Une autre couleur de la vieillesse

La pandémie de la COVID-19 a bouleversé l’existence de la plupart des gens de multiples façons. Devant une ambiance et un discours quelque peu déprimant, autant au sujet de la situation générale qu’au sujet de la vieillesse, il est à propos de faire intervenir une personnalité dynamique, proactive et inspirante dans un environnement singulier. Cela permet de montrer une réalité où se côtoient agentivité et intersectionnalité, une réalité d’adaptation et de résilience, ainsi qu’une réalité dans laquelle les individus font preuve de créativité pour surmonter les obstacles et les difficultés. À la fois femme, semi-retraitée et évoluant en milieu rural, Lisette Vachon présente un profil relativement atypique, dont la réalité et le témoignage sont pertinents. Grâce à son témoignage, il est possible de déconstruire certains mythes concernant les ainé.e.s, notamment celui de leur passivité et celui de leur vulnérabilité. La situation dans laquelle toutes les personnes âgées se trouvent n’est pas nécessairement aussi noire et désespérée que les médias pourraient nous le faire croire.

Vouloir devenir historien.ne demande de consacrer de nombreuses heures à la lecture d’ouvrages historiques afin de comprendre différents événements du passé. Toutefois, à trop garder le nez dans les bouquins, les apprenti.e.s historien.ne.s en viennent à déshumaniser les actrices et les acteurs du passé et à oublier qu’ils et elles sont d’abord des individus à part entière. L’expérience de Lisette Vachon, marraine d’Alexandra Vouligny, permet de montrer qu’il n’y a pas qu’une « seule réalité, qu’une seule vérité, mais de nombreuses, toutes aussi bonnes » (Ketelaar, 2006). 

Équipe 4
Henri Dion, Charles-Étienne Gosselin, Isabelle Marcoux et Alexandra Vouligny