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L’Institut quantique invité au colloque de l’OIQ
Les 18 et 19 novembre prochain, l’Institut quantique (IQ) participera au colloque annuel de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ). Une première pour l’IQ, qui mettra en lumière son expertise en information et en programmation quantique ainsi que l’état de l’art en information quantique.
Trois membres de l’AlgoLab quantique, la plateforme en calcul quantique de l’UdeS, dont Ghislain Lefebvre, responsable de l’AlgoLab et des partenariats de l’IQ, participeront au colloque. Ghislain Lefebvre présentera notamment l’état de l’art en informatique quantique et fera part des progrès accomplis à l’IQ dans la recherche sur l’ordinateur quantique.
« L’objectif ultime dans le développement d’un ordinateur quantique fonctionnel à des fins commerciales réside dans la fabrication de qubits robustes et fiables et je crois que l’ingénierie quantique sera un domaine déterminant pour parvenir à cette fin. » Ghislain Lefebvre
Présentement, des ingénieures et des ingénieurs ayant des compétences en électronique, en informatique et en mécanique peuvent aisément trouver des défis professionnels intéressants dans la mise en œuvre de processeurs et de capteurs quantiques. Pour continuer de progresser, l’industrie du quantique a besoin de logiciels, de systèmes électroniques de contrôle et d’intégrer des composants fragiles soumis à des variations de température de 300 °C.
À titre d’exemple, la Faculté de génie de l’UdeS est à la recherche d’une personne pour diriger les travaux d’une Chaire de recherche en informatique quantique appliquée à l’industrie et soutenue par la société Pasqal, une entreprise française, leader dans la fabrication d’ordinateurs quantiques et installée dans la zone d’innovation quantique DistriQ de Sherbrooke.
Des investissements importants ont été consacrés à ce domaine et le rôle des personnes ingénieures sera déterminant dans l’essor des technologies quantiques. Elles possèdent des compétences essentielles afin de concrétiser des concepts théoriques en des applications pratiques et commerciales.
Plusieurs projets de recherche en ingénierie quantique sont déjà en cours à l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT) de l’UdeS. Le 3IT, dont la mission est de soutenir l’innovation technologique, notamment en quantique, est un haut lieu de la recherche fondamentale et appliquée dans les technologies de pointe.
Étienne Grondin, directeur administratif, mentionne qu’il y a un intérêt grandissant au sein de la communauté de génie pour la recherche en quantique, notamment dans la fabrication de dispositifs quantiques de calcul comme les transmons, à base de matériaux supraconducteurs. Le 3IT et l’IQ font partie de la Chaîne d’innovation intégrée (CII) pour le numérique et la quantique, un continuum de recherche et d’innovation allant des sciences fondamentales à la commercialisation, en partenariat avec le C2MI, à Bromont. Cette chaîne d’innovation permet à des entreprises comme Nord Quantique de développer et de tester ses futurs produits, en s’assurant qu’ils pourront être fabriqués à plus grande échelle lorsqu’ils auront atteint une maturité suffisante. Pour ce faire, le 3IT et le C2MI maintiennent des parcs d’équipements compatibles, ce qui permet d’accélérer grandement l’étape de la commercialisation. Grâce à l’appui de l’IQ et du 3IT, le C2MI est actuellement en train d’acquérir et d’installer la première usine de qualité industrielle en Amérique du Nord pour la production de dispositifs supraconducteurs.
Autre exemple de collaboration avec le domaine du génie, l’IQ s’est allié à l’École de technologie supérieure et à IVADO dans l’Alliance en algorithmie quantique (AAQ), une initiative de recherche collaborative en informatique quantique algorithmique visant à faire du Québec un leader mondial dans ce domaine.