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Arts visuels

Mal floral 1,2, une oeuvre de Sébastien Pesot, installée de façon permanente dans le hall d'entrée du Centre culturel de l'Université de Sherbrooke

L'artiste et chargé de cours Sébastien Pesot devant l'oeuvre Mal floral.
L'artiste et chargé de cours Sébastien Pesot devant l'oeuvre Mal floral.

Photo : Imacom - Pierre Viger

Mal floral 1,2, une représentation hyperréaliste de fleurs sauvages, créée par l'artiste et chargée de cours Sébastien Pesot, a été installée de façon permanente dans le hall d'entrée du Centre culturel de l'Université de Sherbrooke. L'oeuvre a officiellement été présentée au public le 13 septembre dernier.

Arraché à son environnement naturel, l’objet est mis en scène sur fond neutre, à l’inverse d’une nature morte. Grâce à la photocopie numérique et au traitement infographique, la fleur est isolée, décontextualisée et magnifiée.

La référence au célèbre recueil de poèmes de Baudelaire Les Fleurs du mal pose la question du beau en art actuel. Le « mal » du titre fait référence à l’aversion que Baudelaire entretenait envers un nouveau médium à l’époque : la photographie. Le titre est ainsi ironique dans son hommage, puisque l’oeuvre est d’ordre photographique.

Dans une lettre intitulée « Le public moderne et la photographie » et adressée à Jean Morel, directeur de la Revue française, en 1859, Baudelaire s’attaque violemment à la photographie, « ce moyen étranger à l’art », « ce refuge de tous les peintres manqués ». Pour lui, en effet, la photographique relève de la science et est contraire à l’art et à la poésie, qui ne se soucient pas de reproduire le réel (comme le fait, par exemple, la littérature naturaliste à laquelle il s’oppose), mais présentent une vision cachée du monde, une vision presque mystique que l’on peut saisir davantage par les sensations que par l'intelligence.

Source : Site Internet de Sébastien Pesot


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