Portrait d'un diplômé engagé à transformer le milieu de l'enseignement supérieur

Robert F. Hall, un homme d’exception, foulait le sol de l’Université Bishop’s pour y obtenir, en 1979, un baccalauréat en histoire et sciences politiques. À la suite de cette réalisation, afin de nourrir son ambition et d’assouvir son intérêt marqué pour le droit, il s’est laissé porter par un changement de direction académique, sans toutefois quitter les Cantons-de-l’Est, qu'il considérait alors comme une région du savoir. Ayant évolué dans un milieu anglophone, il souhaitait parfaire ses habiletés en français afin de pouvoir pratiquer le droit dans les deux langues. C’est pourquoi, en 1980, il a entrepris un baccalauréat à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, qui jouissait déjà d’une excellente réputation académique. C’est donc en 1983 qu’il a obtenu son diplôme de cette faculté.

Manifestement, Robert voit les universités comme étant un vecteur exceptionnel de déploiement du potentiel humain. De ces précieuses institutions, il mentionne que l’UdeS s’est distinguée dès le départ, entre autres, en raison de son approche novatrice qui lui permettait, et lui permet toujours, de mettre à l’avant-scène sa capacité de conjuguer la théorie à la pratique d’une profession. Selon lui, la création de ce pont entre ces deux réalités favorise grandement l’apprentissage de la relève, de cette nouvelle génération de professionnels engagés et responsables qui dessinent la société de demain.

L’Université de Sherbrooke et l’Université Bishop’s partagent une même valeur qui se veut une richesse inestimable, essentielle à la fondation du sentiment d’appartenance, soit celle de la proximité instaurée entre l’institution, le corps professoral et les étudiants.

Robert F. Hall

Il conserve aujourd'hui plusieurs amitiés de son passage à l’UdeS, et même plus. À l’époque, le casier voisin au sien était occupé par une charmante jeune femme, Éliane-Marie Gaulin, devenue plus tard son épouse. Ils ont aujourd’hui trois enfants, tous diplômés universitaires, dont deux de l'UdeS, son fils en médecine et l’une de ses filles, en droit.

Une riche carrière

Son envol vers le marché du travail s’est traduit par un atterrissage au sein du cabinet de renom Monty Coulombe, à Sherbrooke. Après un certain temps, il a décidé de joindre les rangs du grand Montréal pour y poursuivre sa carrière chez Byers Casgrain Avocat, un cabinet désormais connu sous le nom de Dentons. Il est d’ailleurs devenu, durant son parcours, associé de ce grand cabinet. À travers ce cheminement, Robert se dit fort choyé d’avoir collaboré avec trois anciens étudiants de la Faculté de droit de l’UdeS connus lors de ses études, soit Paul Dunnigan, Martin Bernard et Charles Spector.

Sa trajectoire professionnelle a certainement été marquée par le 23 décembre 1993. À cette date, Monsieur Bernard Lemaire, cofondateur de Cascades, lui offrait un poste de vice-président aux affaires juridiques. « À l’époque, il faut dire que ce n’était pas la carrière que j’envisageais, mais après considération, mon épouse et moi avions décidé de se lancer dans l’aventure en vendant notre maison de Saint-Lambert pour venir s’installer en Estrie ». C’est donc le 4 mars 1994 que Cascades ouvrait ses portes pour l’accueillir officiellement. À ce jour, il œuvre toujours au sein de l’entreprise en tant que chef de la stratégie, des affaires juridiques et secrétaire corporatif.

Sa carrière florissante et sa personnalité engagée auront certainement marqué les esprits, car il s’est démarqué à plus d’une reprise. À ce jour, cette lancée se poursuit toujours. Pour ne nommer que celle-ci, en 2018, il s’est mérité une distinction honorifique Avocat Émérite, laquelle souligne l’excellence de la carrière, la contribution exceptionnelle à la profession ainsi que le rayonnement hors pair dans le milieu social et communautaire.

Engagement significatif dans le milieu de l'enseignement supérieur

Une fois en Estrie, l’épouse de Robert s’est jointe à l’UdeS en tant que chargée de cours à la Faculté de droit, puis à titre de directrice des activités de recherche et de communication de 1e cycle, et jusqu'à tout récemment, comme secrétaire de faculté et directrice des affaires étudiantes. « Éliane et moi formons depuis toujours une équipe soudée, et donc, c’est à travers elle que je me suis rapproché de la faculté et que j’ai, dès lors, tissé des liens importants », admet-il.

Bien que les universités soient parrainées financièrement par le gouvernement, on est tous les deux d’avis que la responsabilité de faire grandir nos institutions relève entre autres de l’engagement soutenu des diplômés qui reviennent vers leur alma mater pour la soutenir. Les universités, à travers le savoir, sont la clé de la création de la richesse de toutes sociétés.

Robert F. Hall

Sans grande surprise, il est très engagé dans le milieu de l’enseignement supérieur et passionné par ses deux alma mater estriennes. Ses implications sont nombreuses à l’UdeS, passant de sa participation aux activités de la Faculté de droit, à ses conférences données lors de la Journée Carrière, à sa nomination de coprésident des retrouvailles de la Faculté de droit en 2008. Robert est également président du Conseil des Gouverneurs de l’Université Bishop’s, lequel assure la gestion globale des affaires de l’Université et assume la surveillance générale et l’élaboration des politiques.

Je crois en l’indépendance des universités, en l’indépendance de la structure de gouvernance de ces dernières. La contribution financière des anciens accentue cette indépendance à travers laquelle on retrouve l’entrepreneurship et l’innovation.

Robert. F. Hall

Cette année, l’Université de Sherbrooke lui a décerné le prestigieux titre de grand ambassadeur du 23^e Gala du rayonnement de l’UdeS, prévu le 28 avril prochain, lequel se veut l’expression de la fierté de l’Université envers ses personnes diplômées, qui, en raison de leur apport remarquable à la société, tracent la voie de l’excellence pour les générations futures.

En plus d’une carrière remarquable au sein de Cascades, une entreprise phare de l’économie du Québec, Robert F. Hall fait preuve d’un engagement durable envers les universités de la région, notamment par sa présidence du conseil d’administration de l’Université Bishop’s. C’est aussi cette contribution citoyenne exemplaire en appui à l’enseignement supérieur que nous voulons saluer en lui remettant le titre de Grand ambassadeur de l’Université de Sherbrooke.

Pierre Cossette, Recteur de l'Université de Sherbrooke

Dans l’avenir, Robert espère un milieu d’éducation universitaire qui priorisera des liens tissés serrés entre les universités et leurs étudiants. Et sans l’ombre d’un doute, il aspire également à ce que l’on « permette aux institutions de s’épanouir en fonction de leur potentiel tout en leur laissant leur indépendance et leur autonomie, avec évidemment, les ressources nécessaires pour que cela puisse se réaliser. » Espérons maintenant que ce souhait soit entendu et retentisse à la grandeur du pays.