Au départ, les violettes
Il y a une dizaine d'années, Louis-Marie Roberge a réussi, à partir d'une
simple feuille de violette, à produire un plant complet. La première tentative
ayant été couronnée de succès, le diplômé en pédagogie et en éducation
physique a tout de suite renouvelé l'expérience, devenant rapidement le
fournisseur officiel de violettes pour les gens de son entourage. Louis-Marie
Roberge venait sans le savoir de faire les premiers pas dans le monde
merveilleux de l'horticulture.
L'ex-professeur d'éducation physique au primaire, maintenant à la
retraite, ne se contente plus de multiplier les violettes. Les travaux qu'il a
entrepris récemment sur son terrain l'occupent à temps complet. « Au
printemps, dès que la température le permet, je commence à travailler dans
les plates-bandes », confie-t-il.
L'été dernier, lui et son épouse ont complètement refait l'aménagement
de leur terrain. Pourtant, cet aménagement fort joli avait reçu un prix de la
Ville de Sherbrooke quelques années auparavant. Mais le goût de jouer dans la
terre et le désir d'avoir un jardin d'eau a pris le dessus. Creusant,
bêchant et binant tout l'été durant, le couple a, en plus d'installer le
jardin d'eau, complètement revu l'ensemble de l'aménagement paysager de
la résidence familiale.
Et comme, faute d'espace, ils avaient dû renoncer au potager, Louis-Marie
Roberge a convaincu son fils, qui habite à quelques rues, de l'accueillir
chez lui. Il a conçu un jardin autofertile, une technique apprise lors d'une
conférence qui permet d'obtenir des légumes sans ajouter d'engrais ni
passer des heures à désherber.
Où a-t-il acquis toutes ces connaissances sur l'horticulture ? Dans les
livres, bien entendu, mais surtout grâce à la Société d'horticulture de
Sherbrooke. « Avant, nous étions un peu comme tout le monde, nous avions
quelques petites plates-bandes étroites le long de la maison dans lesquelles
nous plantions des fleurs annuelles. Mais nous avons beaucoup appris au contact
de la Société d'horticulture de Sherbrooke », explique Louis-Marie Roberge,
ajoutant du même souffle que les membres de la Société d'horticulture
peuvent assister à une vingtaine de conférences par année. Membre très actif
et ardent promoteur de cette société, il y prononcera d'ailleurs une
conférence sur les techniques du compostage à la fin de mai. L'invitation
est lancée, mais gare à vous : comme certaines plantes, la passion de l'horticulture
peut devenir très envahissante !
Un conseil aux débutants : « Bien s'informer avant de planter quoi
que ce soit »
À ne pas manquer : Les journées d'échange de vivaces de la Société d'horticulture
de Sherbrooke