Liaison, 19 août 2004
Comprendre le fonctionnement
des organisations internationales
Plus complexes qu'on le croit, les organisations internationales. Une
quarantaine d'étudiantes et d'étudiants de 2e cycle en droit transnational
se sont plongés pendant quatre jours dans cet univers fascinant, dans le
cadre du Séminaire sur les organisations internationales : droit et
pratique, organisé à la Faculté de droit.
Du 9 au 12 août, une dizaine d'invités de marque, oeuvrant ou ayant
oeuvré au sein d'une organisation internationale, ont transmis
bénévolement leurs connaissances. «Cette formation représente un apport
exceptionnel pour les étudiants, et pourra leur ouvrir bien des portes
dans l'avenir», affirme Sébastien Lebel-Grenier, directeur du programme de
droit transnational et coordonnateur du séminaire avec France Mainville,
directrice du Centre de développement professionnel de la Faculté de
droit.
Pendant une trentaine d'heures, 41 étudiants et 11 autres participants
(étudiants d'ailleurs et professionnels) ont participé à des conférences
et enseignements en équipe, en plus de faire des recherches et des
lectures personnelles. «On donne une vision concrète de l'intérieur des
organisations internationales, indique Loïc Picard, conseiller juridique
au Bureau international du travail à Genève et invité spécial. Comment
l'ONU, par exemple, en arrive à une décision, comment elle agit et
pourquoi elle n'agit pas parfois, etc.» Les participants s'étaient d'abord
préparés grâce à un séminaire virtuel de trois semaines comprenant
conférences, jeux et échanges sur Internet.
Ce que les étudiantes et étudiants ont retenu le plus, c'est que les
organisations internationales sont beaucoup plus complexes qu'ils le
croyaient. «On a souvent une vision cynique et simpliste de ces
organisations, explique Sébastien Lebel-Grenier. L'objectif est que les
étudiants se rendent compte de tout ce qu'ils ne savent pas, et qu'ils
soient amenés sur des pistes de recherche. Et s'ils entrent un jour dans
une organisation internationale, leur adaptation sera plus facile.» La
formation compte pour un cours d'un crédit.
Le séminaire pourrait se répéter tous les deux ans. «Les étudiantes et
étudiants ont très bien réagi et cette formation ajoute une bonne corde à
leur arc. C'est aussi un outil de promotion pour le programme de droit
transnational, qui est unique au Canada», conclut le directeur du
programme.
Loïc Picard n'avait que de bons mots pour l'Université : «On ne
pourrait pas tenir un tel séminaire dans toutes les universités, a-t-il
affirmé. Ce qui m'a frappé, c'est le dynamisme de la Faculté de droit.
C'est tout à fait remarquable. L'idée de renouveler ce séminaire est
excellente. Cela pourrait servir de modèle à d'autres universités au
Canada.»
Un premier séminaire du genre avait été organisé à Montréal en 2002.
S. R.
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