Ambassadrice 2017 de la Faculté de droit
Marie-Josée Hogue : assoiffée de justice
En toge, l’honorable Marie-Josée Hogue s’impose par son calme, sa retenue, son assurance et ses compétences. Déjà en 1986, avec son baccalauréat en droit en poche, Marie-Josée Hogue a reçu la médaille Albert-Leblanc, la plus haute distinction à être remise à un étudiant de la Faculté de droit. On se doute bien qu’après cela, le Barreau du Québec allait vite lui ouvrir grands les bras.
De praticienne du droit à juge à la Cour d’appel
Cette femme intègre, ouverte d’esprit et d’une intelligence remarquable, reçue Fellow de l’American College of Trial Lawyers en 2009 et nommée Avocate émérite par le Barreau du Québec en 2012, demeure l’une des très rares avocates à être passée directement du statut de praticienne du droit à celui de juge à la Cour d’appel, qui, rappelons-le, est le plus haut tribunal du Québec.
Véritable capitaine au long cours, l’honorable Marie-Josée Hogue a toujours su naviguer calmement, même dans les mers les plus houleuses des litiges en droit des sociétés, en affaires civiles, en responsabilité professionnelle, en droit administratif ou constitutionnel… Son secret? Elle a une grande résistance au stress!
Si elle en avait le pouvoir, cette femme assoiffée de justice changerait certainement d’un coup l’écart entre les riches et les pauvres, qui constitue une grande menace à la paix. En tant que juge, elle tente donc de remédier le mieux possible à l’iniquité de ce monde. Elle souhaite d’ailleurs éventuellement pouvoir faire bénéficier des organisations à l’étranger de ses connaissances du système de justice canadien.
Rayonner au cœur du monde judiciaire
Femme lumineuse, généreuse et profondément humaine, Marie-Josée Hogue s’est également impliquée dans plusieurs organismes communautaires, dont L’Arrêt-Source pour les jeunes femmes en difficulté, Sports Montréal et la Fondation canadienne du cancer du sein. Elle ne cesse de rayonner d’un éclat contagieux et inspirant au sein de sa famille, auprès de ses amis, au cœur du monde judiciaire, pour la relève juridique en général et pour la relève féminine en particulier.
Elle est d’ailleurs particulièrement fière d’avoir été la première femme élue au comité exécutif de son ancien cabinet, Heenan Blaikie. Cela a permis à bien d’autres femmes d’aspirer, elles aussi, à occuper des postes supérieurs.
Dans la phrase suivante, c’est Michele Obama qui parle, mais lorsqu’on tend l’oreille, on croirait entendre la voix de Marie-Josée Hogue : « Quand vous avez travaillé dur et réussi, vous ne fermez pas cette porte d’opportunités que vous êtes parvenu à ouvrir, non ! Vous la laissez grande ouverte pour donner aux autres les mêmes chances qu’à vous. »
L'honorable Marie-Josée Hogue porte très bien son titre! Elle est une inspiration pour toutes… et pour tous!
Quelques faits saillants de sa carrière
- Elle devient diplômée du baccalauréat en droit de l'Université de Sherbrooke en 1986.
- De 1991 à 1995, elle est chargée de cours à la maîtrise en droit de la santé de la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke.
- En 2015, elle est conférencière et membre du jury de la grande finale provinciale du concours d’art oratoire Face à face.
- Elle a plaidé devant toutes les instances judiciaires du Québec, la Cour suprême du Canada et des tribunaux d’arbitrage nationaux et internationaux.
- Elle était associée au sein du cabinet McCarthy Tétrault au moment de sa nomination. C’est toutefois au sein du cabinet Heenan Blaikie qu’elle a passé la quasi-totalité de sa carrière puisqu’elle y a exercé de 1987 à 2014. Elle a également été clerc de l'honorable juge Antonio Lamer de la Cour suprême du Canada de 1988 à 1989. Ses principaux domaines d'expertise ont été les litiges liés au droit des sociétés, le contentieux des affaires civiles et la responsabilité professionnelle. Une partie de sa pratique a également été consacrée aux litiges de droit administratif et de droit constitutionnel.
- Elle a enseigné les techniques de plaidoirie aux avocats en exercice pendant de nombreuses années.
- Elle est l'auteure de plusieurs publications traitant de sujets variés, notamment en matière de déontologie et en matière d’arbitrage.
- Elle a siégé à de nombreux comités du Barreau du Québec et du Barreau de Montréal dont le comité de liaison du Barreau de Montréal avec la Cour d’appel. Elle était membre du Fonds d’indemnisation du Barreau du Québec depuis de nombreuses années.