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L'excellence journalistique soulignée par la Fédération professionnelle des journalistes du Qc

Le reportage d'un diplômé en communication de l'UdeS charme le jury

Il y a à peine trois ans, Carl Marchand terminait ses études de baccalauréat en rédaction, communication et multimédia. Étudiant passionné, guidé par une énergie et un dynamisme constant, il s'est engagé, tout au long de son parcours universitaire, à découvrir, parfois de façon fortuite, les différentes avenues de la communication. Chef de pupitre - section campus au journal Le Collectif, puis rédacteur en chef au même journal. Ensuite animateur à la radio étudiante CFAK et même chroniqueur - vie étudiante à la radio de Radio-Canada en Estrie. Carl Marchand a choisi, en tant qu'étudiant, de se jeter les deux pieds dedans. Samedi soir, il a reçu l'un des prix les plus convoités du milieu journalistique : le prix Judith-Jasmin pour le meilleur reportage dans la catégorie Nouvelles / médias locaux et régionaux, décerné par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.

La FPJQ explique par voie de communiqué que « La dernière chasse », réalisé par le journaliste Marchand et son collègue Benoît Jobin pour Radio-Canada Côte-Nord, a retenu l'attention du jury, notamment par sa qualité et par l'originalité de son sujet :  « À travers des récits touchants mettant en lumière la réalité qui frappe durement les peuples des Premières nations, ainsi que la tension entre le maintien de leurs traditions et la protection de l'environnement, le journaliste fait découvrir une réalité à mille lieues des préoccupations des citadins, et même de la plupart des résidents de la Côte-Nord. », peut-on y lire.

Et de l'avis du jeune journaliste, c'était justement l'objectif : « L'idée de raconter l'histoire des Innus du Labrador, n'est pas arrivée sur un fil de presse. Mais en tant que journaliste, si on ne fait que réagir aux communiqués, toutes les grosses histoires vont filer! Il faut parfois débusquer le sujet et faire connaître des réalités que les gens ont le droit de savoir. Personnellement, je ne veux pas seulement faire du temps dans le métier, je veux savourer! » 

Savourer le métier

Ce journaliste, originaire du Lac Saint-Jean, qui est allé étudier à Sherbrooke et qui s'est maintenant établi sur la Côte-Nord alors qu'il n'y connaissait personne, semble effectivement avoir choisi d'apprécier chaque instant de son travail :

« Je suis vraiment fier que la FPJQ ait choisi de récompenser le travail des artisans en région; souvent les gens ont tendances à croire que travailler à Montréal pour un journaliste est une fin en soi. Personnellement, je suis convaincu que faire notre métier en région est encore plus valorisant. Des nouvelles, il y en a peut-être moins en nombre, mais elles ne sont certes pas moins importantes en termes de sujets traités. Et du temps de glace, on peut réellement en avoir! »

C'est sans doute pourquoi Carl Marchand, avec ses trois collègues de bureau qui couvrent la Côte-Nord pour le compte de Radio-Canada, ont déjà en tête les prochaines idées de reportages qu'ils pourraient dénicher et les prochains jalons qu'ils pourraient franchir : « Gagner un prix comme celui-là est totalement gratifiant, mais il s'agit aussi d'une belle carte de visite pour nous permettre de vendre d'autres idées de reportages. Comme partout, la nature du travail du journaliste exige qu'il faille au quotidien sortir des nouvelles. Mais quand on va au-delà des nouvelles quotidiennes et qu'on parvient à convaincre de la pertinence d'une histoire, c'est d'autant plus motivant!»

Un prix qui rejaillit sur l'institution sherbrookoise

André Marquis, directeur du Département des lettres et communication de l'UdeS est particulièrement fier de ce prix attribué à l'ancien étudiant du programme CRM. Selon lui, les prix que remportent les diplômés viennent chaque fois démontrer toutes les possibilités que permet la formation offerte à l'UdeS : « Notre programme de baccalauréat offre un cheminement généraliste au plan des communications, explique-t-il. Nous ne prétendons pas former précisément des journalistes ou des publicitaires, mais nous outillons nos étudiants de sorte qu'ils maitrisent avec une grande aisance la langue française : la matière première avec laquelle travaillent tous les communicateurs! À partir de cette base, poursuit-il, les étudiants peuvent se forger un parcours selon leurs intérêts. Carl Marchand avait la fibre journalistique bien développée et il a su mettre à profit ses apprentissages pour se tailler une place enviable!»

Honoré parmi les grands

Chaque année, lors de son congrès annuel, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec récompense les artisans de l'information qui se sont démarqués. Cette année, le gala a eu lieu à Montréal, le 27 novembre, et a été l'occasion de décerner de nombreux prix allant du photoreportage, aux grands reportages journalistiques, en passant par le portrait.

Le Grand Prix Judith-Jasmin d'excellence journalistique a été remis aux journalistes Alain Gravel, Marie-Maude Denis, Emmanuel Marchand et Claudine Blais, de Radio-Canada, pour leur enquête sur la collusion dans le milieu de la construction.


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