Notre université parmi les plus inclusives au pays
Saviez-vous que l’Université de Sherbrooke avait procédé à l’examen de son processus d’embauche pour certains postes de professeurs afin d’en améliorer la transparence? Cette mesure, comme plusieurs autres, place d’ailleurs l’UdeS au rang des universités canadiennes les plus exemplaires en matière d’équité, de diversité et d’inclusion. C’est le Programme des chaires de recherche du Canada qui le dit!
C’est bien connu, la diversité des points de vue et des expériences stimule l’innovation et le progrès.
Dans l’espoir d’éliminer la sous-représentation de certains groupes cibles dans les équipes de recherche, le Programme des chaires de recherche du Canada (PCRC) a entrepris l’évaluation exhaustive des pratiques en équité, diversité et inclusion (ÉDI) des universités détenant au moins cinq chaires.
L’UdeS a obtenu la mention « satisfait entièrement aux exigences », une note attribuée à seulement 24 % des universités évaluées. Au Québec, seuls quatre établissements se sont vu octroyer une aussi bonne note.
Mais comment notre institution est-elle parvenue au même résultat que l’Université Ryerson, en Ontario, souvent citée comme modèle en ÉDI au Canada?
Un solide plan d’action
Les valeurs humaines et résolument contemporaines de l’UdeS ont assurément contribué au succès de son évaluation auprès du PCRC. Son plan d’action détaillé comptant 369 pages y est aussi pour beaucoup.
Parmi les institutions se classant au palmarès des 15 plus grandes universités de recherche au Canada, seules 3 d’entre elles se sont vu décerner le même résultat que l’UdeS, ce qui témoigne de la qualité du plan que nous avons présenté.
Ce plan, soumis au programme fédéral en réponse aux nouvelles exigences, renferme une série de mesures qui contribueront à atténuer les défis rencontrés au quotidien par les personnes issues des groupes désignés, soit les femmes, les personnes en situation de handicap, les Autochtones et les personnes de minorités visibles.
Divisé en six objectifs ambitieux se déclinant en un nombre impressionnant de cibles soigneusement définies, le plan de l’UdeS est sorti du lot grâce entre autres au caractère détaillé et rigoureux de l’analyse contextuelle qu’il présente. Pour déployer des solutions efficaces, encore faut-il comprendre l’ampleur des enjeux qui se posent.
À l’aide de sondages menés à l’interne auprès des titulaires de chaires, le comité ÉDI de l’UdeS, lequel est chapeauté par le vice-rectorat à la recherche et aux études supérieures, a pu dépeindre la réalité des groupes désignés sur nos campus, des obstacles à la progression de carrière aux difficultés d’intégration, en passant par l’existence de pratiques pouvant donner lieu à de la discrimination.
L’exercice s’est avéré doublement profitable : il a été à la fois éclairant pour notre institution, qui a pu intervenir pour remédier à certaines situations jugées problématiques, mais aussi fort bénéfique pour notre évaluation auprès du PCRC.
« Le comité d’évaluation du PCRC a noté que nos objectifs étaient ‘‘particulièrement solides’’, souligne le professeur Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures. Il a aussi souligné la rigueur de notre analyse et l’ampleur des détails que nous avons fournis. Nous avons cédé la parole à l’ensemble des titulaires de chaires de recherche du Canada, dont celles et ceux issus des groupes désignés, pour bien comprendre leur réalité. J’en suis convaincu, cette approche contribuera à remédier de façon durable à la sous-représentation des groupes désignés à l’UdeS. »
Des mesures entières qui profitent à toute la communauté
Outre la rigueur du plan soumis par l’UdeS, l’envergure des solutions proposées a également attiré l’attention du PCRC qui, dans sa demande initiale aux universités, exigeait des mesures tenant compte des titulaires de chaires uniquement. Soucieuse d’offrir un environnement facilitant et juste pour toutes et tous, l’UdeS a visé plus large en incluant dans sa réflexion l’ensemble de la communauté universitaire.
Les valeurs d’équité, de diversité et d’inclusion sont maintenant incontournables pour toute institution qui œuvre dans le milieu de la recherche et de l’enseignement. Pour offrir un milieu vraiment équitable, il nous apparaissait important d’élargir nos actions à l’ensemble de la communauté, y compris le personnel et les personnes étudiantes.
Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures
Ainsi, en plus de prévoir des mesures pour assurer une transparence dans l’attribution des chaires, par exemple, l’UdeS a déployé une série d’actions s’adressant à l’ensemble de la communauté universitaire, entre autres :
- la création du Guide linguistique à l’intention de celles et ceux dont le français est une langue seconde ou une langue étrangère;
- la révision du vocabulaire employé dans les communications internes afin d’assurer une représentation juste des groupes désignés;
- la création (en cours) de quatre capsules interactives qui seront utilisées dans le cadre d’une formation d’introduction à l’équité, la diversité et l’inclusion.
Sans compter que l’UdeS s’est dotée d’une structure ÉDI institutionnelle présidée par le recteur. Notre institution a également été l’une des premières universités canadiennes à souscrire à la charte Dimensions, un important programme de promotion de l’ÉDI lancé par le gouvernement du Canada.
Enfin, dans sa rétroaction, le PCRC a également salué la décision de l’UdeS de tenir compte de la sous-représentation masculine dans les disciplines où les femmes dominent, comme en sciences infirmières ou en éducation.
Le plan DÉFI4 de l’UdeS (c’est ainsi qu’il s’intitule) est disponible sur le site Web de l'établissement.
Faits saillants
En 2017, le PCRC resserrait l’accès aux chaires de recherche du Canada en exigeant des universités canadiennes ayant plus de cinq chaires la mise en place d’actions concrètes, réalistes et mesurables pour remédier à la sous-représentation de quatre groupes désignés : les femmes, les personnes handicapées, les Autochtones et les personnes de minorités visibles.
En décembre 2018, les universités visées soumettaient une première version de leur plan d’action. Selon les notes obtenues, certains établissements, dont l’UdeS, ont été invités à soumettre un plan révisé lors d’une deuxième ronde d’examen, à l’automne 2019.
En tout, 54 universités canadiennes ont dû remplir les exigences ÉDI du Programme des chaires de recherche du Canada (PCRC). Sur les 5 notes pouvant être attribuées, l’UdeS a reçu la deuxième meilleure, comme 13 autres universités.
Fait intéressant à souligner : aucune des universités évaluées n’a reçu la mention « dépasse les exigences », soit la meilleure note possible, et la majorité des institutions (48 %) a obtenu la mention « satisfait aux exigences », ce qui correspond à une simple note de passage.
Au Québec, 40 % des universités ont échoué à la deuxième ronde d’évaluation et doivent soumettre un plan révisé d’ici novembre 2020.