Liaison, 3 mai 2007
Un étudiant en génie mécanique
dans la peau d'un député européen
JOËLLE RONDEAU
La politique est un sujet de recherche pour nombre d'étudiants. Pour
d'autres, c'est une véritable passion qui n'a pas de lien direct avec
leurs études. Alexandre Brodeur, étudiant en génie mécanique, est l'un de
ceux-là. Il participera en août à la simulation du Parlement européen
Canada-Québec-Europe à titre de député européen à Paris.
Débattre des enjeux européens
La simulation du Parlement européen Canada-Québec-Europe est gérée par
un groupe d'étudiants qui organise la simulation en alternance entre le
Canada et l'Europe. Elle se déroule tous les ans dans une ville canadienne
et européenne et accueille 120 étudiantes et étudiants. Cette année, la
simulation se déroulera à Paris du 26 août au 1er septembre. Chaque
étudiant endossera le rôle d'un député européen et chaque délégation
représente un pays de l'Europe. Les étudiantes et étudiants ont l'occasion
de débattre de plusieurs sujets de l'actualité sociale, politique et
économique européenne. La simulation donne aussi la chance à ses
participants de réfléchir aux objectifs de l'intégration européenne et
d'apprendre les mécanismes parlementaires et démocratiques du Parlement
européen.
Du génie mécanique à la politique
Alexandre Brodeur en est à sa 3e année d'études en génie mécanique et
compte bien pratiquer la profession d'ingénieur lorsqu'il aura terminé son
cheminement à l'Université. Toutefois, il voue une passion à la politique
depuis son plus jeune âge. «Le monde politique me fascine, je me renseigne
toujours sur l'actualité politique, et je dois dire que j'ai développé des
opinions assez tranchées sur le sujet», explique-t-il. L'étudiant a donc
divers champs d'intérêts et cette opportunité lui permet d'exploiter l'une
de ses passions. «Je ne mets pas nécessairement une croix sur la politique
comme carrière non plus», avoue l'étudiant. En effet, on ne sait jamais ce
que nous réserve l'avenir.
Les étudiantes et étudiants désirant participer à la simulation du
Parlement européen Canada-Québec-Europe doivent rédiger une dissertation
de 1500 mots sur un enjeu européen. Ils doivent démontrer qu'ils possèdent
une formation pertinente en lien avec la politique. Les frais
d'inscription pour participer à cette simulation sont minimes.
Des journées bien remplies
Alexandre Brodeur a déjà participé à la simulation du parlement
étudiant au Québec. Il sait que ses journées à Paris seront bien remplies.
«Ce seront des journées qui débuteront sans doute à 7 h 30 et qui se
termineront vers 18 h, sans compter les échanges politiques que nous
aurons en dehors de ces heures», dit-il. Il espère pouvoir participer à la
commission parlementaire sur l'immigration, un sujet qu'il l'intéresse
particulièrement.
Lorsqu'on l'interroge sur ce que lui apportera à long terme cette
expérience, l'étudiant répond d'emblée le développement de son savoir-être.
Il désire, par cette participation, apprendre à interagir de la façon la
plus constructive possible, se forger une opinion, bref développer
l'habileté à communiquer. «Les ingénieurs sont de plus en plus sollicités
à donner leur point de vue sur des enjeux sociaux», rappelle-t-il.
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