Clément Nault maire de Bromptonville (Lettres et sciences humaines, 1967) |
Ce qui l'a amené à entrer en politique |
Le hasard, sa participation bénévole aux activités de financement de la piscine municipale et la démission d'un conseiller municipal. |
Ce qu'il apprécie le plus |
Le contact humain, rencontrer des personnes des plus intéressantes, parmi la population et parmi les décideurs. |
Ce qu'il aime le moins |
L'intolérance de certains citoyens, heureusement peu nombreux, et résoudre des conflits entre voisins. |
À propos des relations avec la presse |
J'ai appris à connaître les journalistes, à m'en faire des alliés et non des adversaires. Mais on doit apprendre à réagir rapidement... |
Que faire devant la frustration d'un citoyen, d'une citoyenne |
J'ai dû apprendre à vivre avec ces frustrations. Fort heureusement, je vis plus de consolations que de frustrations. |
Quand la famille est touchée… |
Cela me frustre énormément puisqu'elle n'a pas à subir ces remarques insipides et méchantes. |
Ce qu'il pense des campagnes électorales |
Le porte à porte est quand même enrichissant... même si les gens en profitent parfois pour demander des choses démesurées. |
Son avenir politique |
Je suis en politique municipale depuis plus de 27 ans et j'ai
réalisé la plupart de mes objectifs, je m'interroge donc mandat après
mandat sur l'opportunité de continuer... |
Claude Boucher
député provincial de Johnson
(Théologie, 1967)
L'argument ou l'idée qui l'a décidé à entrer en
politique
Le goût de changer de carrière et de mieux utiliser mon
potentiel.
Ce qu'il apprécie le plus
La diversité des champs d'action, le pouvoir d'aider les gens.
Ce qu'il aime le moins
La vie parlementaire.
À propos des relations avec la presse
Je privilégie l'intégrité et la transparence. Je n'ai donc
jamais de problème d'identité ou de double message.
Que faire devant la frustration d'un citoyen, d'une
citoyenne
Il faut toujours distinguer, en politique, ce que l'on
représente et ce que l'on est personnellement.
Quand la famille est touchée…
Ça ne m'est jamais arrivé. Les gens font bien la
distinction.
Ce qu'il pense des campagnes électorales
Je n'aime pas les campagnes électorales comme tel. Toutefois,
j'y trouve une occasion d'être évalué personnellement et comme représentant
du gouvernement et du parti. C'est un mal nécessaire!
Son avenir politique
Je vais terminer mon mandat (encore 3 ans). Je verrai par la
suite. Je n'ai pris aucune décision, mais comme j'adore ce travail...
Jean Perrault
maire de Sherbrooke
(Éducation physique et sportive, 1969)
L'argument ou l'idée qui l'a décidé à entrer en
politique
Le goût de servir les citoyennes et citoyens de Sherbrooke et d'être
au cœur des décisions.
Ce qu'il apprécie le plus
Faire avancer les choses, travailler au développement de
Sherbrooke.
Ce qu'il aime le moins
Le peu de temps que son travail lui laisse pour la famille, les
amis, les loisirs.
Relations avec la presse
Cela fait partie de la politique. Ce qui m'affecte le plus, ce
sont les titres percutants qui ne reflètent pas ma pensée comme on le constate
à la lecture de l'article.
Que faire devant la frustration d'un citoyen, d'une
citoyenne
Il faut garder à l'esprit que nous travaillons pour une
collectivité, non pas pour des individus.
Quand la famille est touchée…
Ça les affecte, parce qu'ils savent que je travaille très
fort.
Ce qu'il pense des campagnes électorales
J'aime bien les campagnes électorales. C'est exigeant
physiquement et psychologiquement, mais c'est aussi très satisfaisant,
surtout de voir tous les gens qui viennent prêter main-forte à l'organisation.
Son avenir politique
Je reste en poste au moins jusqu'en novembre 2002.
Guy Leblanc
maire de Trois-Rivières
(Droit, 1971)
L'argument ou l'idée qui l'a décidé à entrer en
politique
On fait d'abord du bénévolat et on se rend compte que les
dossiers avanceraient plus vite si on était élu.
Ce qu'il apprécie le plus
Le sentiment de pouvoir faire arriver des choses.
Ce qu'il aime le moins
L'absence quasi totale de vie personnelle et de temps libre.
Relations avec la presse
Ce n'est pas toujours facile, mais il faut se rappeler que les
journalistes ont un rôle à jouer pour la sauvegarde de la démocratie.
Que faire devant la frustration d'un citoyen, d'une
citoyenne
C'est pénible, on n'est pas nécessairement la cause de la
frustration, mais on sert d'exutoire.
Quand la famille est touchée…
Ma famille n'a jamais reçu de commentaires désobligeants.
Ce qu'il pense des campagnes électorales
Des périodes intenses, dures, parce que nous sommes en contact
direct avec nos électeurs.
Son avenir politique
On ne sait jamais à l'avance. La preuve : j'avais dit
que je ne resterais à la mairie que pendant deux mandats et j'entreprends mon
troisième…
Monique Gagnon-Tremblay
députée provinciale de Saint-François
(Droit, 1972)
L'argument ou l'idée qui l'a décidée à entrer en
politique
L'arrivée au pouvoir d'un parti séparatiste en 1976.
Ce qu'elle apprécie le plus
Le contact humain, le pouvoir d'aider les démunis et la
possibilité d'élaborer des politiques pour le développement économique du
Québec.
Ce qu'elle aime le moins
L'indifférence de la population en général envers les
politiciens et le peu de temps que la politique laisse pour la famille et les
loisirs.
Relations avec la presse
Le manque d'objectivité et le parti pris de certains
journalistes peuvent blesser; il s'agit de s'armer d'une bonne carapace.
Que faire devant la frustration d'un citoyen, d'une
citoyenne
Après l'adoption de la loi sur le patrimoine familial, j'ai
été la cible de la frustration de certains citoyens mâles. Ces réactions ont
été largement compensées par les félicitations et les remerciements de la
très grande majorité des gens.
Quand la famille est touchée…
Ma famille, heureusement, n'a toujours reçu que des
commentaires élogieux à mon égard.
Ce qu'elle pense des campagnes électorales
Je mentirais si je disais que j'aime les campagnes
électorales. Il s'agit pour moi d'un exercice utile et essentiel pour la
démocratie.
Son avenir politique
Je compte demeurer en politique car j'ai encore des
réalisations à accomplir. Pour combien de temps ? L'avenir le dira…
Francine Ruest
mairesse de Drummondville
(Éducation, 1969)
L'argument ou l'idée qui l'a décidée à entrer en
politique
Le mandat de présidente du comité consultatif sur la création
des municipalités régionales de comté que lui a confié le ministère des
Affaires municipales qui a été l'occasion pour elle de voir les défis que
comportait la vie municipale.
Ce qu'elle apprécie le plus
Le contact avec les gens et voir les choses changer à la suite
de nos décisions.
Ce qu'elle aime le moins
Le sentiment d'être parfois comme un poisson rouge dans un
bocal, l'objet constant du regard des autres.
À propos des relations avec la presse
J'ai un très bon contact avec la presse, je n'ai jamais
senti la moindre méchanceté.
Que faire devant la frustration d'un citoyen, d'une
citoyenne
J'explique les dossiers, je rappelle les faits réels et les
gestes que nous avons posés.
Quand la famille est touchée…
Je trouve cela inapproprié, ça dépasse les bornes,
particulièrement quand il s'agit des enfants.
Ce qu'elle pense des campagnes électorales
Ça fait partie de la vie démocratique, ça permet des débats
d'idées.
Son avenir politique
Je prends les mandats un à la fois. Tant que j'aurai du
plaisir…
Serge Cardin
député fédéral de Sherbrooke
(Administration, 1974)
L'argument ou l'idée qui l'a décidé à entrer en
politique
Aider les gens et promouvoir la souveraineté.
Ce qu'il apprécie le plus
Le contact direct avec la population.
Ce qu'il aime le moins
Ceux qui, pour des raisons partisanes, essaient de limiter ce
contact avec la population.
Relations avec la presse
Cela ne me dérange pas que mes gestes soient observés par les
médias. Cela m'agace par contre quand ils sont mal interprétés.
Que faire devant la frustration d'un citoyen, d'une
citoyenne
C'est peut-être mieux qu'on se défoule sur moi que sur des
plus faibles.
Quand la famille est touchée…
Les gens sont très sympathiques avec ma famille, qui reçoit
surtout des commentaires positifs.
Ce qu'il pense des campagnes électorales
J'adore les campagnes électorales, et plus elles sont
exigeantes et serrées, plus je les aime. Et puis ça fait un petit velours
quand on gagne.
Son avenir politique
Je resterai en politique aussi longtemps qu'il plaira aux
électrices et électeurs.
Daniel Turp
député fédéral de Beauharnois-Salaberry
(Droit, 1977)
L'argument ou l'idée qui l'a décidé à entrer en
politique
L'idée de faire du Québec un pays qui pourrait être un
pays meilleur, plus démocratique, de liberté, de fraternité, de solidarité.
Ce qu'il apprécie le plus
Le défi d'assumer, à tous les jours, un service public, de m'acquitter
de mon devoir de représentation.
Ce qu'il aime le moins
Le manque de décorum durant les travaux de la Chambre des
communes, en particulier durant la période des questions.
Relations avec la presse
Elles sont particulièrement difficiles lorsque des journalistes
– ils ne sont pas très nombreux heureusement - manquent de déontologie
professionnelle, ne vérifient pas leurs faits et affirment des faussetés.
Que faire devant la frustration d'un citoyen, d'une
citoyenne
Je me souviens d'un citoyen qui voulait se plaindre de mon
absence à un événement public dans la circonscription, événement auquel il
ne m'avait même pas invité, et qui a utilisé les journaux- sans m'avoir
parlé à ce sujet - pour me faire part de sa frustration.
Quand la famille est touchée…
Ma famille n'a jamais été la cible de propos déplacés,
mais je reçois, quant à moi, assez régulièrement, des lettres plutôt
désobligeantes en raison de mes convictions souverainistes. J'ai même reçu
récemment une lettre de menace de mort en raison de mon opposition et celle de
mon parti au projet de loi de Stéphane Dion.
Ce qu'il pense des campagnes électorales
Malgré la défaite en 1996, j'ai acquis une expérience
fort utile dans l'organisation électorale et ai apprécié le travail d'équipe
que requiert une campagne électorale. Lors de la campagne pour l'élection
générale de juin 1997, la victoire m'a procuré une sensation de réussite,
de l'atteinte d'un objectif personnel.
Son avenir politique
Je n'ai pas l'intention de faire une carrière politique
puisque la carrière que j'ai choisie est la carrière universitaire. Je
devrais être de retour dans un avenir prochain à l'Université de Montréal
où je retrouverai avec plaisir ma salle de cours et assumerai mes devoirs de
recherche.
Jean Charest
Chef de l'opposition officielle
(Droit, 1980)
L'argument ou l'idée qui l'a décidé à entrer en
politique
La volonté de participer aux changements.
Ce qu'il apprécie le plus
Le privilège d'avoir la confiance de mes concitoyens et de
rencontrer des gens intéressants de tous les milieux.
Ce qu'il aime le moins
La perte d'intimité et les sacrifices que cela impose à ma
famille.
Relations avec la presse
C'est parfois difficile; il faut se faire une carapace.
Que faire devant la frustration d'un citoyen, d'une
citoyenne
On n'est jamais indifférent devant une personne qui exprime
sa détresse ou sa frustration.
Quand la famille est touchée…
Nous avons appris aux enfants que cela faisait partie de notre
vie.
Ce qu'il pense des campagnes électorales
C'est très excitant. La pression est toujours très forte car
beaucoup repose sur les épaules du chef.
Son avenir politique
Reposez-moi cette question quand j'aurai été élu pour mon
deuxièmement mandat comme Premier ministre du Québec.
Linda Goupil
Ministre de la Justice du Québec
(Droit, 1984)
L'argument ou l'idée qui l'a décidée à entrer en
politique
Devenir députée est le prolongement d'un engagement dans ma
communauté datant de plusieurs années.
Ce qu'elle apprécie le plus
Savoir que, collectivement, nous pouvons bâtir des choses,
réaliser des projets qui toucheront l'ensemble des citoyens.
Ce qu'elle aime le moins
Le manque de temps pour faire tout ce qu'on voudrait faire.
Relations avec la presse
Les décisions politiques que je prends sont rapportées dans
les médias, commentées et interprétées par les journalistes, mais c'est
leur travail et je respecte ça.
Que faire devant la frustration d'un citoyen, d'une
citoyenne
Je n'ai jamais eu à faire face à de tels comportements.
Quand la famille est touchée…
Ma famille n'a jamais subi de remarques désobligeantes ou
déplacées.
Ce qu'elle pense des campagnes électorales
La seule campagne que j'aie vécue (celle de 1998) a été
passionnante. Ce fut une campagne très courte, très intense où chaque minute
comptait.
Son avenir politique
J'espère contribuer à la vie politique active le plus
longtemps possible.
Michel Gauthier
Député fédéral de Roberval
(Éducation, 1994)
Ce qu'il apprécie le plus
La liberté d'action et les nombreuses occasions de rencontrer
des gens de partout qui ont des choses intéressantes à nous apporter.
Ce qu'il aime le moins
La mauvaise cote de popularité des politiciens chez nos
concitoyens.
Relations avec la presse
C'est très difficile de vivre constamment sous l'œil
inquisiteur des journalistes. Nous sommes soumis à leur analyse, à leur
critique, alors qu'il n'existe à toutes fins utiles, presque pas de règles
d'éthique pour ces gens.
Que faire devant la frustration d'un citoyen, d'une
citoyenne
Il faut avoir la patience de l'écouter, l'ouverture d'esprit
nécessaire pour le comprendre et la bonté de pardonner les excès de langage,
s'il y a lieu.
Quand la famille est touchée…
Cela fait partie des inconvénients qu'il faut accepter pour
faire partie de ceux qui sont bien en vue et qui participent aux grandes
décisions pour l'avenir de la société.
Ce qu'il pense des campagnes électorales
J'aime les dernières semaines de campagne, parce que les enjeux
se précisent à ce moment-là et que la tension monte chez tous les candidats.
C'est excitant que d'être au cœur d'une campagne électorale.
Son avenir politique
Je souhaite faire de la politique encore quelques années, soit
5 ou 6 ans, dépendant des événements et de la date des rendez-vous
électoraux.