Aller au contenu

Journée internationale des femmes en génie

Persévérance et passion : les voies de quatre femmes remarquables

Photo : UdeS - Michel Caron

Dans le cadre de cette Journée internationale des femmes en génie, on veut mettre en lumière les parcours inspirants de quatre femmes exceptionnelles : Sandrine, une étudiante au baccalauréat, Hela, une étudiante à la maîtrise, Stéphanie, une étudiante au doctorat, et Leyla, une professeure. Elles incarnent la force nécessaire pour réussir dans un milieu encore majoritairement masculin grâce à la persévérance, à la passion et à la détermination. Les histoires de ces femmes témoignent non seulement de leurs succès personnels, mais aussi de l’importance des modèles féminins en génie. En partageant leurs expériences et leurs réalisations, elles montrent aux femmes que des obstacles peuvent être surmontés et se transformer en occasions significatives. Peut-être que ces mots réussiront à motiver d’autres femmes à réaliser leurs rêves professionnels en génie !

Sandrine Gagné
Sandrine Gagné
Sandrine Gagné
Photo : UdeS - Michel Caron

Sandrine Gagné a toujours été fascinée par le travail manuel, ce qui l'a naturellement orientée vers l’ingénierie, bien qu'elle n'ait pas initialement envisagé ce domaine. Sa passion pour le prototypage et la mécanique l'a animée tout au long de sa jeunesse.

Durant son parcours universitaire en ingénierie, elle a évolué dans un environnement majoritairement masculin. Cependant, elle a apprécié que ses idées soient respectées et a noté que ses perspectives parfois différentes enrichissaient souvent les discussions, apportant des angles que ses camarades masculins n'avaient pas envisagés. Cette expérience s'est répétée lors de ses stages, où ses contributions uniques étaient valorisées, soulignant l'importance de la diversité des opinions dans le processus créatif.

Son intérêt pour les moteurs, les machines et la dynamique des mouvements se reflète dans son aisance à travailler dans des environnements où elle peut expérimenter et se salir les mains, explorant ainsi les aspects pratiques du génie.

Parmi les figures inspirantes pour Sandrine se trouvent Farah Alibay, ingénieure en aérospatiale, dont le travail sur le projet Persévérance a fait écho aux valeurs de Sandrine, et Adina Panchea, professeure en génie robotique et boursière postdoctorale Claire-Deschênes, qui a partagé avec elle ouvertement ses défis personnels dans le domaine de l’ingénierie.

Ces modèles ont renforcé l'importance de la voix féminine dans le génie et encouragé Sandrine à suivre leurs exemples en matière de leadership et de communication.

Lors de son entrée dans le programme de génie robotique, Sandrine a remarqué une augmentation significative du nombre de femmes, ce qui témoigne de la croissance de la diversité dans ce domaine. Elle souligne l'importance de la confiance en soi et de l'expression des idées uniques, car ces contributions peuvent transformer fondamentalement les projets et les innovations.

Hela Hammami
Hela Hammami
Hela Hammami
Photo : UdeS - Michel Caron

Hela Hammami, initialement orientée vers une carrière en médecine, a dû reconsidérer ses plans malgré ses excellents résultats scolaires. Elle a alors redirigé ses ambitions et développé une passion pour l’ingénierie, et a réalisé son baccalauréat en génie biologique industriel, plus particulièrement en génie des bioprocédés à l’Institut National des Sciences Appliquées et de Technologie en Tunisie.

Voulant optimiser son développement professionnel et personnel, Hela voulait faire son stage de fin d’études à l’international. Malgré des démarches parfois complexes, Hela n’a pas baissé les bras et a finalement décroché une position dans un établissement de recherche en France au cours duquel elle a développé des compétences en termes de culture et de prétraitement de la biomasse de macroalgues pour la production du biogaz. C’est d’autant plus remarquable qu’elle a réalisé cette réussite pendant la pandémie de COVID-19, période durant laquelle plusieurs stages étaient annulés. Elle a conservé le sien grâce à sa grande disponibilité et à sa persévérance dans le maintien du contact avec ses superviseurs à l’étranger. Peu après, elle intègrera l’Université de Sherbrooke où elle finit actuellement sa maîtrise en génie chimique. Sa maîtrise a été caractérisée par des cours exigeants ainsi qu’un projet de recherche complexe. Toutefois, elle a pu compter sur l’appui inestimable de sa famille ainsi que de l’encouragement de sa directrice de recherche, la professeure Esma Inès Achouri. En embrassant la persévérance comme moyen de surmonter les obstacles, Hela a continué d'avancer vers ses objectifs professionnels. Elle reflète bien cette idée :

Je trouve qu'il est vraiment très important de persévérer, car, même si tu ne possèdes pas toutes les compétences au départ, en travaillant dur, tu vas t'améliorer et, finalement, tu pourras réaliser ce que tu désires dans la vie. Et, comme on dit, c’est à force de forger qu’on devient forgeron.

Hela Hammami

L’histoire de Hela Hammami illustre la puissance de la détermination et de la passion : ces qualités lui ont permis d’atteindre le succès malgré des circonstances difficiles. Elle constitue un exemple inspirant pour de nombreuses femmes en génie, démontrant qu’il est possible de transformer des obstacles en occasions significatives.

Stéphanie Blanchard
Stéphanie Blanchard
Stéphanie Blanchard
Photo : UdeS - Michel Caron

Depuis son plus jeune âge, Stéphanie Blanchard rêvait de devenir architecte. Toutefois, après une période d'hésitation entre l'architecture et le génie civil durant ses études collégiales, elle a finalement été séduite par l'aspect scientifique du génie civil.

Au cours de son baccalauréat, Stéphanie a développé une passion pour les matériaux de construction et a participé à l'implantation d'un système de recyclage pour le béton frais dans l’industrie. Cette expérience a été déterminante, l'incitant à poursuivre une maîtrise axée sur l'utilisation des eaux usées dans le béton prêt à l'emploi, qu'elle a complétée en 2008.

En 2007, Stéphanie a entamé sa carrière dans une firme spécialisée en ingénierie des matériaux. Bien qu'elle ait envisagé de poursuivre un doctorat, elle a choisi de mettre ce plan en pause pour se consacrer à sa carrière et à son premier enfant, né en 2006. Après dix-sept ans de carrière en ingénierie des matériaux et trois beaux garçons, elle a relancé son projet de doctorat en 2020, en se consacrant à un projet sur l’autopsie du pont Champlain en collaboration avec Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée (PJCCI), et ce, en accord avec son employeur Englobe corp, dans le cadre d'une étude sur la durabilité des réparations minces d’éléments du pont.

Aujourd'hui, elle a réalisé environ 75 % de son projet doctoral, tout en conciliant ses responsabilités professionnelles et familiales grâce au soutien indéfectible de son conjoint, de ses enfants, de sa mère, de ses directeurs de projet d’étude et de ses collègues au travail. Stéphanie affirme avec conviction :

L’abandon n’est pas une option.  Je peux prendre plus de temps que prévu ; je peux demander plus d’aide. Il faut croire en soi et en ses projets pour trouver les moyens d’atteindre ses objectifs et ses rêves. Plusieurs solutions sont offertes pour relever les défis quotidiens, il suffit de les saisir.

Stéphanie Blanchard

Leyla Amiri
Leyla Amiri
Leyla Amiri
Photo : UdeS - Michel Caron

Influencée par une famille d'ingénieurs, y compris son père et sa sœur, la professeure Leyla Amiri s'est naturellement orientée vers l'ingénierie. Malgré les défis d'un secteur dominé par les hommes, Leyla a surmonté les obstacles grâce à sa résilience et à la confiance en ses propres capacités, sans se laisser définir par son genre. Son excellence académique lui a permis de quitter l'Iran pour le Canada, où elle a obtenu plusieurs bourses, notamment la bourse postdoctorale Claire-Deschênes, et a collaboré avec des équipes de recherche de premier plan.

Leyla reconnaît l'influence de divers modèles à différentes étapes de sa vie, de sa mère à ses collègues, et valorise chaque contribution à son développement. Elle encourage les jeunes femmes en ingénierie à croire en leurs capacités :

Croyez en vos capacités et en vos compétences sans vous limiter. Il n'y a pas de frontières à ce que nous pouvons accomplir; tant que nous pouvons l'imaginer, nous pouvons le réaliser. Commencez par imaginer votre réussite, croyez en vos capacités, et cela vous guidera tout au long de votre parcours. C'est aussi simple que ça !

Leyla Amiri

Aujourd'hui, en tant que professeure, Leyla Amiri se dédie à l'avancement des technologies durables, s'efforçant de laisser un héritage d'inspiration et de progrès dans l'ingénierie pour les futures générations.


Informations complémentaires