risques et les succès reliés à l’innovation : GSK finance des activités dans les laboratoires universitaires et fournit des ressources internes afin d’avancer un programme du concept à l’identification du candidat médicament.
DPAc agit au niveau mondial. À cet effet, GSK a déjà mis en œuvre neuf collaborations dans des aires thérapeutiques variées au Royaume-Uni, en France, aux États-Unis et au Canada.