Aller au contenu

Football

Jean-Christophe Bourque St-Hilaire revient de loin

Jean-Christophe Bourque St-Hilaire, lors de la récente Académie du leadership pour quarts-arrières Anthony Calvillo.
Jean-Christophe Bourque St-Hilaire, lors de la récente Académie du leadership pour quarts-arrières Anthony Calvillo.

Photo : Fournie/Alouettes de Montréal

Étudiant au baccalauréat en enseignement au préscolaire et au primaire, Jean-Christophe Bourque St-Hilaire entame sa dernière année de football universitaire. Au début du printemps 2015, lors d’un entrainement, une blessure a fait dévier son parcours de footballeur. En changeant de direction pendant un jeu alors qu’il courait avec le ballon, le quart-arrière a senti son genou lâcher. Peu de temps après, il apprenait que le ligament croisé antérieur de son genou gauche s’était complètement déchiré.

Après la blessure, les entraineurs et l’équipe médicale du Vert & Or ont analysé les possibilités qui s’offraient à Bourque St-Hilaire. Globalement, deux choix se présentaient. L’un consistait en l’arrêt de jeu total suivi de l’opération durant l’été, qui allait un jour ou l’autre être nécessaire, dans le but de manquer la saison en cours, mais de pouvoir jouer à son plein potentiel la saison suivante, soit sa dernière. L’autre était d’abandonner le football considérant qu’il ne lui restait qu’une saison.

Plusieurs questions sont mises de l’avant lors d’une telle situation. Lui, le personnel médical, la famille, les amis… « Il ne reste qu’un an, est-ce que je me fais opérer tout de suite, est-ce que j’arrête le foot? Il ne reste qu’un an! Mes amis et ma famille m’ont amené à me poser ces questions. » Cependant, avec tous les efforts déployés pour accomplir les objectifs fixés, l’abandon n’est pas si facile. « L’esprit d’équipe et la famille au Vert & Or, c’est tellement intense que tu ne peux pas juste lâcher comme ça, même si cette idée fuse de tous côtés. »

Dure décision pour le vétéran? « Malgré ce que tout le monde pouvait dire, je n’ai pas douté une seconde. C’était évident que j’allais tout faire pour être en mesure d’embarquer sur le terrain en 2016 pour finaliser ma carrière universitaire. » Le fait qu’il puisse accompagner son équipe malgré sa convalescence l’a également encouragé à subir rapidement l’opération. « Lors de la saison 2015, je n’ai manqué aucune séance d’entraînement, ni partie ou réunion. Même sur le banc ou sur les lignes de côté, je pouvais discuter avec mes coéquipiers, observer la défensive et analyser les jeux. »

La convalescence

C’est de manière optimiste que Bourque St-Hilaire a vécu sa guérison. « Au début, je ne réalisais pas que c’était le croisé qui était déchiré et que ma saison était vraiment terminée. » Puisqu’il a subi la même blessure au genou droit auparavant, il connaissait la formule et savait ce qui l’attendait. Avant l’opération, le joueur originaire de Beauce a pris du recul et est retourné dans son patelin pour travailler et se reposer. Il a graduellement repris les entrainements pour accélérer le rétablissement après l’opération.

Le quart-arrière s’est fait opérer le 23 juillet et deux semaines après, le camp de football commençait. Tous les joueurs entraient et sortaient du terrain en joggant, mais lui devait marcher. Là, c’était moins drôle. « C’était difficile pour moi d’être sur les lignes de côté et de me sentir impuissant pendant le camp. Eux sont sur le terrain, et même si j’aimerais faire quelque chose pour aider, je ne peux pas, je suis sur le côté. »

Un autre moment difficile a été la fin de l’année. Voir ses amis finissants perdre un match et ne pas pouvoir être avec eux jouait sur son moral. Pour faciliter son rétablissement, Mario Mercier, le physiothérapeute du Vert & Or, a suivi son évolution et s’est très bien occupé de lui. Il a rapidement pu reprendre le rythme de l’équipe avec les bons conseils et les soins de l’équipe médicale.

Le retour au jeu

Après un an sans football, Bourque St-Hilaire a remis les pieds sur un terrain pour y jouer lors du camp de mars dernier. « J’ai évolué tranquillement, mais ce n’est pas le camp que je m’attendais à vivre, je m’attendais à mieux. C’est un retour, je n’avais pas joué depuis longtemps et je dois me laisser du temps pour comprendre les changements survenus depuis l’an passé. »

De tout évidence passionné par le sport qu’il pratique, il entrevoit le camp d’avril d’un bon œil. « J’ai pris plus de notes et de vidéos, donc je sais à quoi m’attendre. Je suis prêt, et même s’il me reste du travail à faire, j’y arriverai. » Le désir de réaliser de bons jeux est constamment présent; la fierté qui y est rattachée est indescriptible.

Malgré tous les efforts déployés et la vision positive qui l’habite, le vétéran n’est pas encore sûr de faire partie de l’alignement final pour la saison 2016. Les camps d’avril et d’août détermineront s’il a sa place ou non avec l’équipe. « Nous sommes cinq ou six quarts-arrière, donc rien n’est joué. » Avec l’arrivée de la recrue Jacob-Michaud, le nombre de quarts-arrière augmente, mais aucune compétition ne s’installe pour autant. « L’objectif demeure toujours d’aller chercher la Coupe Vanier, et donc on veut les meilleurs joueurs sur le terrain pour y arriver, que ce soit nous ou non. »

Marina Riendeau
Étudiante en Communication, rédaction et multimédia
En microstage avec le Vert & Or