Manger santé et réduire son empreinte écologique? Cap sur Le Silo!
Rencontre avec Nancy Squires, diplômée de la maîtrise en environnement
Nancy Squires, diplômée de l'UdeS et propriétaire de l'épicerie en vrac Le Silo.
Photo : Spectre Média, René Marquis
Nancy Squires voulait enseigner la géographie environnementale au cégep. Depuis son jeune âge, l’environnement lui tenait à cœur et elle s’émerveillait de la généreuse nature. Voyageuse, elle a un jour formulé le rêve de photographier TOUTE la planète. Chemin faisant, elle s’est pourvu d’un baccalauréat en géographie de l’UQÀM et d’une maîtrise environnement de l’UdeS en 2005. Elle a touché à l’enseignement et travaillé en gestion des risques environnementaux. Elle a également été chargée de projet aux changements climatiques et aux transports durables et elle a fait des conférences sur la santé environnementale des enfants et sur les changements climatiques. En plus, elle a travaillé à titre d’adjointe à la coordination pour le Marché de Solidarité des Amies de la Terre de l’Estrie. Et maintenant? La voilà épicière!
Épicière?! Avec un tel profil? Oui, mais pas n’importe quelle épicière. Elle est fondatrice et propriétaire de Le Silo Épicerie Bio-Vrac. Vous ne connaissez pas? Petite définition glanée sur le Net : «Le Silo Épicerie Bio-Vrac est une expérience “vracassante”. Située au cœur de l’Est de Sherbrooke, cette épicerie à échelle humaine, soucieuse du bien-être de sa généreuse planète, offre des produits locaux, biologiques et équitables en vrac.»
On y trouve « du bon manger » donc. Mais pas seulement de la nourriture! On y trouve quelque chose qui ne s’achète pas, mais qui est bien palpable. En fait, faire ses courses au Silo, c’est toucher de plus près au vivant. Et puis, il y a aussi quelque chose qu’on ne trouve pas au Silo. Le suremballage! Ça, ça fait énormément de bien! Si vous avez déjà rêvé de partir vous approvisionner avec vos contenants, sachez qu’il existe des lieux comme Le Silo où c’est non seulement possible, mais prévu et organisé! Enfin une façon simple et concrète de réduire son empreinte écologique!
Pourquoi ce projet plutôt que 25 autres qui auraient pu mobiliser cette diplômée animée d’idéaux élevés? « L’alimentation est une plaque tournante en environnement, répond Nancy Squires. Choisir des aliments locaux d’abord, bio ensuite permet d’assurer la santé de nos sols, de nos cours d’eau et des personnes qui travaillent la terre. Choisir des aliments en vrac permet de prendre la quantité de nourriture qui est ajustée à nos besoins, d’éviter le gaspillage alimentaire et de limiter le suremballage en apportant nos contenants réutilisables ».
«Je voulais un concept permettant une grande diversité de produits, poursuit Nancy. J’ai commencé à élaborer un projet d’épicerie bio, un lieu où on propose des solutions et où l’on enseigne des pratiques écologiques par l’action. Le choix du lieu m’importait aussi. J’avais à cœur de m'insérer dans l’Est de la Ville de Sherbrooke où j’habite depuis plus de 10 ans et de desservir ce quartier en aliments de qualité biologique». Recherche du local commercial, rénovations majeures, embauches, laborieux pistage de fournisseurs qui répondent à des critères restrictifs, etc.
Au départ, le projet prévoyait deux à quatre employés. Après 18 mois d’opération, l’équipe compte 12 salariés. L’épicerie offre plus de 500 produits en vrac, les meilleurs fromages du Québec (selon Nancy!), les délices de deux boulangeries artisanales et comporte une cuisine de mets végétariens pour emporter, ce qui réduit le malheureux gaspillage alimentaire, sans oublier une aire de jeux qui fait le bonheur des tout-petits! Que dit de cela la principale intéressée? «C’est super stimulant, bien sûr! Le plus beau dans cette aventure, c’est la richesse humaine, que ce soit par le service à la clientèle, par les liens tissés au sein de notre équipe de travail ou par les échanges entre les clients». Merci Nancy Squires d’entraîner tous ces gens dans ton sillage!