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Des expositions troublantes à la Galerie d'art

La Terre saccagée par l’homme

Photo : Edward Burtynsky

Les déchets dans toute leur splendeur et leur dévastation… Voilà l’objet d’une véritable thématique à la Galerie d’art du Centre culturel de l’UdeS, dans le cadre de deux expositions puissantes présentées du 26 octobre au 18 décembre.

Industrialisation : où est l'humain?

Des endroits ravagés qui sont souvent inconnus, détruits par les civilisations, mais avec une beauté nouvelle qui n'est plus naturelle. Edward Burtynsky est un écologiste révolté par le monde quasi-détruit qui l'entoure. À travers sa photographie, cet artiste de réputation internationale révèle l'impact de l'humanité et de la civilisation sur les paysages.

Photo : Edward Burtynsky

L’exposition Burtynsky – Matières résiduelles / Tailings dévoile 16 photographies de la Collection de l’artiste et 3 photographies de la Collection de l’UdeS. On y voit des images des sols bitumineux de Fort McMurray, des déchets de nickel à Sudbury, des décharges de pneus en Californie, et d’autres paysages dévastés en Chine, en Italie, au Portugal et en Azerbaïdjan.

Mais dans ces photographies sans présence humaine, l'artiste place le visiteur en marge du cadre photographique, face au gigantisme des infrastructures industrielles. Un constat alarmant de Burtynsky sur l'état du monde industriel. Des œuvres expressives, stimulantes et puissantes par leur forme, par leur contenu et aussi par leur format. Un artiste qui pousse les limites des critères esthétiques traditionnels du paysage.

Les traces de nos excès

Photo : Arlette Vittecoq

La dégradation de l’environnement par des déchets de toutes sortes – le métal, le papier et le plastique – est au cœur de la démarche artistique d’Arlette Vittecoq. Ses diverses séries photographiques dénoncent les abus de notre société de consommation.

La série Les traces de nos excès montre vingt photographies en couleur formant, par juxtaposition, deux murales intitulées À fleur d’eau, vestiges d’aujourd’hui et L’histoire d’une bouteille d’eau. Les photographies sont une sélection de détritus saisis dans leur réalité brute, gisant au printemps dans l’eau boueuse et stagnante et débordant de nos poubelles en été.

Pour susciter l’intérêt, l’artiste fait d’abord ressortir la beauté de ces déchets, mais espère surtout faire prendre conscience qu’ils altèrent le milieu de vie. Ces déchets sont les traces de nos excès…

Un colloque en temps opportun

Les expositions de Burtynsky et Vittecoq coïncident avec le colloque international Innovation en valorisation des matières résiduelles, organisé par l’Université de Sherbrooke, les 26 et 27 octobre 2016. Ce colloque porte sur les technologies, les innovations et l’expertise développées dans le développement du tri, de la transformation et de la valorisation des matières résiduelles. Ces thèmes font partie intégrante d’une stratégie d’action de l’Université, qui accorde une place privilégiée aux rapports entre savoir, art et culture.


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