De nouvelles archives privées pour
soutenir l'enseignement et la recherche
Avec l'acquisition de deux nouveaux fonds et une
présence dans le catalogue
des bibliothèques, le Service des archives dessert encore mieux les
chercheurs
ROBIN RENAUD
Les fonds privés conservés par le Service des archives sont désormais
répertoriés dans le catalogue Crésus du Service des bibliothèques. Ce
nouveau service donne un coup de pouce supplémentaire aux chercheuses et
chercheurs, notamment ceux qui oeuvrent dans le domaine de la littérature.
En effet, plus de la moitié des archives privées conservées à l'UdeS
concernent les écrivains, le livre et l'édition. Le Service des archives
vient d'ailleurs d'acquérir deux nouveaux fonds d'archives privées dans le
domaine de la littérature, ceux de Joseph Bonenfant et de Jean Simard.
Nouveaux fonds
Ces archives privées ont été acquises à la suggestion de professeurs qui
ont su en démontrer la valeur pour les chercheurs. Ainsi, la professeure
Christiane Lahaie a contribué à l'acquisition du fonds Joseph-Bonenfant, un
professeur de littérature de la Faculté des lettres et sciences humaines
décédé en 2000 qui fut l'un des instigateurs du programme de création
littéraire. Comme l'explique le directeur du Service des archives, Frédéric
Brochu : «Le professeur Bonenfant était un homme qui écrivait tous les jours
et qui a donc accumulé une correspondance fabuleuse. Il était aussi un poète
et un créateur. Ce fonds intéressera sûrement les chercheurs en poésie
québécoise.»
Quant au fonds Jean-Simard, c'est la professeure Patricia Godbout et le
doctorant Martin Doré qui en ont proposé l'acquisition. Décédé en 2005, Jean
Simard a été romancier, essayiste, traducteur et professeur à l'École des
beaux-arts de Montréal, puis à l'UQAM. «On lui doit notamment les
traductions d'œuvres littéraires de Mordecaï Richler et de Northrop Frye,
signale Frédéric Brochu. De plus, le fonds Jean-Simard comprend une
bibliothèque de famille. Son père Charles-Joseph Simard, qui fut
sous-secrétaire de la province, avait conservé une bibliothèque héritée de
ses ancêtres, dans laquelle se trouvent des livres d'une rare valeur,
remontant jusqu'au 18e siècle.»
Paradis de l'édition littéraire
Des 44 fonds d'archives privées que compte le Service des archives,
24 portent sur la littérature et l'édition littéraire. On trouve le fonds
Henri-Tranquille, célèbre libraire indépendant de Montréal, le fonds des
Éditions de l'Hexagone, maison fondée notamment par le poète Gaston Miron
en 1953, ainsi que le fonds Anne-Hébert.
De plus en plus, les archives conservées à l'UdeS suscitent l'intérêt des
chercheuses et chercheurs du Québec et d'ailleurs. «Nous sommes en voie de
développer un partenariat avec Bibliothèque et Archives nationales du Québec
pour devenir un lieu privilégié de conservation de fonds d'archives en
édition littéraire», ajoute Frédéric Brochu.
Repérage amélioré
Afin de mieux faire connaître l'existence des fonds privés, le Service
des bibliothèques les répertorie dorénavant dans le catalogue Crésus. Cela
donne accès aux descriptions complètes de ces fonds publiées sur le site
Internet du Service des archives (www.USherbrooke.ca/archives). «Un étudiant
pourra par exemple découvrir l'existence des fonds d'archives, en plus de
trouver des ouvrages à la bibliothèque, explique Frédéric Brochu. Si cet
étudiant veut pousser davantage les recherches dans les fonds d'archives, il
pourra compter sur le support de nos archivistes, par exemple pour trouver
une pièce en particulier.»
Selon le directeur du Service des archives, la possibilité de repérer des
fonds d'archives par le biais du catalogue du Service des bibliothèques est
une initiative très peu répandue dans le réseau universitaire québécois.
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