Le vendredi, 20 janvier 2017
Depuis une trentaine d'années, il
semble y avoir une explosion de troubles de santé mentale. La multiplication
des diagnostics de TDAH, d'autisme, de bipolarité à toutes les sauces, de
troubles anxieux et de dépression est consternante. À titre d'exemple, au
Québec, en 2012, les antidépresseurs se classaient au troisième rang des
médicaments les plus prescrits. En 2009, 14,4% des assurés du Régime public
québécois d'assurance-médicaments recevaient des ordonnances d'antidépresseurs.
On estime qu'environ deux prescriptions sur trois de ces molécules sont remises
à des femmes, ce qui ferait que presqu'une québécoise sur cinq en consommerait.
Est-ce normal?
Quelles sont les causes
d'une telle épidémie? Quel est le rôle du DSM dans ce phénomène? Quel est celui
de l'industrie pharmaceutique? Quelle est l'efficacité et l'innocuité des
médicaments prescrits pour ces problèmes de santé mentale? Jusqu'à quel point
la détresse humaine doit-elle être médicalisée? Existe-t-il d'autres façons
d'aborder ces problèmes? Ce colloque porte sur ces questions qui sont souvent
au cœur de notre pratique.