L’IQ mise sur quatre projets pour rassembler sa communauté

Contexte

À la suite d’une réflexion et d’un processus visant à rassembler ses membres, l’Institut quantique (IQ) adopte une nouvelle vision d’avenir avec ses projets porteurs, qui décloisonnent les silos entre les chercheuses et chercheurs et mobilisent les expertises de toute la communauté, dans le but d’obtenir des retombées scientifiques majeures.

« Nous avons maintenant franchi le cap du mi-mandat du programme de subvention Apogée. Cette étape de bilan était une invitation à nous assurer que nos orientations et projets de recherche demeurent pertinents dans un domaine scientifique en plein essor. Nos scientifiques ont été invités à imaginer l’avenir pour déterminer la teneur de leurs projets de recherche. Bien que la façon de sélectionner des projets soit différente, les critères sont demeurés les mêmes, soit de formuler des projets scientifiques composés d’idées nouvelles et ambitieuses qui explorent les possibilités de collaborations multifacultaires. La prochaine phase du projet s’annonce emballante », explique Alexandre Blais, directeur scientifique de l’IQ.

La communauté scientifique de l’IQ publie à un rythme de plus de 75 articles scientifiques par année, dont plus de la moitié en collaboration internationale. De ces 75 articles, 15 en moyenne sont publiés dans des publications à haut impact et cinq brevets en moyenne par année sont décrochés par les scientifiques de l’IQ. Au total, c’est plus de 3 millions de dollars investi par l’IQ dans ces projets de recherche avec un potentiel phénoménal.

« Le processus qui a mené aux choix de ces projets a été exigeant et toute notre communauté a pris l’exercice très au sérieux. Nous avons fait appel aux services de l’Accélérateur entrepreneurial Desjardins (AED) pour nous accompagner dans la démarche, question de nous aider à sortir des sentiers battus et s’assurer que la voix de chacun et chacune soit entendue. C’est une période très stimulante d’un point de vue scientifique qui débute », mentionne Michel Pioro-Ladrière, directeur adjoint de l’IQ.

Les projets

Matière ultra quantique : les supraconducteurs à base de cuprate

La dissipation plankienne et le nouvel état supraconducteur topologique constitueront les deux phénomènes que l’équipe de recherche étudiera, dans le but de faire la lumière sur l’appariement des électrons dans les cuprates et la nature de la phase pseudogap.

Leurs découvertes pourraient révolutionner les secteurs de l’énergie, de la santé et des transports, et les technologies développées pourraient être appliquées sur d’autres catégories de matériaux quantiques, ou même sur des systèmes et matériaux artificiels.

Excitations émergentes dans les matériaux quantiques

Afin de tenter de répondre à certaines des plus importantes questions du domaine des matériaux quantiques, l’équipe tentera d’obtenir des preuves irréfutables d’excitations émergentes dans les matériaux quantiques. Plus particulièrement, ils se pencheront sur les liquides de spin quantiques susceptibles de présenter des excitations émergentes exotiques, dont les anyons.

À long terme, le projet pourrait permettre de développer de nouvelles techniques de recherche sur les matériaux quantiques ainsi que d’établir les bases d’applications en informatique quantique et en spintronique.

Technologies habilitantes pour l’Internet quantique

Il reste plusieurs défis majeurs à ce jour à résoudre en ce qui concerne les technologies nécessaires à la réalisation de l’ordinateur quantique. Parmi ceux-ci, on retrouve les transducteurs et les mémoires quantiques, technologies auxquelles l’équipe de recherche s’intéressera, dans le but de connecter des processeurs quantiques distants, afin de former un Internet quantique.

Le développement d’éléments clés pour l’Internet quantique aurait un impact majeur sur trois principaux piliers d’application : la communication sécurisée ainsi que l’informatique et les capteurs quantiques.

Technologies quantiques et physique des particules

Ce projet vise à résoudre un des grands mystères de la physique grâce aux technologies quantiques développées à l’IQ : la nature de la matière noire.

Les technologies quantiques ouvrent une voie prometteuse pour l’étude de la physique des particules. À l’inverse, l’équipe vérifiera comment les particules de haute énergie affectent la cohérence des dispositifs quantiques.

Une vision d’avenir

En plus de mettre en valeur l’expertise des membres de l’Institut quantique, les projets porteurs permettront d’établir de nouvelles collaborations avec des acteurs-clés du domaine de la quantique, mais aussi d’horizons variés.

Les avancées en recherche fondamentale et appliquée découlant de ces projets contribueront grandement au recrutement et à la formation de jeunes scientifiques, qui maîtriseront des outils et des méthodes qui pourront être appliquées dans divers domaines.

Comme les projets rallient la majorité des membres de l’IQ, ceux-ci permettent de mettre en valeur la complémentarité des différentes expertises dans un contexte collaboratif. Les projets porteurs représentent donc ce sur quoi l’Institut quantique misera au cours des prochaines années, et qui le représenteront en tant que pilier dans le domaine de la quantique.