Sommets Vol. XVII N^o 3 - Automne 2004

Un relais pour la Fondation

par Sandra Boissé

C'est un temps propice pour parler de sport. Après les Jeux olympiques, voilà que la Fondation de l'Université de Sherbrooke lance sa 11e campagne annuelle sous le thème du relais.

Un thème présenté de façon fort originale

Cette campagne de souscription tentera de joindre quelque 30 000 diplômées et diplômés de l'Université de Sherbrooke d'abord par publipostage, puis par sollicitation téléphonique. Trois brochures ont été conçues, chacune présentant des donateurs et des acteurs de l'Université qui ont choisi de «relayer» pour permettre à l'institution de demeurer bonne première dans la course. Luc Borduas, diplômé en droit et associé chez heenan-Blaikie, un important cabinet d'avocats, est bénévole depuis déjà quelques années à la Fondation. Cette année, il a accepté d'être le porte-parole de la campagne annuelle : «L'analogie avec le relais évoque bien l'importance de notre rôle, en tant que diplômé, d'assurer une relève de qualité pour l'avenir de notre société. C'est en

faisant toutes et tous un petit bout de la course que nous arriverons à nous démarquer du peloton. L'Université de Sherbrooke est jeune et combien audacieuse! Cette année, elle fête ses 50 ans. C'est le temps comme jamais de l'aider à conserver cette réputation qui nous rend si fiers d'être diplômés de Sherbrooke.»

Chaque année, la campagne de la Fondation permet d'amasser un peu plus d'un million de dollars, qui sont remis sous forme de bourses aux étudiantes et étudiants, qui sont investis en recherche ou qui sont consacrés à tout autre projet jugé prioritaire. En 2003, grâce à des dons reçus lors des dernières campagnes annuelles, la Fondation a notamment remis 305 000 $ à l'Université afin de permettre l'embauche du physicien renommé Louis Taillefer. Celui-ci a aménagé ses laboratoires au Département de physique. C'est avec grande fierté que l'UdeS compte désormais dans ses rangs l'un des chercheurs les plus brillants au pays. En cette année du cinquantenaire, plusieurs priorités déterminantes pour le développement de l'Université ont été ciblées. La Fondation compte sur la générosité de ses donatrices et donateurs pour permettre la réalisation de ces projets novateurs.

André Lussier
Professeur émérite
Université de Sherbrooke

André Lussier, un coureur de fonds!

André Lussier est professeur émérite à l'Université de Sherbrooke. Il y a 35 ans, il a écrit le mémoire qui a fait reconnaître la  rhumatologie comme une spécialité médicale au Québec, et ce, deux ans avant sa reconnaissance aux États-Unis et trois ans avant son acceptation officielle dans les autres provinces du Canada. En 2003, grâce à sa grande générosité, André Lussier a permis à la Fondation de créer un fonds de bourses pour les étudiantes et étudiants en médecine, notamment en rhumatologie. «Il y a actuellement une pénurie de spécialistes en rhumatologie et un grand besoin du côté de la recherche. Le service universitaire de rhumatologie favorise les activités de recherche, d'enseignement et de soins. Par ce don qui permettra d'offrir des bourses d'études, je voulais créer un effet d'entraînement chez les jeunes qui sont notre avenir. C'est ma façon de leur transmettre ma motivation et de m'assurer que ceux et celles qui prennent le témoin pourront se rendre toujours plus loin!»

En s'associant à la campagne annuelle de la Fondation, André Lussier voulait encourager tous les diplômés et diplômées de l'UdeS de même que tous les partenaires à faire preuve de générosité pour favoriser l'essor d'une institution qui a toujours su faire preuve d'audace et d'innovation.

Mieux qu'investir à la Bourse

«La jeunesse, c'est l'avenir!», s'exclame André Lussier. «Nous voulons perpétuer la vie à travers nos enfants. Nous voulons faire en sorte qu'ils réussissent et obtiennent une meilleure qualité de vie. Pourquoi ne pas faire de même pour les étudiantes et étudiants, pour la relève universitaire? Ce sont les étudiants actuels qui, dans quelques années, seront appelés à diriger, à construire nos routes, à développer et à améliorer nos conditions de vie, en particulier à travers la recherche. Nous avons donc tout intérêt à leur donner un coup de main en favorisant leur accès à des études plus poussées. Je crois que l'éducation est la cause qui englobe toutes les autres. Un don à la Fondation de l'Université de Sherbrooke est un moyen tangible de maintenir et d'améliorer la performance et la réputation de notre université, dont nous sommes si fiers.» Il ajoute cette analogie : «Miser sur la jeunesse étudiante me semble un investissement encore plus rentable que la Bourse.»

Cet homme est un véritable coureur de fonds. En se prêtant volontiers au jeu qu'imposait le concept du dépliant de la campagne, il a démontré qu'il savait s'investir pour une cause qu'il lui tient à cœur. Merci, Monsieur Lussier!

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