Recherches en histoire
Les persistances seigneuriales au Québec
![Tournage d'un des documentaires réalisés dans le cadre du projet de recherche sur les persistances seigneuriales au Québec.](https://www.usherbrooke.ca/sari/mw1130/gnec/img/9/0/3407261990-1_tournage_o_la_maison_tessier_dit_laplante_beauport_juin_2017.jpg)
Photo : Fournie
On associe volontiers le régime seigneurial à la période de la Nouvelle-France. On oublie souvent qu’il a été maintenu après la Conquête et officiellement aboli seulement en 1854. Mais sait-on que la propriété et le mode de vie seigneurial ont partiellement survécus bien longtemps après cette date?
C’est à ces persistances du régime seigneurial québécois et à la mémoire de celles-ci que s’intéresse le professeur Benoît Grenier depuis plusieurs années dans le cadre d’un programme de recherche intitulé « Les persistances du monde seigneurial après 1854 : culture, économie, société ».
![Benoît Grenier et Stéphanie Lanthier](https://www.usherbrooke.ca/sari/mw600/gnec/img/9/0/3407261990-p1030234.jpg)
Photo : Fournie
Après avoir consacré une première phase de cette enquête à la question du processus d’abolition et à ses impacts sur le plan économique, il achève actuellement la seconde phase, relative à l’identité et à la mémoire seigneuriales. Adoptant une approche d’histoire orale, il s’est lancé avec l’aide de son équipe à la recherche de ceux qui portent cette mémoire, qu’ils soient descendants de seigneurs, détenteurs de « droits » ou de patrimoine seigneuriaux, ou autres témoins privilégiés de ces réminiscences (notaires, prêtres…).
Après plus de 15 000 km à travers la vallée du Saint-Laurent, près d’une quarantaine de témoins ont été rencontrés et ont livré à la caméra de la documentariste Stéphanie Lanthier, précieuse collaboratrice de cette recherche, « leur » histoire seigneuriale. Le fruit de ces recherches est maintenant accessible dans le site Internet du Département d'histoire de l'Université de Sherbrooke.