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Cinq subventions de recherche au département

Lors des concours du CRSH (Ottawa) et du FQRSC (Québec) dont les résultats ont été rendus publics au printemps 2009, quatre professeurs du département ont reçu des réponses favorables à leurs demandes, soit Jean-Pierre Le Glaunec, Patrick Dramé, Louise Bienvenue et Christine Hudon. Que des professeurs reçoivent des subventions n'est pas fait exceptionnel, mais que quatre en reçoivent en même temps montre la vigueur du département d'histoire en recherche.

Jean-Pierre Le Glaunec

Notre nouveau spécialiste d'histoire des États-Unis a reçu une subvention de chacun des deux organismes. Le Conseil de recherche en sciences humaines lui a alloué une somme de 84 400 $ sur trois ans pour étudier «Le monde et l'insurrection de Charles Deslondes, esclave louisianais, ou l'évolution des cultures et identités serviles en Basse Louisiane entre 1763 et 1811». Il a de plus obtenu une allocation de dégagement, que le CRSH n'a pu accorder cette année qu'à 7 des 153 demandes présentées. La question étudiée ici se résume en un mot : comment devient-on et reste-t-on esclave en Louisiane?

Du côté du Fonds québécois de recherche sur la société et la culture, le projet, complémentaire au précédent, s'intitule «Identités, cultures et résistances d'esclaves en Louisiane, 1775-1811» et bénéficiera d'une subvention de 39 900 $ pour les trois prochaines années. Ce projet veut étudier plus spécifiquement une révolte d'esclaves qui eut lieu en 1811 dans la paroisse Saint-Charles, dans des plantations de canne à sucre.

Il comporte également des dégagements de cours.

Patrick Dramé

Le professeur Patrick Dramé a lui aussi obtenu une subvention du FQRSC, pour son projet intitulé «L'Afrique postcoloniale en quête d'unité et de stabilité (1957-2007)». La somme allouée est de 39 600 $ pour trois ans. Il s'agit ici d'étudier le projet d'unification africaine et la gestion des litiges frontaliers durant ces cinquante dernières années et d'analyser les raisons de l'échec du Panafricanisme. Ce projet comporte aussi des dégagements de cours, partagés entre l'Université de Sherbrooke et l'Université Bishop's, puisque Patrick Dramé est titulaire de la chaire Lucienne-Cnockaert, financée par les deux universités.

Des projets d'équipe pour Louise Bienvenue et Christine Hudon

De leur côté, Christine Hudon et Louise Bienvenue se sont jointes à leur collègue Ollivier Hubert, de l'Université de Montréal, pour présenter au CRSH un projet sur «L'administration des collèges et la montée du libéralisme au XIXe siècle». Le montant obtenu de 85 000 $ sur trois ans permettra à l'équipe d'approfondir la question de l'aspect financier du fonctionnement des collèges catholiques québécois pour garçons, à partir de trois lieux précis : Montréal (collège de Montréal), Sherbrooke (séminaire) et La Pocatière (collège et école d'agriculture).

Par ailleurs, Louise Bienvenue fait partie de l'équipe de neuf chercheur/es de six institutions différentes mise sur pied par Jean-Marie Fecteau, de l'UQAM, qui étudiera la gestion des risques sociaux et les réponses aux vulnérabilités et problèmes sociaux au Québec aux 19e et 20e siècles. Le CRSH a accordé à cette équipe une somme de 428 000 $ sur trois ans, ce qui constitue sûrement l'une des plus fortes subventions attribuées. Dans le cadre de ce projet, Louise Bienvenue poursuivra ses recherches sur l'histoire de la délinquance juvénile à Boscoville entre 1942 et 1970.


Le département se réjouit du succès de ces chercheurs. Cela donne beaucoup de vitalité à la recherche au département. Les sommes obtenues servent principalement à engager des assistants de recherche et à payer des frais de déplacement pour le dépouillement de fonds d'archives, de même qu'à engager des chargés de cours pour les professeurs qui ont obtenu des dégagements.