Un intérêt grandissant pour la science et les technologies quantiques

Le 3 novembre dernier l’Institut quantique accueillait M. Martin Laforest, Directeur, programmes de sensibilisation scientifique, à l’Institute for quantum computing, de l’Université de Waterloo pour prononcer une conférence intitulée « Les technologies quantiques : des impacts qui vont au-delà de notre imagination. »  Plus de 110 personnes ont accepté l’invitation de l’IQ et se sont données rendez-vous dans l’un des foyers du Centre Culturel pour l’occasion. En présentant le conférencier, le directeur de l’IQ, le Pr Alexandre Blais a d’ailleurs souligné que la qualité de l’orateur et l’intérêt grandissant que suscitent la science et les technologies quantiques expliquent cette participation. « Je pense que cela témoigne aussi de la curiosité de notre communauté universitaire. » a enchaîné le directeur de l’IQ.

Laforest, détenteur d’un doctorat en physique de l’Université de Waterloo, n’en était visiblement pas à sa première présentation et il est parvenu à intéresser tant les experts que ceux qui souhaitaient en apprendre davantage sur le sujet. Après avoir évoqué quelques propriétés propres à la physique quantique comme la superposition, l’interférence et l’intrication, notre visiteur nous a invité à nous projeter dans le futur pour décrire les applications possibles.

Applications potentielles

Ainsi, l’agriculture, la médecine et les transports pourraient, entre autres, bénéficier des avancées scientifiques, principalement avec l’avènement de l’ordinateur quantique. M. Laforest en a également profité pour souligner au passage les contributions de l’Université de Sherbrooke et de son Institut quantique, notamment pour les matériaux quantiques.

Le conférencier a aussi évoqué quelques risques liés à ces technologies, par exemple en matière de sécurité informatique. En raison de la puissance de calcul des ordinateurs quantiques la sécurité de l’échange de données pourrait être compromise. Heureusement, la cryptographie quantique, qui utilise les effets quantiques pour créer une connexion sécurisée, garantira sans doute les échanges de données.

Dans combien de temps verrons-nous ces technologies de façon plus présente dans notre quotidien ? La boule de cristal de M. Laforest n’a pas ce degré de précision mais il estime qu’en ce qui concerne les senseurs quantiques, nous les verrons apparaître d’ici 5 à 10 ans. Pour ce qui est de l’ordinateur quantique, bien que sa réalisation soit inévitable, il est difficile de prédire le temps qu’il faudra pour y parvenir. Ce qui est toutefois une certitude c’est que ce sujet n’a pas fini d’intéresser.