Vers une finance… quantique

L’École de gestion et l’Institut quantique (IQ) s’allient dans le but d’explorer les possibilités de mettre l’information quantique au service de la finance.

Les données sont la matière première de la finance, et le traitement de ces données permet de prendre des décisions éclairées. C’est ce qui explique pourquoi le domaine est parmi ceux qui observent avec beaucoup d’intérêt les progrès de l’information quantique.

Les applications de l’information quantique à la finance pourraient servir, entre autres, à raffiner et accélérer la capacité d’analyse ainsi qu’à améliorer les prédictions et la détection de fraude. De meilleurs outils, plus performants, pourraient permettre de réagir plus efficacement aux fluctuations des marchés, augmentant les bénéfices potentiels et limitant les pertes. Il serait aussi possible d’estimer le plus précisément possible le moment optimal pour procéder à un investissement, ou encore offrir une meilleure vision d’un horizon de temps pour répartir un investissement. Bref, autant de décisions qui demandent de procéder à des calculs longs et complexes.

Récemment, les professeurs Pierre-Martin Tardif et Alain Bélanger ont entamé des discussions avec Ghislain Lefebvre, responsable au développement des partenariats de l’Espace IBM Quantique de l’IQ, sur la possibilité de mettre en place un groupe de lecture qui aura la tâche de recenser, dans les écrits scientifiques, les différentes applications de l’informatique quantique en finance.

« Notre équipe de programmeuses et programmeurs en information quantique travaille avec nos partenaires industriels et également avec différents groupes de recherche à l’UdeS afin de faciliter l’adoption et l’apprentissage de ce nouveau type de programmation », explique Ghislain Lefebvre.

Un premier atelier d’introduction aura lieu le 10 novembre et sera animé par Maxime Dion, développeur en informatique quantique. Cet atelier visera à initier le groupe de lecture à l’information quantique, en partant de l’explication de ce qu’est un ordinateur quantique, et en abordant les premières notions de ce type de programmation.

Pour le professeur Tardif, du Département de systèmes d’information et méthodes quantitatives de gestion, le moment est propice pour s’initier à la programmation quantique et tester ses applications : « Afin d’explorer davantage le potentiel mis en commun de ces deux domaines, des groupes de lecture seront mis sur pied. À intervalle régulier, le groupe se penchera sur des articles scientifiques pertinents aux applications de l’information quantique en méthodes quantitatives de gestion et tentera d’identifier des pistes de recherche dans le domaine. »

« Nous n’avons pas l’intention de nous arrêter en si bon chemin, c’est un univers de possibilités qui s’ouvre, et nous voulons nous assurer que le corps professoral et la communauté étudiante en connaissent davantage sur le sujet, ajoute le professeur Alain Bélanger. Il est de notre devoir de constamment être à l’affût des avancées dans notre domaine, et c’est ce que nous visons dans cette collaboration avec l’IQ. »

Qui sait où mènera cette collaboration entre l’École de gestion et l’IQ!

Pour participer à l’atelier d’introduction, rendez-vous le mercredi 10 novembre à 9 h au local K1-2008 de l’École de gestion.