Le Vert & Or s’avoue vaincu 36-7 à Québec et doit oublier l’avantage du terrain en séries

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À la manière dont ils l’ont si souvent fait dans le passé, les joueurs du Rouge et Or de l’Université Laval ont pris rapidement le contrôle dans le duel qui l’opposait au Vert & Or dimanche après-midi au stade Telus de Québec, en route vers un gain facile de 36-7 sur la troupe de l'Université de Sherbrooke.

Ce résultat freine abruptement les hommes de David Lessard dans leurs ambitions de gagner des places au classement de la Ligue universitaire provinciale et les maintient au troisième échelon avec un match encore à jouer au calendrier régulier de la saison 2015.

Ce 22e affrontement entre les deux équipes s’est amorcé sur une bien mauvaise note pour les footballeurs de l’UdeS, alors qu’ils ont accordé un touché sur un retour de botté après une première séquence infructueuse à l'attaque. Anthony Dufour a alors inscrit les rivaux au pointage, ramenant le ballon sur 74 verges.

Après avoir créé l’égalité peu de temps après sur un majeur d’Anthony Gosselin, de nombreuses infractions  et une attaque anémique ont conduit le Vert & Or à un déficit de 19-7, au terme des deux premiers quarts de jeu.

Le quart-arrière Jérémi Roch a dû faire face à beaucoup de pression dans les 30 premières minutes de jeu et a été victime de cinq rabattements, ce qui ne l’a tout de même pas empêché de lancer sa 66^e passe de touché pour égaler le record du circuit universitaire québécois de Benoît Groulx pour le nombre de passes de touché en carrière. Gosselin a été sa cible sur une passe d’une verge tôt au premier quart. Ce fut malheureusement le seul succès offensif des sherbrookois au cours de la partie, plus aucun point n’étant ensuite ajouté au tableau de leur côté.

La ligne offensive sherbrookoise a été mise à rude épreuve, elle qui a permis à l’adversaire d’atteindre plus souvent leur quart-arrière étoile au cours de la partie (en l’occurrence à sept reprises) que lors des six premières rencontres cette saison…

Roch a été limité à 17 passes complétées en 37 tentatives pour un cumul de 189 verges par voie aérienne, en plus de concéder deux interceptions. Il faut dire que le vent n’a pas aidé à connaître du succès par la passe et le Vert & Or a curieusement très peu exploité le jeu au sol, avec seulement 55 verges en quatre quarts.

Ce fut tout le contraire dans le camp adverse avec 244 verges de gain à ce chapitre, alors que le demi offensif Maxime Boutin livrait sa meilleure performance de la saison pour le Rouge et Or.

Le Vert & Or a terminé la rencontre avec moins de 200 verges de gain (195 plus précisément), tandis que le troupe québécoise a engrangé 381 verges en attaque au total.

Jamais la défensive sherbrookoise n'avait accordé autant de point cet automne et cela aurait pu être pire encore n'eut été des interceptions du maraudeur Olivier Langlois et du demi de coin Anthony Tanguay. Le manque de discipline et les nombreuses infractions ont également coûté 95 verges, dont 70 uniquement en première demie. Au final, le nombre de pénalités du Vert & Or s'établit à 13.

Une mauvaise nouvelle s'ajoute à ce revers, puisque le Vert & Or a perdu les services de son as botteur Mathieu Hébert en deuxième demie, en raison d'une blessure à un genou. Son état sera évalué au cours des prochains jours. Le demi défensif Mathieu Quirion et les joueurs de ligne défensive Francis Guay et Samuel Piché-Luneau ont également dû quitter le terrain avant la fin du match.

« On a assisté à une domination physique de leurs fronts défensif et offensif sur les nôtres. Ils ont attaqué notre champ arrière de façon très agressive et on a perdu nos batailles à un contre un. C'est pas plus compliqué que ça. Ça leur a permis de faire beaucoup de pression tout l'après-midi sur Jérémi et aussi d'être efficace au sol », a admis l'entraîneur-chef David Lessard.

« On avait un bon plan de match contre eux je pense et nous avions connu une excellente semaine de préparation, mais on n'a tout simplement pas eu assez de temps derrière la ligne de mêlée pour faire les jeux et repérer les ouvertures. La  pression venait trop vite. Après la première demie, on y croyait encore, mais il aurait fallu un ou deux gros jeux qui ne sont pas venus et ils ont ensuite couru avec le ballon avec beaucoup d'efficacité », confirme également le quart-arrière du Vert & Or Jérémi Roch.