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Célébrer la diaspora africaine élargie en février

La Galerie d'art accueille pour la toute première fois l'exposition Le Mois de l'histoire des Noirs, jusqu'au 18 février prochain.
La Galerie d'art accueille pour la toute première fois l'exposition Le Mois de l'histoire des Noirs, jusqu'au 18 février prochain.
Photo : Michel Caron - UdeS

Pour souligner la riche contribution des communautés noires à l’histoire et au développement du Québec depuis plus de 300 ans, une panoplie d’activités de sensibilisation se déroule tout au long du mois de février dans la province. À l’Université de Sherbrooke, le Collectif du Mois de l’histoire des Noirs de l’UdeS organise des conférences, des discussions, des soirées de visionnements de films, une exposition d’art afro, et bien davantage.

« Par une programmation variée, nous voulons sensibiliser de manière pédagogique les individus aux différents enjeux raciaux et culturels des communautés noires et racisées, explique Hanna Krabchi, l’une des sept membres du Collectif, tous étudiantes et étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines. Nous souhaitons aussi offrir  une perspective historique non-occidentalocentrée de l’histoire et des contributions des Noirs et Noires, partout sur le globe. » Certains projets sont organisés en collaboration avec l’organisme Touche Noire, oeuvrant à la promotion des cultures afros et des rencontres culturelles.

Une première à la Galerie d’art

Donner une voix à ceux et celles encore trop souvent mis en marge du tableau artistique québécois : voilà une occasion parfaite pour la Galerie d’art du Centre culturel de l'UdeS. De fait, elle accueille – en grande première – l'exposition Le Mois de l’histoire des Noirs, placée sous le commissariat de l’étudiante Hanna Krabchi et de Malcom Odd, artiste diplômé de l'UdeS. Cette exposition historique, présentée jusqu’au 18 février, met en lumière les œuvres d’une panoplie d’artistes, soit Kevin Calixte, Marie-Denise Douyon, Kandolo, Kamissa Ma Koïta, Malcom Odd et Valencia.

« C’est une célébration de l’identité en toutes ses formes et mouvances, explique Hanna Krabchi, l’une des deux commissaires. 
« C’est une célébration de l’identité en toutes ses formes et mouvances, explique Hanna Krabchi, l’une des deux commissaires. 

Photo : Michel Caron - UdeS

« C’est une célébration de l’identité en toutes ses formes et mouvances, explique Hanna Krabchi, l’une des deux commissaires. En sa diversité et en sa capacité à refléter l’incroyable apport des communautés noires et racisées à notre cohésion commune. Par le choix éclectique des artistes et des formes artistiques présentées, l’exposition promeut une réflexion approfondie sur notre relation au concept d’identité, mais surtout le développement de notre capacité à écouter l’un avant de le penser. »

Discussions et ateliers

Le mercredi 1er février, un panel de discussion sur le domaine artistique se tiendra, en compagnie de l’artiste et activiste Maliciouz et du photographe Kevin Calixte. Le panel abordera des questions entourant le rapport de l’artiste noir face à l’industrie artistique, la place de l’art afro au Québec, la désignation ou la catégorisation de l’art afro ainsi que la démarche artistique des artistes invités.

Pour traiter des réalités des personnes LGBTQ+ au sein des communautés noires, le Collectif recevra Jade Almeida, étudiante au doctorat en sociologie de l’UdeM, le mardi 7 février. Une conférence fort intéressante, qui prendra place au A6-3001, de midi à 13 h.

Le féminisme est-il blanc?  Voilà le titre d’une conférence présentée le mercredi 8 février – exactement un mois avant la Journée internationale du droit des Femmes – où une large réflexion sera portée sur l’essence des mouvements féministes et la place qu’ils accordent aux personnes noires et racisées. Le tout se déroulera au bistro-cinéma La Capsule.

Puis le mercredi 15 février, toujours à La Capsule, le collectif Tout Le Hood en Parle traitera des problématiques de profilage racial. Le groupe produira d’ailleurs une vidéo sur ce sujet pour leur page Facebook, qui vise à mettre de l'avant les témoignages, les histoires et les cultures de personnes racisées.

Quelques membres du Collectif du MHNUS en compagnie des artistes de l'exposition présents au vernissage.
Quelques membres du Collectif du MHNUS en compagnie des artistes de l'exposition présents au vernissage.
Photo : François Lafrance

Finalement, le Mois de l’histoire des Noirs se clôturera avec une discussion sur la place des communautés noires et racisées dans le projet souverainiste, où les membres du public seront amenés à poser leurs questions aux invités.

Pour obtenir tous les détails concernant les heures et lieux des événements, il suffit de consulter la page Facebook du Collectif.

Ici pour rester, ici pour durer

Le Mois de l’histoire des Noirs est une célébration annuelle de l'histoire de la diaspora africaine élargie. Célébré en octobre au Royaume-Uni, le mois de février fut instauré aux États-Unis comme celui de l’Histoire des Noirs-es par le Dr Carter G. Woodson, en l’honneur de l’anniversaire de naissance de deux grands abolitionnistes de l’esclavage (Frederick Douglas et Abraham Lincoln) ainsi que dans le cadre du bicentenaire du pays. Il est maintenant célébré en Afrique, en France, aux Caraïbes, en Amérique centrale, en Amérique du Sud, et bien sûr, en Amérique du Nord. Au Québec, le mois de février est celui de l’Histoire des Noirs depuis 2007.


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