Quand briser l’isolement en région fait écho à l’éloignement des siens

L’entrevue menée auprès de Madame Monique Létourneau permet de prendre part à la réflexion sur la place des personnes aînées dans la société. Un enjeu qui est au cœur de la pandémie de COVID-19. Ce témoignage révèle à quel point une crise peut être amplificatrice des inégalités sociales, surtout celles concernant les personnes âgées. Résidente de Matane, en Gaspésie, la grand-maman de Shania a gentiment accepté de répondre à nos questions sur son vécu en ces temps troubles. Cette dame est un cas particulier; elle vit trois types d’isolement : géographique, social – par la distanciation imposée en raison des restrictions sanitaires – et maladif, puisqu’elle surmonte, seule, un cancer du sein depuis le printemps 2020. Ainsi, immortaliser le vécu de cette septuagénaire de Matane documente la réalité d’une aînée vivant dans une des régions du Québec, tout en rejoignant les gens qui doivent affronter un cancer en période de COVID-19.

Dans cet entretien se trouve le sentiment d’isolement général qui est vécu par une partie de la population. Vivant seule, en région éloignée, Madame Létourneau ressent différents types de solitude. Loin des siens, puisque sa famille demeure à Sherbrooke, elle est confrontée au confinement et aux restrictions sanitaires. Bien qu’elle réussisse à se changer les idées en respirant de l’air frais ou en faisant des ballades en automobile, son témoignage est un exemple unique de comment les aînés sont affectés par la pandémie et comment une aînée parvient à vivre tout en étant atteinte d’un cancer.

Équipe 5
Joanie Lavoie, Shania Laurendeau et Christophe Morin