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1960-2019

Michel Sarra-Bournet, un de nos anciens étudiants trop tôt disparu

Michel Sarra-Bournet (1960-2019)
Michel Sarra-Bournet (1960-2019)
Photo : Fournie

Un de nos anciens étudiants à la maîtrise, Michel Sarra-Bournet, est décédé le 1er février dernier à l’âge de 58 ans. Natif de Plessisville, il a d’abord fait un baccalauréat en science politique à l’Université Laval et est venu ensuite faire sa maîtrise en histoire au sein de notre département, qu’il a obtenue en 1985, sous la direction d’Andrée Désilets. Son mémoire s’est mérité le prix Edmond-de-Nevers, décerné par l’Institut québécois de recherche sur la culture (IQRC) au meilleur mémoire de maîtrise touchant un sujet de culture au Québec, ce qui lui a valu d’être publié : L’affaire Roncarelli : Duplessis contre les Témoins de Jéhovah, Québec, Institut québécois de recherche sur la culture, 1986, 196 p.

Il a ensuite fait son doctorat en histoire à l’Université d’Ottawa et s’est engagé comme conseiller politique auprès de Lucien Bouchard, d’abord au bureau du chef de l’opposition officielle à Ottawa, puis à celui du premier ministre à Québec. Il est par la suite devenu chargé de cours à l’Université de Montréal et à l’UQAM, militant activement au Syndicat des chargées et chargés de cours.

Très engagé en histoire politique, il a notamment participé à la fondation du Bulletin d’histoire politique, où il s’activait toujours au moment de son décès. Travailleur infatigable, il a publié et dirigé plusieurs ouvrages, parmi lesquels Manifeste des intellectuels pour la souveraineté (1995),  un colloque sur Duplessis (1997), Le pays de tous les Québecois (1998), Les nationalismes au Québec (2001), le 45e congrès de la Société des professeurs d'histoire (SPHQ) sur l’enseignement de l’histoire en 2007, dont il a dirigé la publication des actes avec Félix Bouvier (2008), et des entretiens avec Louis Bernard (2015).

Lors de ses funérailles, des témoignages ont été livrés par sa famille de même que par Alain-G. Gagnon pour sa contribution en science politique et par Martin Pâquet pour son travail d’historien. Des chargées de cours sont aussi venues témoigner de son engagement.

C’était un être entier et libre, parti trop tôt, terrassé par un cancer. Un parcours d’historien exemplaire…