Une avancée d’envergure pour le dépistage du cancer de la prostate
Le laboratoire du professeur Robert Day reçoit une subvention de 1,5 M$ de Cancer de la prostate Canada
Le 27 mars, le professeur Robert Day et ses confrères Robert Sabbagh et Michel Carmel ont obtenu la confirmation d’une subvention de 1,5 M$ de Cancer de la prostate Canada. Cette subvention a été gagnée dans le cadre de la toute première compétition Movember TAG (Translational Acceleration Grant) qui vise à accélérer le transfert des résultats de recherche fondamentale vers des applications cliniques.
À ce jour, le test de dépistage du cancer de la prostate le plus courant utilise un antigène prostatique spécifique (PSA). Ce test est sensible mais manque de spécificité sur le type de cancer. De plus, un taux élevé de cet antigène n’indique pas toujours la présence d’un cancer. Malheureusement, cette situation peut entraîner des interventions inutiles pour un certain nombre de patients, avec les conséquences désagréables qui en découlent.
Sur la piste d’un nouveau test diagnostique
Les travaux antérieurs du professeur Day ont permis d’identifier l’enzyme sPACE4 qui est surexprimée lorsqu’un patient est atteint du cancer de la prostate. De plus, le niveau sanguin de cette enzyme serait en corrélation avec la sévérité de la maladie.
Les nouveaux fonds en provenance de Cancer de la prostate Canada serviront à développer et à valider des méthodes diagnostiques qui distingueraient de manière spécifique et efficace les cancers agressifs des cancers dits indolents. Ces derniers sont des formes de cancer qui progressent lentement et qui ne nuisent généralement pas à la personne atteinte.
Un tel test pourrait avoir un impact significatif sur les patients par l’amélioration des taux de survie notamment grâce à une détection précoce mais aussi plus précise, réduisant du fait même le nombre d’interventions inutiles. En ce sens, le sPACE4 est un marqueur valable qui pourrait complémenter le premier.
Comme l’explique le professeur Day : «Ce projet est vital. On sait aujourd’hui que les campagnes de dépistage du cancer de la prostate ont leurs limites. Nous avons besoin de meilleurs outils diagnostiques et pronostiques pour identifier quels sont les plus à risque.»
«Ce type de recherche est un parfait exemple du virage stratégique que la Faculté de médecine et des sciences de la santé a entrepris, dit le vice-doyen à la recherche et aux études supérieures Jean-Pierre Perreault. Il s’agit d’un projet à la fine pointe de la science et de la technologie, entièrement centré sur le patient, qui contribue directement au développement de la médecine personnalisée et dont les impacts répondent à des besoins réels du système de santé.»
À propos de Cancer de la prostate Canada
La Fondation canadienne de recherche sur le cancer de la prostate est l’un des organismes les plus en vue au Canada. Elle recueille des fonds pour élaborer des programmes de sensibilisation et d’éducation du public, de défense des droits et de soutien des hommes atteints du cancer de la prostate, et pour appuyer la recherche sur la prévention, la détection, le traitement et la guérison de la maladie.