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Portrait de Justin Taschereau

L’implication au secours d’une année difficile

Justin Taschereau sur le campus principal de l'UdeS.
Justin Taschereau sur le campus principal de l'UdeS.
Photo : fournie

La cohorte 2020 de l’UdeS n’aura pas eu la tâche facile. Terminer ses études et intégrer le marché du travail en plein contexte pandémique apporte certainement son lot d’incertitudes et de craintes. Comment s’y retrouver? Animé d’une passion débordante et d’une énergie enviable, notre diplômé en éducation, Justin Taschereau, tire son épingle du jeu avec brio. Nous avons eu la chance d’avoir une entrevue avec lui pour connaitre son secret!

« En éducation, il y a toujours quelque chose à faire. Démontrer son intérêt et sa disponibilité est toujours un bon point de départ pour démarrer sa carrière. Pour moi, le plus gros défi a été de devoir m’adapter rapidement aux changements. Lorsque tu es nouveau dans le système, c’est difficile de se placer. J’ai trouvé des emplois en enseignement et en recherche qui cadrent avec mes passions en éducation, et pour ça, j’ai pu compter sur l’UdeS, » explique Justin. « Au-delà des études, l’important est d’investir dans sa pratique et de s’investir pour la relève. La pandémie a rendu les choses difficiles, mais il ne faut pas désespérer. Ça vaut la peine de se botter le derrière et d’avancer dans sa profession! »

« Si j’avais un conseil à donner, je dirais que l’important c’est de s’impliquer durant les études, mais aussi après, même si ce n’est pas toujours facile. Allez au-delà de votre profession, créez des contacts, allez dans des colloques, des évènements, manifestez votre intérêt pour créer des occasions pour vous développer professionnellement. Sortez, donnez votre nom, soyez proactif et entreprenant! Ce sont des qualités professionnelles qui sont bonnes toute la vie! »

Un parcours rempli d‘implications

C’est pendant ses études au baccalauréat en enseignement que Justin comprend l’importance de l’engagement au-delà de son cursus. Rapidement, il s’est impliqué dans les associations étudiantes et il a manifesté son intérêt à travailler avec le corps professoral. Dès sa deuxième année de baccalauréat, il commence à travailler comme auxiliaire de recherche. Au fil de son implication dans le milieu, Justin découvre les rouages et le fonctionnement de la recherche dans le domaine de l’éducation. Cette implication le pousse à s’investir encore davantage et à assister à des colloques, à voir des conférences et à s’engager toujours plus.

En quatrième année de baccalauréat, les étudiantes et étudiants doivent réaliser une recherche-action dans leur domaine et proposer des pistes de solutions à une problématique observée dans leur milieu de travail. Justin s’intéresse particulièrement aux technologies qui sont nécessaires pour le milieu de l’enseignement et aux défis grandissants qu’implique l’enseignement à distance. Il a participé à l’élaboration de formations et d’ateliers avec le Pôle d’innovation technopédagogique afin de venir en aide à d’autres étudiants dans l’utilisation de technologies à distance. Cette implication le mène également à aider l’Université du 3e âge avec ses défis technologiques.

Pour Justin, s’impliquer en dehors de la formation de base a complètement changé la façon dont il a vécu ses études. Toutes ces occasions de s’impliquer lui ont d’ailleurs permis de garder contact avec son alma mater après l’obtention de son diplôme. Il participe aujourd’hui à l’enseignement d’un cours qui se donne au campus principal de l’UdeS alors qu’il réalise sa maitrise à l’UQAM en didactique des langues, pendant qu’il habite à Trois-Rivières. Justin prévoit finir sa maitrise en avril 2022 et compte, dès cet été, commencer à préparer son dossier pour sa candidature au doctorat. Il pense beaucoup à un possible retour éventuel à l’UdeS, « un retour à la maison », dit-il. Plus tard dans sa carrière, il souhaite aussi faire une maitrise en gestion de l’éducation. Justin affirme que le summum de ses ambitions serait d’ouvrir une école secondaire à l’image de ce qu’il conçoit comme étant une vision positive, contemporaine et développée de l’éducation. Il souhaite également continuer à enseigner au secondaire et devenir professeur à l’Université.

« Je ne lâcherai pas! »

Justin comprend aussi les inquiétudes concernant les conditions de travail actuelles en éducation. Selon lui, il ne faut pas se laisser abattre par certains discours publics. Justin croit qu’il existe une incompréhension des demandes des enseignants et qu’il y a moyen de trouver des solutions. « On fait ça pour nos élèves, pour donner la meilleure qualité d’enseignement pour des personnes qui représentent notre futur, explique Justin Taschereau. Je félicite d’ailleurs tout le monde qui s’investit en enseignement. Des gens dévoués. C’est vrai que c’est dur. » Pour lui, ultimement, c’est enseigner qui est important. Il tente d’ailleurs de garder et de partager une vision positive en éducation, à l’écoute des besoins des élèves, de la communauté et des parents. « Malgré tout, c’est un métier extraordinaire! Il n’y a rien de mieux que d’arriver en classe et de voir l’avancement des élèves, de les voir grandir comme personnes, de voir grandir la profession. Je ne lâcherai pas! »

 

Des efforts récompensés

Justin a reçu la Médaille du Lieutenant-gouverneur pour la jeunesse du Québec en avril 2020. Quand on sait que « la Médaille du lieutenant-gouverneur pour la jeunesse est remise à des étudiantes et étudiants qui répondent aux objectifs de leur programme d'études et qui, par leur implication, démontrent un engagement bénévole soutenu ou présentent une attitude inspirante et un rayonnement positif dans un milieu », on comprend pourquoi Justin a obtenu cette reconnaissance. Pourtant, c’est avec beaucoup de surprise qu’il a appris sa victoire. Il était très honoré de recevoir une telle récompense entouré de collègues qui, selon lui, méritent tous les honneurs. Il explique qu’il s’est toujours impliqué par plaisir et par besoin de vouloir contribuer au changement. Recevoir cette nomination et avoir la reconnaissance du département a alors confirmé l’accomplissement de son désir de se donner entièrement dans sa formation.