Nouveau président de l’Association des firmes de génie-conseil du Canada
David Murray au cœur de l’évolution du génie-conseil
En 25 ans de carrière, David Murray a vu le génie-conseil passer de la table à dessin au casque de réalité virtuelle. Si aujourd’hui on peut se promener dans des bâtiments qui n’existent pas encore et croiser des robots sur les chantiers, à quoi peut-on s’attendre pour les prochaines années ? C’est une question qui concerne directement le diplômé de l’UdeS. Et à juste titre, car depuis octobre 2021, il occupe la prestigieuse fonction de président de l’Association des firmes de génie-conseil du Canada (AFGC).
« Je suis très heureux d’être élu par mes pairs pour tenir les rênes de l’Association. C’est un immense gage de confiance de la part de mes collègues », déclare celui qui représente les 52 000 ingénieurs-conseils canadiens. Sa position l’amène à jouer un rôle d’interface entre problèmes et solutions, à connaître les meilleures pratiques de son industrie et à en côtoyer les acteurs clés, tant au pays qu’à l’international. Existe-t-il un plus beau terrain de jeu pour quelqu’un qui se décrit comme passionné, curieux et à l’écoute ?
Marquer l’évolution du génie
Fasciné par l’évolution du génie, David Murray entend bien apporter sa pierre à l’édifice. « Je veux être un acteur important de liaison, un différentiateur, présent pour les ingénieurs de toutes les générations », avance-t-il. Ses grandes priorités : la relève en génie, la réforme de la règle du plus bas soumissionnaire en matière d’appel d’offres (en faveur du critère de compétence) et l’exploitation des minéraux critiques et stratégiques canadiens.
Ce dernier enjeu s’impose depuis peu et c’est un dossier qui pourrait bien porter la signature de David Murray. « Le Canada possède des métaux critiques et stratégiques indispensables pour la transition énergétique, dont le nickel, le cobalt, le cuivre, le lithium et plusieurs autres. On a commencé à bien les exploiter, mais il faut que ça se poursuive de façon coordonnée et réfléchie pour le long terme », avance le président de l’AFGC.
À l’aube de la déglobalisation, il vise non seulement la filière de l’exploitation durable, mais aussi celle de la transformation en sol canadien. La mise en place des processus manufacturiers pour ce faire occupera toute une horde d’ingénieurs-conseils dans le sillage du président de l’AFGC et de ses successeurs. Si dans cinq ou dix ans, les batteries, panneaux solaires et processeurs « Made in Canada » abondent sur le marché, on pourra dire qu’il y a un peu de David Murray dans cette évolution.
Un modèle d’entrepreneuriat et d’engagement
Dès sa sortie de la Faculté de génie en 2003, David Murray fonde le Groupe Comu avec Frédéric Côté, également diplômé de l’UdeS. Cinq ans plus tard, la firme de génie-conseil fusionne avec CIMA+ et il devient associé de la boîte, où il agit maintenant comme vice-président principal, Énergie et ressources.
Son ascension remarquable s’accompagne d’une profusion d’engagements bénévoles tous azimuts, révélant la stature d’une personne qui s’investit par conviction plutôt que par calcul. « Ce qui m’accroche, c’est la finalité d’un projet. Je m’investis aussi parce que je crois à l’importance de redonner à la société et de mobiliser la communauté pour faire avancer les choses », soutient le philanthrope.
Parmi les organisations qu’il appuie, on retrouve le Phœnix de Sherbrooke, la Corporation études-sports de l’UdeS, la Maison Aube-Lumière, la Fondation du CHUS du CIUSSS de l’Estrie-CHUS, le Cégep de Sherbrooke et bien sûr, sa faculté de génie. Cette dernière tient d’ailleurs à lui témoigner fierté et reconnaissance.
Par son parcours impressionnant et ses divers engagements envers la relève, David Murray incarne un modèle à la fois ambitieux et humain, souligne le Pr Jean Proulx, doyen de la Faculté de génie. Nous tenons à le remercier, ainsi que tous nos autres collaborateurs de la firme CIMA+ pour leur soutien inestimable depuis plus de 30 ans.
La relation privilégiée entre la Faculté et ce fleuron du génie-conseil prend de multiples formes, fait remarquer le doyen, dont l’embauche de stagiaires, la participation à des projets de recherche, l’appui aux réflexions stratégiques et des expertises ponctuelles. Sans oublier les liens de sang, puisque le groupe compte plus de 140 diplômées et diplômés de l’UdeS selon des données de 2018.
Si l’excellence à hauteur humaine s’applique à David Murray, celui-ci porte le même regard sur son alma mater. « J’ai toujours été impressionné par le nombre de chaires et de brevets issus de Sherbrooke. Étudiant, j’avais toujours l’impression d’avoir les meilleurs profs devant moi. J’admirais leurs exploits tout comme leur approche humaine et accessible », se souvient le diplômé. C’est à son tour de marquer les jeunes esprits. Et à 46 ans, il a encore beaucoup à offrir en ce sens !