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Portrait d’un couple de diplômés

Marc Nadeau et Audrey Pinsonneault-Grenier : la générosité en héritage

Marc Nadeau et Audrey Pinsonneault-Grenier sur le campus de l'Université de Sherbrooke, là où ils se sont rencontrés.
Marc Nadeau et Audrey Pinsonneault-Grenier sur le campus de l'Université de Sherbrooke, là où ils se sont rencontrés.
Photo : Michel Caron

Pour une quatrième année consécutive, le couple de diplômés a organisé une collecte de denrées au profit de la Fondation Rock-Guertin, mais cette fois-ci, sous une nouvelle formule en raison de la COVID-19.

Il est diplômé de la Faculté des lettres et sciences humaines (1996, 1999, 2001); elle, de la Faculté des sciences de l’activité physique (2001, 2002). Ensemble, ils sont parents de quatre enfants qui participent eux-aussi à la collecte annuelle. Pour la famille de Sherbrooke, il s’agit d’une tradition.

Une Famille UdeS

Fêtant leurs 18 ans d’amour cette année, Marc Nadeau et Audrey Pinsonneault-Grenier se sont rencontrés à l’Université de Sherbrooke. « Au départ, on devait se rencontrer pour un court déjeuner de 30 minutes. Finalement, on a jasé pendant trois heures », se remémore le couple complice.

Une chose est sûre, l’UdeS occupe une place toute spéciale dans leurs cœurs. « Chaque matin, en entrant dans la FLSH, je voyais la devise de l’université : Veritatem in charitate, la vérité dans la charité, explique Marc Nadeau. C’est venu toucher une corde sensible chez moi. Ça veut dire que le savoir et les connaissances qu’on développe à l’université servent à rendre le monde meilleur, à aider les autres. » À cela, Audrey Pinsonneault-Grenier ajoute qu’elle et son mari sont fiers d’être des diplômés de l’institution : « Si on a un très fort sentiment d’appartenance envers notre université, c’est parce que ses valeurs nous rejoignent particulièrement. » La mère de famille est même de retour aux études et poursuit actuellement une maîtrise en sciences de l’activité physique.

Redonner au suivant

Marc Nadeau est très attaché à la cause de la Fondation Rock-Guertin. Dans une entrevue accordée au journal La Tribune en 2019, il confie s’être déjà retrouvé de l’autre côté de la porte. « Quand tu es dans un trou, il fait noir. Ce n’est pas évident, tu te décourages, décrit celui qui a déjà eu recours aux Paniers de l’espoir. On a souvent tendance à croire qu’on est seuls. Je pense qu’au début, de t’en sortir, c’est en parler. C’est gênant, tu piles sur ton égo, tu l’enlèves comme une chemise, tu l’étends par terre et tu marches dessus. Mais c’est pour un grand bien. »

En temps normal, la famille Nadeau-Pinsonneault-Grenier et plusieurs dizaines de bénévoles frappent aux portes pour récolter des denrées et des dons en argent. Cette année, c’était différent. Les citoyens de Sherbrooke étaient invités à faire un don en ligne. Ils pouvaient aussi aller porter leurs denrées directement à l’entrepôt de la Fondation Rock-Guertin jusqu’à la fin novembre. Dans un article de La Tribune publié en novembre 2020, Marc Nadeau explique l’importance de la collecte de cette année : « Chaque collecte a été importante, mais je pense qu’elle l’est encore plus cette année. D’une part, la COVID a eu des effets économiques très durs pour plusieurs familles, et d’autre part, le temps est lourd au niveau psychologique, les gens sont plus déprimés ».

De génération en génération

Marc Nadeau, sa conjointe Audrey Pinsonneault-Grenier, leurs quatre enfants et une bénévole qui sillonnent les rues de Sherbrooke.
Marc Nadeau, sa conjointe Audrey Pinsonneault-Grenier, leurs quatre enfants et une bénévole qui sillonnent les rues de Sherbrooke.
Photo : La Tribune, Maxime Picard

Accompagnés de leurs enfants et d’une armée de bénévoles, Audrey Pinsonneault et Marc Nadeau ont distribué des milliers d’accroche-portes dans les rues du nord de Sherbrooke. Notre diplômée explique que « c’est important de montrer aux enfants l’importance de redonner et de s’impliquer dans la communauté. Parfois, on se fait reconnaître et remercier du travail qu’on fait. Ce que j’aime répondre, c’est qu’on peut faire don de trois choses dans la vie : un don d’argent, de temps ou de talent. »

La générosité est une valeur de famille. En effet, les parents de Marc Nadeau étaient eux-aussi très impliqués. « Parce qu'il était grand chevalier chez les Chevaliers de Colomb, mon père était souvent celui qui donnait suite aux demandes d'aide. J'ai passé mes hivers à voir mes parents se démener pour trouver de la nourriture, des bottes ou du bois de chauffage pour aider des familles » confie-t-il dans une entrevue en décembre 2016, l’année où lui et sa famille ont eu recours aux Paniers de l’espoir.

Encore temps de donner

Tel que mentionné précédemment, la collecte de denrées de cette année s’est déroulé directement à l’entrepôt de la Fondation Rock-Guertin. « Même en temps de pandémie, c’est le fun de savoir qu’on peut faire quelque chose de concret pour aider, ajoute Marc Nadeau. La COVID-19 fait appel à notre résilience et notre détermination. Il y a des choses qu’on a mis en place cette année qu’on va réutiliser l’an prochain parce que ça a très bien fonctionné. » La collecte de dons en ligne, par exemple, a été une méthode très efficace, qui sera reprise.

Il est encore possible de faire un don en ligne, directement sur le site de la Fondation.