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Événement Carrières en histoire

Un regard nouveau sur les études en histoire

Organisée par des étudiantes et des étudiants en histoire de l’Université de Sherbrooke, la première édition de l’événement Carrières en histoire a réuni le 21 mars dernier une centaine de personnes dans le Hall du rectorat, dont une quinzaine d’entreprises, d’organismes et de diplômés en histoire. L’objectif était de favoriser les échanges entre les employeurs et la communauté universitaire en plus de mettre en valeur la polyvalence des historiennes et historiens, qui œuvrent dans des milieux très diversifiés.

D’ailleurs, la présence des représentants de l’entreprise Ubisoft en témoigne de façon éloquente. Ces derniers ont révélé l’importance des historiens dans l’industrie du jeu vidéo, un phénomène en croissance, mis en lumière dans une édition récente du magazine L’actualité. « Grâce à l’historien Maxime Durand qui a travaillé sur le jeu Assassin’s Creed III, on a réussi à faire un jeu crédible, à le vendre à 12 millions d’exemplaires et on a pu se défendre sur le plan historique dans une polémique lancée par le Globe and Mail, qui remettait notre expertise et notre professionnalisme en cause», a expliqué Francis Baillet, vice-président aux ressources humaines chez Ubisoft.

L’idée d’une telle activité a été lancée par le professeur Jean-Pierre Le Glaunec, responsable des programmes de premier cycle en histoire. Elle a rapidement trouvé écho chez plusieurs étudiants qui ont choisi de former un comité de travail et de réaliser ce projet. Pour Jean-Pierre Le Glaunec, cette activité envoie un message fort : «L’histoire est une discipline qui forme des professionnels faisant preuve d’un grand esprit critique, d’analyse et de synthèse. Les capacités de rédaction et de gestion représentent d’autres forces des historiens. Ces qualités sont remarquées et appréciées par les employeurs et c’est pourquoi l’on retrouve des historiennes et des historiens dans des postes de direction et de gestion au sein d’entreprises de différents types, tout comme dans des milieux plus classiques comme l’enseignement ou les musées. Suivre une formation en histoire, c'est faire le choix de se préparer au mieux à entrer dans un monde du travail ouvert à la polyvalence.»

Cet événement marque un tournant dans la perception qu’on peut avoir des études en histoire et, plus globalement, des études en sciences humaines. «Cette soirée est une réussite, les étudiantes et les étudiants qui y ont pris part nous l’ont témoigné dans leurs commentaires, explique Fanny Bouthillier, étudiante et membre du comité organisateur. Grâce à ce réseautage avec des entreprises très variées, nous démontrons que les historiennes et les historiens peuvent occuper des emplois dans plusieurs types d’organisation. Les compétences acquises lors de nos études font de nous des candidates et des candidats de choix. L’enseignement demeure une carrière des plus intéressantes, mais les possibilités sont multiples et c’est ce que nous avons mis en évidence avec cette activité, dont il y aura certainement une deuxième édition à court terme.»