Faculté de génie
Les fruits d'une planification efficace
Charles Vincent
À la Faculté de génie, la recherche a connu une véritable
explosion au cours des trois dernières années. Entre 2001 et 2004, le budget
annuel de la recherche est passé de 9,2 M$ à 23,2 M$. La croissance est à ce
point considérable que la direction facultaire a peine à suivre la cadence.
Elle ne sait plus où installer les groupes de recherche tellement ils sont
nombreux et les caisses de matériel, d'une valeur de plusieurs millions de
dollars, s'accumulent dans les corridors, en attente de laboratoires
disponibles. «C'est un beau problème, le genre de problème que tous les
gestionnaires aiment avoir», reconnaît le doyen Richard J. Marceau, qui
complétera bientôt son premier mandat à la tête de la Faculté.
«Cette croissance est le fruit d'une planification efficace,
explique-t-il. Il y a trois ans, nous avons adopté un plan stratégique
facultaire dans lequel les gens se sont rapidement et pleinement investis.
Aujourd'hui, nous en récoltons les fruits.» Ce plan avait été conçu de
manière à ce qu'il s'arrime au Plan d'action stratégique (PAS) lancé par le
recteur, à l'été 2002. «C'est en grande partie grâce à ce synchronisme avec
la direction universitaire que notre plan a été à ce point efficace»,
poursuit Richard Marceau. Et à ce sujet, le doyen tient à souligner le
travail exceptionnel réalisé par l'équipe du rectorat dans bon nombre de
dossiers névralgiques.
Une croissance canalisée
Cette croissance, la Faculté de génie entend la canaliser vers les études
de 2e et 3e cycles. Dès janvier, elle offrira un nouveau microprogramme
visant à former des ingénieurs-chercheurs plus polyvalents. «Nous voulons
que nos diplômés de 3e cycle aient, en plus des savoirs et des savoir-faire
très pointus en génie, des compétences dans d'autres domaines, explique le
doyen. Nous voulons ouvrir leurs horizons.» Ainsi, les doctorants en génie
apprendront à mieux structurer leur pensée, ils développeront des habiletés
rédactionnelles ou se familiariseront avec les enjeux scientifiques de
l'heure. Bref, ils acquerront des savoirs transversaux. Pour y arriver, la
Faculté a déjà négocié des partenariats avec les facultés des Sciences, de
Médecine et des Lettres et sciences humaines.
La Faculté poursuivra également cette année «le déploiement» du nouveau
baccalauréat en biotechnologie, en collaboration avec son partenaire, la
Faculté des sciences. Des embauches de professeurs et la création de
laboratoires d'enseignement et de recherche sont à prévoir, mais il faudra
surtout obtenir éventuellement l'accréditation du programme par le Bureau
canadien d'accréditation des programmes d'ingénierie. Il en va de même des
nouveaux programmes de génie électrique et de génie informatique qui ont
pris le «virage» de l'apprentissage par problème et par projets, il y a
quelques années.
«En génie électrique et en génie informatique, il n'y a plus
d'enseignement magistral, indique le doyen. La formation vise l'acquisition
de nombreuses compétences grâce à l'étude personnelle, l'apprentissage par
problème, l'apprentissage par projet et un encadrement structuré des
étudiants par de nombreux formateurs engagés (professeurs, chargés de cours,
techniciens, etc.). C'est un système qui confirme une fois de plus la
position de l'Université de Sherbrooke comme chef de file en matière
d'innovation pédagogique et ce, à l'échelle canadienne.»
Un autre défi de taille attend la direction facultaire : la gestion des
locaux. «En trois ans, nous avons augmenté le nombre de professeurs de plus
de 25 % et presque triplé le nombre de chaires, indique le doyen. Au cours
des prochains mois, il faudra trouver des laboratoires pour tous les
nouveaux groupes de recherche.» Un problème qui se conjugue avec la
nécessité de doter la Faculté d'une nouvelle génération de laboratoires.
«L'heure est à la convergence de toutes les disciplines traditionnelles du
génie et du bio, du nano, des technologies de l'information et de la
communication, précise Richard Marceau. En particulier, avec les bio et les
nanotechnologies, nous sommes entrés dans une nouvelle ère de recherche. Il
faut maintenant s'outiller en conséquence, et c'est ce que nous ferons.»
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Richard J. Marceau |