L’UdeS 10e en recherche au Canada
Interdisciplinarité : de vision à puissante machine à solutions
Mais quel est donc le secret de l’Université de Sherbrooke, qui s’est classée 10e dans le palmarès des universités canadiennes les plus prolifiques en matière de recherche en 2023? Le maillage des expertises différentes pour mener des projets d’envergure et trouver des réponses aux grands enjeux actuels et futurs constitue sans contredit l’une des trames de ce succès.
Sortir des sentiers battus pour atteindre des sommets d’innovation est au cœur même de l’ADN de l’UdeS. Ici, des découvertes scientifiques uniques voient le jour grâce à une approche interdisciplinaire. Les chercheuses et chercheurs de tous horizons collaborent pour créer des solutions audacieuses qui sont ensuite mises en œuvre par des équipes expérimentées et des partenariats forts avec l’industrie. L’interdisciplinarité est une puissance qui a propulsé l’Université de Sherbrooke dans le top 10 des universités les plus prolifiques en recherche au Canada.
Redessiner les frontières de la recherche pour faire avancer la société
En établissant son régime de stages coopératifs il y a plus de 60 ans, l’UdeS jetait les bases d’une culture d’échange et de partage où s’intriquent savoirs, découvertes et avancements concrets pour la société.
Aujourd’hui, ces valeurs distinguent la communauté scientifique de l’UdeS, et les projets de recherche interdisciplinaires d’envergure actuellement menés par ses équipes se comptent par centaines.
Notons, entre autres, le Centre de recherche sur le vieillissement, qui réunit une cinquantaine de chercheuses et chercheurs de plusieurs disciplines scientifiques, dont le professeur François Michaud, de la Faculté de génie, et la professeure Mélanie Levasseur, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé. L’expertise en recherche clinique de cette dernière, alliée à celle en génie électrique et informatique de son collègue, a mené à la mise au point d’un robot d’assistance sociale, T-top, utilisé en complément aux soins à domicile auprès de personnes âgées.
Cette façon décloisonnée de croiser les disciplines permet de faire émerger des solutions originales et d’accélérer les découvertes dans le but de changer réellement la vie des citoyens et citoyennes.
Autre fait notable, un grand nombre de chercheuses et chercheurs sont à la tête de groupements importants qui positionnent l’UdeS comme une force incontournable en recherche. Prenons la professeure Julie Lane, de la Faculté d’éducation, qui s’est vu octroyer 2,8 M$ par le ministère de l’Enseignement supérieur pour la mise sur pied et la gestion de l’Observatoire sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur, en collaboration avec Benjamin Gallais, du Cégep de Jonquière. L’approche interdisciplinaire et partenariale proposée par la Pre Lane s’est clairement distinguée et lui vaut de diriger cet observatoire unique au Québec. Plus de 66 partenaires vont travailler ensemble sous sa gouverne afin que les données recueillies se traduisent en politiques et actions concrètes, et ce, dans le but d’amener un véritable changement de culture au sein des établissements d’enseignement postsecondaires. Le projet sera aussi arrimé à l’Initiative sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur, qui est également financée par le Ministère, pour favoriser la mobilisation et la diffusion des connaissances.
Plus récemment encore, le Centre d'applications et de recherches en télédétection (CARTEL), l’un des plus importants centres de recherche universitaire au Canada dans le domaine de la télédétection, a été mandaté par Environnement et Changements climatiques Canada et l'Agence spatiale canadienne pour participer à la mise au point de ce qui pourrait devenir vers 2030 la plus importante source d’information de la composition des couverts neigeux partout sur la planète : un radar sur satellite permettant des mesures de précision en continu. Dirigé par le professeur Alexandre Langlois et affilié au Département de géomatique appliquée, CARTEL regroupe des chercheuses et chercheurs en génie électrique, biologie, mathématiques et informatique, et il compte sur un réseau d'une quinzaine de chercheuses et de chercheurs associés, au Canada et à l'étranger.
Une gouvernance qui impulse réellement le maillage
Stimuler le développement de la recherche en misant notamment sur l'interdisciplinarité est une priorité pour la direction de l’UdeS. Elle l’a non seulement inscrit dans son plan stratégique, mais elle a investi argent et temps pour créer des structures soutenantes. L’instauration de six thèmes fédérateurs de recherche est venue appuyer cette orientation. Chacun des thèmes se trouve sous la responsabilité d’une personne coordonnatrice soutenue par une équipe professorale composée de membres de différentes facultés.
En valorisant et créant des occasions de rencontres sur ces thèmes, l’UdeS provoque la collision de savoirs disciplinaires d’où jaillissent des idées audacieuses que les chercheuses et chercheurs développent ensemble, que ce soit concernant les changements climatiques et l’environnement, le vieillissement de la population ou encore les matériaux, les procédés innovants et les sciences quantiques.
Puisque nous croyons profondément que les découvertes doivent se transmettre à la société, l’UdeS donne à sa communauté scientifique des moyens concrets pour que les solutions se matérialisent. Ainsi, des équipes professionnelles expérimentées, comme celle du Service d'appui à la recherche, à l'innovation et à la création, soutiennent les chercheuses et chercheurs pour l’élaboration de demandes de subvention, la protection de la propriété intellectuelle ou encore la gestion des données.
Preuve que l’interdisciplinarité stimule ses équipes, c’est par centaine que l’on recense au sein de l’UdeS les regroupements d’excellence, dont 6 instituts et 19 centres de recherche. Ces nombreux groupes consacrés à l’avancement des connaissances témoignent de la vitalité de la recherche sur ses trois campus.
Des forces communes qui propulsent au sommet
Au cours des six dernières années, les revenus de recherche de l’UdeS ont presque doublé, passant de 129,2 M$ en 2017 à 248,6 M$ en 2023. En sciences humaines, ils ont même été multipliés par quatre! Qu’est-ce qui explique ce succès qui ne se dément pas?
Ce n’est ni l’effet du hasard ni anecdotique; l’UdeS a mis tout en place pour être parmi les universités de recherche les plus prolifiques au pays tout en misant sur ce qui la distingue, c’est-à-dire le partenariat, la mutualisation et l’interdisciplinarité. Notre expertise est reconnue : à preuve, les 99 chaires de recherche allouées à nos chercheurs et chercheuses, dont 2 chaires d'excellence en recherche du Canada.
Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures
Et en tant qu'université responsable, l’UdeS a le souci que la progression fulgurante des technologies se fasse en adéquation avec l’avancement de sociétés responsables. C’est pourquoi elle considère que les sciences sociales et humaines ont un rôle clé à jouer pour soutenir les milieux industriels et de la recherche dans le développement responsable des technologies.
Deux projets de recherche entrelaçant sciences humaines et sociales, sciences quantiques, mathématiques et génie ont d’ailleurs reçu chacun un financement de 300 000 $ par an pour 3 ans pour se pencher sur cet enjeu, dans le cadre du programme STIMuleS du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies. La professeure Isabelle Lacroix, de la Faculté des lettres et sciences humaines, et le professeur et directeur de l’Institut quantique Alexandre Blais souhaitent mettre en œuvre un dialogue inclusif pour développer des technologies quantiques de manière responsable. Leur projet a comme objectif d’intégrer dès maintenant des considérations éthiques dans les recherches et dans les applications potentielles en plus de créer des outils concrets pour faciliter la prise en compte par les chercheuses et chercheurs des impacts sociétaux du développement technologique. Le second projet est dirigé par la professeure Marie‑Luc Arpin de l’École de gestion et le professeur Serge Ecoffey de la Faculté de génie. Il prend la forme d’une démarche sur la convergence des transitions socio-écologique et numérique, au cœur même de la zone d’innovation Technum Québec de Bromont, appelée à devenir l'ambassadrice du développement technologique au Québec pour tout ce qui touche les circuits et systèmes microélectroniques.
Si l’UdeS est au 10e rang des universités canadiennes pour ses revenus de recherche, c’est qu’elle effectue la recherche autrement. Ses projets sont réfléchis dès le départ comme étant des solutions devant atterrir dans le quotidien des gens. Ici, les frontières disciplinaires se transforment en ponts d’innovation. Ici, la recherche s’élève à la puissance 10.
UdeS 10e en recherche au Canada
Le mariage judicieux du partenariat, de la mutualisation et de l’interdisciplinarité constitue une force unique à l’UdeS. Découvrez comment cette manière innovante de construire du savoir l’a propulsée au top 10 des universités les plus prolifiques en recherche au Canada.