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Recherches en histoire

Les persistances seigneuriales au Québec

Tournage d'un des documentaires réalisés dans le cadre du projet de recherche sur les persistances seigneuriales au Québec.
Tournage d'un des documentaires réalisés dans le cadre du projet de recherche sur les persistances seigneuriales au Québec.

Photo : Fournie

On associe volontiers le régime seigneurial à la période de la Nouvelle-France. On oublie souvent qu’il a été maintenu après la Conquête et officiellement aboli seulement en 1854. Mais sait-on que la propriété et le mode de vie seigneurial ont partiellement survécus bien longtemps après cette date?

C’est à ces persistances du régime seigneurial québécois et à la mémoire de celles-ci que s’intéresse le professeur Benoît Grenier depuis plusieurs années dans le cadre d’un programme de recherche intitulé « Les persistances du monde seigneurial après 1854 : culture, économie, société ».

Benoît Grenier et Stéphanie Lanthier
Benoît Grenier et Stéphanie Lanthier

Photo : Fournie

Après avoir consacré une première phase de cette enquête à la question du processus d’abolition et à ses impacts sur le plan économique, il achève actuellement la seconde phase, relative à l’identité et à la mémoire seigneuriales. Adoptant une approche d’histoire orale, il s’est lancé avec l’aide de son équipe à la recherche de ceux qui portent cette mémoire, qu’ils soient descendants de seigneurs, détenteurs de « droits » ou de patrimoine seigneuriaux, ou autres témoins privilégiés de ces réminiscences (notaires, prêtres…).

Après plus de 15 000 km à travers la vallée du Saint-Laurent, près d’une quarantaine de témoins ont été rencontrés et ont livré à la caméra de la documentariste Stéphanie Lanthier, précieuse collaboratrice de cette recherche, « leur » histoire seigneuriale. Le fruit de ces recherches est maintenant accessible dans le site Internet du Département d'histoire de l'Université de Sherbrooke.


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