Le Vert & Or bat McGill, mais rate les séries

C’était une partie sans lendemain en cas de défaite pour l’équipe de football Vert & Or de l’Université de Sherbrooke face aux Redmen de McGill samedi après-midi au stade Percival-Molson et la troupe d’André Bolduc a parcouru son bout de chemin en prenant facilement la mesure de leurs adversaires au compte de 28-10. Ce ne fut toutefois pas suffisant pour une qualification en séries éliminatoires, puisque l’autre partie de l’équation n’a pas été résolue, en raison de la victoire de 21-13 des Carabins de l’Université de Montréal sur les Gaiters de Bishop’s au Coulter Field du campus de Lennoxville au même moment…

Le Vert & Or a pourtant tout fait pour ne pas revivre le cauchemar de l’automne 2006, alors que les représentants de l’Université McGill les avaient exclus de la course pour une place en séries, en leur infligeant un revers de 33-14 sur ce même terrain.

Le porteur de ballon Diego Ratelle a inscrit son équipe au pointage avec un peu plus de quatre minutes à faire au premier quart, sur une course de 50 verges bonne pour un touché. Au deuxième quart, le receveur de passes Samuel Giguère a capté deux passes de touchés du quart-arrière Jean-Philippe Shoiry, pour briser les reins de l’adversaire. Il s’agissait de jeux de 59 et 12 verges. Alexandre Poirier a raté la transformation après le touché à la suite du premier majeur de Giguère, mais son coéquipier Jonathan Massé-Simard a repris ce point perdu, en convertissant une transformation de deux points suivant le troisième majeur. Les rares menaces de l’attaque des Redmen ont ensuite été anéanties par la défensive à l’exception d’un touché de sûreté, notamment grâce aux interceptions de Vincent Renart et Sébastien Jalbert. Alexandre Poirier a réussi un placement de 30 verges pour conclure la demie du match et porté la marque 24-2.

Les deux équipes ont été muettes au troisième quart, tandis que le début du quatrième quart a été marqué par le seul touché de la formation hôte, sur une course de quatre verges de Matt Connell. LeVert & Or a conclu avec deux touchés de sûreté et s’est contenté de gérer la fin du match.

« Le match s’est joué au deuxième quart alors qu’on a pris une grosse avance. On a fait deux gros jeux et la pluie a rendu les conditions difficiles pour l’attaque par la suite », avouait le héros offensif du match Samuel Giguère. « On a réussi à faire ce qu’on voulait. Dommage que la partie qui était hors de notre contrôle n’ait pas bien tourné », ajoute le no 11, qui a inscrit un nouveau record d’équipe avec sept touchés au cours d’une saison (toutes sur des réceptions de passes), en plus de capter 8 passes pour 138 verges aujourd’hui. Son coéquipier Alexandre Poirier a aussi amélioré une marque d’équipe avec 50 points en une saison.

« On savait que McGill allait passer beaucoup le ballon et nous nous sommes préparés en conséquence toute la semaine. La pluie n’aidait pas non plus pour compléter des passes, ce qui a joué en notre faveur », a commenté le maraudeur Sébastien Jalbert, auteur de deux des cinq interceptions ses siens. « C’est dommage que la saison s’arrête là, car on était de plus en plus compétitif de match en match. Ce n’est pas évident de mettre trois nouveaux systèmes en place et cela nous a ralenti en début de saison », continue Jalbert. Ce dernier pourrait revenir pour une dernière année d’éligibilité l’automne prochain.

Pascal Fils, qui effectuait un retour au jeu après un match à l’écart, s’est vu remettre le ballon 8 fois pour des gains de 17 verges, avant d’être retiré du jeu par mesure préventive. Diego Ratelle, qui faisait ses adieux au sport universitaire, a été le plus productif au sol avec123 verges en 24 porté, tandis que Jean-Philippe Shoiry complétait 21 de ses 29 passes pour 263 verges.

Dans le camp adverse, le passeur étoile des Redmen Matt Connell a été contenu à de maigres gains de 137 verges, en plus d’être intercepté à cinq reprises. Il a d’ailleurs été remplacé sur quelques séquences au troisième quart par son substitut Jonathan Gouin.

À noter que les Redmen de McGill terminent une saison sans victoire pour la première fois depuis 1966 et pour la troisième fois seulement en 50 ans…

C’est donc dire que les footballeurs de l’UdeS ne participeront pas à la phase éliminatoire de la Ligue de football universitaire du Québec pour une seconde saison consécutive et une quatrième fois en cinq rendez-vous automnaux, malgré une fiche de quatre victoires et quatre revers.