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Volleyball masculin

Un point de bascule pour le Vert & Or en 2020-2021

Mohammed El Fethi Abed, entraîneur-chef
Mohammed El Fethi Abed, entraîneur-chef
Photo : Crédit: Yves Longpré/Vert & Or de l'UdeS

Tous les athlètes le savent : la ligne entre gagner et perdre peut être incroyablement mince. Pourtant, cela ne la rend pas facile à traverser. Pour se retrouver les deux pieds du bon côté de cette ligne, il faut cesser de compter efforts et sacrifices et s’accrocher à ses objectifs. Parlez-en à l’équipe masculine de volleyball Vert & Or, qui a passé les quelques dernières saisons à investir corps et âme dans sa réussite, sans pour autant se débarrasser facilement de l’amer goût de la défaite. Depuis la saison dernière, on sent cependant que le vent tourne. L’équipe est plus près que jamais de passer au prochain niveau et de franchir cette mince, mais si imposante frontière entre la victoire et la défaite.

Tunisien d’origine, Mohammed El Fethi Abed est l’entraîneur-chef de l’équipe depuis 2019-2020. Il a toutefois fait son entrée en scène avec la formation sherbrookoise l’année précédente, en tant qu’adjoint. Cette année-là, les volleyeurs du Vert & Or n’avaient gagné qu’une seule rencontre : 3-2 contre les Tigers de Dalhousie. Si la qualité des joueurs était incontestable selon l’entraîneur, le groupe demeurait incapable de jouer à son plein potentiel.

Dès l’année suivante, l’arrivée d’Abed comme entraîneur-chef combinée à une excellente cohorte de recrutement, dont faisait notamment partie le prolifique attaquant Yoan David, allait permettre un renouveau nécessaire afin que l’équipe puisse bâtir une nouvelle confiance; qu’elle puisse également solidifier l’aspect mental de son jeu, tellement important et trop souvent négligé.

« Je sais que si on gagne un match, ça va ouvrir les opportunités », explique alors l’entraîneur, qui est conscient que la sortie du cycle épuisant de la défaite est loin de représenter une mince affaire.

Pour y arriver, différentes tranches d’objectifs étaient de mise. La première, le travail physique et mental; la deuxième, battre les équipes de la conférence Atlantique, moins imposantes que celles du Québec. Sans oublier la troisième condition : vaincre les athlètes du Rouge et Or de l’Université Laval et des Carabins de l’Université de Montréal, qui figurent parmi les meilleures équipes universitaires au Canada depuis plusieurs années déjà. Mis à part une victoire contre les Carabins, tous ces objectifs ont été accomplis dès la saison dernière : un excellent signe pour l'avenir.

En réalité, lorsqu’il est question d’objectif, Abed est très clair : « Moi, j’aime gagner. Il faut être ambitieux pour aller plus loin. » Selon lui, son équipe possède toutes les pièces nécessaires pour être victorieuse dès maintenant et peut gagner pendant de nombreuses années ensuite. Pas moins de huit nouvelles recrues ont fait leur entrée cet automne et assurent une compétition interne saine à chaque position. Les athlètes font preuve d’une solidarité et d’une unité impressionnantes, ce qui est très positif pour l’entraîneur : « C’est ça le succès : une équipe soudée. »

Le début de saison atypique en raison de la pandémie freine bien sûr un peu la formation dans son élan. L’entraîneur vise néanmoins la poursuite du développement de ses joueurs, qui ne prennent rien à la légère malgré l’absence de parties.

Zachary Hollands, recrue cette saison
Zachary Hollands, recrue cette saison
Photo : Crédit: Yves Longpré/Vert & Or de l'UdeS

Cinq entraînements et trois séances de musculation chaque semaine, rien de moins pour ces jeunes volleyeurs qui espèrent ardemment un début de saison officiel après les fêtes. « Vraiment les joueurs nous aident beaucoup », se réjouit Abed, qui sent que ses étudiants-athlètes demeurent motivés, engagés et investis dans leur réussite et l’atteinte de leurs objectifs.

Il ne reste plus qu’à attendre la reprise des activités compétitives pour voir ce dont l’équipe masculine de volleyball est vraiment capable. Peu importe la date de la première partie, parions que personne ne voudra manquer l’entrée en scène des Raphaël Viens, Samuel Couturier, Yoan David, Zachary Hollands, Elliot Collard et de toute la bande dirigée par Mohammed El Fethi Abed, qui semble en bonne voie de laisser sa marque dans l’histoire du Vert & Or, en volleyball masculin.