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Portrait de diplômée

Une galerie d'art aux Pays-Bas pour la diplômée Karina Ruffo Leduc

Photo : Karina Ruffo Leduc

Actuellement, selon notre base de données, il y aurait environ 27 diplômées et diplômés de l’Université de Sherbrooke qui résident actuellement aux Pays-Bas. Là-bas, dans la ville de Eindhoven, il y a Karina Ruffo Leduc, diplômée du baccalauréat en communication en 1996. Elle y a fondé une galerie d’art! Voici l’histoire toute particulière de Karina Ruffo Leduc, une diplômée qui vit sa passion pour l’art… à 5 474 km de Sherbrooke!

Née à Montréal, Karina a toujours été en contact avec l’art puisque sa mère était artiste peintre. « Tout au long de ma jeunesse, elle nous amenait, mes deux sœurs et moi, visiter les musées de Montréal. Aussi, elle suivait des cours en art dans une université montréalaise. Elle nous amenait à ses cours et nous devenions les modèles. Lorsque j’étais jeune, je trouvais cela parfois long d’aller au musée. Ma mère prenait toujours son temps, nous expliquait les techniques, nous parlait des peintres, artistes que nous voyions. Et je ne crois pas qu’à l’époque, je l’appréciais énormément! Mais aujourd’hui, je réalise à quel point ma mère nous a non seulement transmis sa passion, mais ses connaissances aussi. Je garde un souvenir impérissable de cette époque. »

« J’ai déménagé par amour. Et franchement, je n’avais pas en tête une galerie d’art! »

Au début de la vingtaine, Karina savait déjà qu’elle achèterait un jour un immeuble avec une vitrine comme façade. Elle rêvait d’y installer un bureau pour exposer les toiles de sa mère. Après avoir complété son baccalauréat en communication à l’Université de Sherbrooke en 1996, Karina a fonctionné par multiples de 5. Elle a travaillé en télévision pendant 5 ans, au Cirque du Soleil pendant 5 ans et chez Bombardier pendant 5 ans. Avec une capacité d’adaptation à toute épreuve et une passion sans borne pour les voyages, Karina et son conjoint sont déménagés aux Pays-Bas pour y vivre leurs rêves. « Voyager permet de vivre de nouvelles expériences, de découvrir de nouvelles cultures et de nouvelles façons de faire. Nous avons eu une chance en or pour le local où se trouve la galerie et nous avons décidé de tenter notre chance! »

Au début, Karina cherchait simplement à pouvoir faire ce qu’elle aime : travailler dans les communications, les événements et la production. Elle a ouvert sa propre boîte de communication en février 2016 sur un terrain créatif qui s’appelle Sectie-C, une ancienne usine. Un des locataires a décidé de quitter et laissait derrière lui un hall de 300 m2. « Je désire offrir un endroit où les gens se sentent bien d’y venir découvrir l’art. Je veux y créer des événements spéciaux où les visiteurs pourront vivre une expérience qui stimulera non seulement leurs sens, mais aussi les aidera à développer un goût pour l’art. Souvent, l’art est difficilement accessible. Les gens croient qu’il faut être connaisseur pour en apprécier sa pleine valeur. Cela est complètement faux. J’aimerais aider les visiteurs à découvrir l’art et à leur faire réaliser que l’art doit seulement les toucher eux. Sans plus. »

La galerie Art Experience by KRL ouvrira officiellement en 2018
La galerie Art Experience by KRL ouvrira officiellement en 2018
Photo : Karina Ruffo Leduc

Aujourd’hui, Karina combine toutes ses passions pour la communication, notamment le marketing, la rédaction, les événements ou les productions, tout en promouvant l’art. Comme première, elle a participé à Dutch Design Week, un événement très couru à Eindhoven et la galerie a connu un grand succès. « Ma galerie d’art ouvrira ses portes en avril 2018 officiellement. Bien entendu, ma mère sera ma première cliente! Mon rêve secret est de commencer ma galerie ici et éventuellement, en ouvrir une autre à Montréal! »

Pourquoi l’UdeS? 

Karina ne mâche pas ses mots. Son passage à Sherbrooke a été pour elle sans équivoque. « Étudier à Sherbrooke m’a permis de développer mon système D. Nous avons décidé, une collègue et moi, de créer notre propre « boîte de production » et avons créé L’Université Underground; une série de 13 épisodes informatifs à la télévision communautaire. Bien entendu, je parle ici de 1993! Nous l’avons fait deux années de suite. C’était super! J’ai compris à Sherbrooke que si on veut quelque chose dans la vie et qu’on ne le trouve pas facilement, on a juste à aller le chercher ou à le créer! Donc la débrouillardise, mot d’ailleurs pour lequel je n’ai pas encore trouvé d’équivalent en anglais et en néerlandais, est ce que j’ai appris à Sherbrooke! J’ai adoré mon expérience à l’UdeS!»