Simulation Objectif Wall Street
Une simulation boursière unique intégrant des notions liées à la finance responsable
Afin d’intégrer la finance responsable aux compétitions boursières, Frank Coggins, professeur en finance à l’Université de Sherbrooke, et son équipe proposent un outil novateur, soit un simulateur de carrière de gestionnaire de portefeuille dont la maximisation des rendements ne suffit pas pour l’emporter.
«Notre simulation, qui s'intitule Simulation Objectif Wall Street (Simulation OWS), vise deux objectifs distincts mais complémentaires en matière de finance responsable, soit l’éducation des investisseurs et la formation de gestionnaires de portefeuille, mentionne Frank Coggins. La finance responsable vise la création de valeur dans le respect du bien commun des diverses parties prenantes, actuelles et futures, tant de l’entreprise que de l’économie en général.»
Le premier objectif, déjà réalisé, consiste à offrir une compétition boursière accessible au grand public via le web. Pour ce faire, on simule des carrières de gestionnaire de portefeuille à l’aide de véritables cotes boursières incluant des mises en situation inspirées de cas vécus. Le deuxième objectif vise l’amélioration significative de certains outils de formation utilisés dans les programmes de formation. En finance de marché plus spécifiquement, cela implique que non seulement les outils pédagogiques doivent utiliser des données financières réelles mais aussi que l’environnement gérant ces informations soit similaire à celui utilisé en pratique.
Les règles de la compétition boursière
La Simulation OWS ouverte au grand public sera offerte dans un environnement simplifié et éducatif. Les participants seront appelés à maximiser la valeur de leur portefeuille en respectant une politique de placement, tout en étant confrontés à des mises en situation de fraudes et de risque opérationnel.
«Des fraudes à la Bernard Madoff ou à la Vincent Lacroix seront proposées comme des recettes magiques pour investir, explique Frank Coggins. De plus, des erreurs humaines ou informatiques pourront aussi survenir de manière planifiée par le simulateur. À titre de gestionnaire, le participant devra donc être alerte, informé et agir de manière responsable.»
Cette simulation vise ainsi à rejoindre des investisseurs, des professionnels ou des adeptes de la finance qui souhaitent améliorer leurs connaissances tout en participant à une compétition boursière novatrice, qui s'échelonne sur au moins quatre mois.
«Alors que les plus performants auront droit à une promotion, les moins performants ou ceux qui n’auront pas respecté la politique de placement seront déclassés à un niveau inférieur, explique l’initiateur du projet, dit le professeur. Afin de progresser, quatre niveaux de gestion de portefeuille, de plus en plus sophistiqués, se succèderont, passant d’une gestion à domicile à Paris, puis à Londres et ultimement jusqu’à New York sur Wall Street. De plus, il existe un journal fictif qui rend compte de l’actualité hebdomadaire de la simulation, soit l’Objectif Wall Street Journal.»
Le gagnant de la Simulation OWS est celui qui a cumulé le plus de richesse. Il est à noter qu’un mois réel de la simulation représente une année fictive et que la fin de chaque année fictive peut être marquée par une promotion, un renvoi ou un renouvellement de contrat.
Récemment, une première Simulation OWS comprenant une cinquantaine d’étudiants majoritairement en finance de l’UdeS a permis de couronner Ian Roberge au premier rang, Olivier Fournier-Parent au second rang et Suzanne Blair au troisième.
Fait à noter, depuis maintenant trois ans, l’Autorité des marchés financiers soutient l’initiative en collaborant financièrement au projet par le biais de son Fonds pour l’éducation et la saine gouvernance.
Le lancement officiel de la Simulation Objectif Wall Street s’effectuera à l’automne 2014, mais il est déjà possible de visiter la page d’accueil du projet de simulation à l'adresse ci-dessous.