|
Liaison, 6 juillet 2006
Les yeux tournés vers la Coupe du monde
VIRGINIE ST-ARNAUD LAVOIE
La folie qui entoure le ballon rond pendant la Coupe du monde de soccer a
gagné les joueurs de l'équipe masculine de soccer Vert & Or. La formation de
l'UdeS est composée de joueurs en provenance de près de dix pays différents.
Que ce soit le Brésil, la France ou la Côte d'Ivoire, les étudiants athlètes
et entraîneurs encouragent fortement leurs équipes favorites.
«Dans mon pays, le soccer, c'est vraiment une religion, confie le
Brésilien Filipe Numes. Les écoles sont fermées et les gens cessent de
travailler durant les matchs. L'énergie brésilienne est vraiment incroyable
pendant les coupes du monde.» Sachant cela, on conçoit aisément comment
l'élimination du Brésil aux mains de la France a du être douloureuse pour
les supporters. Le milieu de terrain du Vert & Or est arrivé au Québec il y
a plus d'un an. Toutefois, il ne manque jamais une occasion de se rassembler
avec d'autres partisans du Brésil pour encourager son équipe de
prédilection. Pour sa part, Nicolas Jover porte fièrement les couleurs de la
France. Natif d'Allemagne, l'attaquant a grandi à Montpellier dans le sud de
la France.
«J'ai eu la chance d'assister à un match en 1998 alors que la Coupe du
monde était présentée en France. En plus, cette année-là, la France avait
gagné le tournoi. Je n'avais jamais vu autant d'intérêt autour de l'équipe
nationale. C'est une expérience inoubliable. L'équipe française a déçu
énormément de partisans à la dernière Coupe du monde, alors j'espère qu'elle
fera mieux cette fois-ci», a confié l'athlète du Vert & Or avant l'étonnante
victoire des Français contre la prestigieuse sélection brésilienne.
L'assistant-entraîneur du Vert & Or, Robert Pinkston, a pu lui aussi
vivre l'expérience d'un match de la Coupe du monde alors qu'elle était
présentée aux États-Unis en 1994. Cette année, il espérait bien voir la Côte
d'Ivoire, pays où il a grandi, se rendre loin dans le tournoi. «Il
s'agissait d'une première participation à ce tournoi pour la Côte d'Ivoire,
souligne-t-il. Je pense que l'équipe a démontré de belles choses et qu'elle
a gagné beaucoup de respect. Les équipes africaines seront à surveiller
durant les prochaines années, surtout que la prochaine Coupe du monde se
tiendra en Afrique du Sud.»
Et le Canada?
Et le Canada dans tout ça? Comment se fait-il que la nation ne soit pas
présente au plus grand tournoi de soccer? «Il y a un manque de volonté
politique, je crois, soulève le nouvel entraîneur du Vert & Or, Richard
Pierre-Gilles. Il n'y a pas de structure pour développer des joueurs de haut
niveau ici. Dans beaucoup de pays, le soccer est plus qu'un sport. Les
nations se donnent les moyens et engagent des gens compétents pour monter
des équipes très fortes. De plus, le Canada doit se battre contre les
États-Unis et le Mexique pour une place parmi les 32 meilleures formations.
Ce sont des équipes qui ont pris beaucoup d'assurance, alors ce ne sera pas
facile. La dernière fois que le Canada a participé à une Coupe du monde,
c'était en 1986, et je ne pense pas que ça se reproduira bientôt.» Celui qui
a visité le Brésil à trois reprises vote également pour les favoris du
tournoi. «J'ai énormément de difficulté à travailler pendant qu'il y a des
matchs, je perds toute ma concentration», ajoute-t-il.
En attendant de voir un jour le Canada évoluer de nouveau lors d'une
Coupe du monde, les Sherbrookois pourront assister à du soccer de haut
niveau le 27 août alors que l'Impact de Montréal affrontera les Mariners de
Virginia Beach, lors d'un match du calendrier régulier de la United Soccer
League au stade de l'UdeS.
D'ici là, une majorité des joueurs du Vert & Or se réunira sans faute le
9 juillet afin de regarder la grande finale de la Coupe du monde de soccer.
Toutefois, bien des joueurs seront déçus de ne pas voir le Brésil lors de ce
grand match.
Retour à la une |
|
La formation masculine de soccer Vert & Or est très cosmopolite et
compte dans ses rangs le Brésilien Filipe Numes, l'assistant-entraîneur
Robert Pinkston, qui a grandi en Côte d'Ivoire, l'entraîneur Richard
Pierre-Gilles ainsi que Nicolas Jover, né en Allemagne et qui a
grandi en France.
Photo : Martin Blache |