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Année 2023-2024

Des actions concrètes pour l’inclusion des perspectives autochtones en droit

Le jeudi 12 septembre 2024, le cours Droit des autochtones donné par Me Geneviève Richard, chargée de cours, s'est tenu sous un soleil radieux.
Le jeudi 12 septembre 2024, le cours Droit des autochtones donné par Me Geneviève Richard, chargée de cours, s'est tenu sous un soleil radieux.

Photo : Jessica Garneau, collaboratrice

Depuis de nombreuses années, la Faculté de droit met en place des actions concrètes afin de prendre en compte les perspectives des Premiers Peuples et favoriser l’accès aux études en droit pour les candidates et les candidats autochtones.

Plus que jamais, l’année scolaire 2023-2024 aura permis de faire progresser la décolonisation du droit à travers de nombreuses initiatives.

Nomination de la juge Julie Philippe à titre de membre du conseil de faculté

Afin de permettre une meilleure représentativité des perspectives autochtones au sein de la Faculté de droit de l’UdeS, Julie Philippe, originaire de la communauté Pekuakamiulnuatsh, a été élue membre du conseil de faculté au printemps 2024. Diplômée du baccalauréat en 2003, Julie Philippe a pratiqué comme avocate spécialiste en litige civil, commercial et familial. Elle s’est jointe à l’équipe administrative de la Faculté de droit de 2017 à 2019 à titre de coordonnatrice au recrutement et aux affaires autochtones. En 2020, Julie Philippe a été nommée juge à la Cour du Québec, devenant ainsi la première femme d’origine autochtone à accéder à la magistrature provinciale.

Julie Philippe, juge à la Cour du Québec et membre du conseil de faculté.
Julie Philippe, juge à la Cour du Québec et membre du conseil de faculté.
Photo : Fournie

J’ai choisi de me joindre au conseil de la Faculté de droit pour collaborer à l’avancement de cette belle faculté, qui a contribué à ce que je devienne la juriste que je suis aujourd’hui. J’y ai vécu des expériences humaines exceptionnelles, tant avec les personnes étudiantes qu’avec le personnel de la Faculté, alors c’est toujours un réel plaisir d’y revenir. C’était donc tout naturel d’accepter cet engagement et de pouvoir ainsi redonner comme je le peux en siégeant à ce comité.

Juge Julie Philippe

Nous la remercions profondément pour son engagement constant au sein de notre Faculté.

Comité Droit autochtone

Cohorte 2022-2023 du Comité Droit autochtone.

Cohorte 2022-2023 du Comité Droit autochtone.


Photo : Fournie

Le Comité Droit autochtone est responsable de sensibiliser la communauté étudiante aux enjeux juridiques, historiques et sociaux des communautés autochtones et de veiller au respect et à la valorisation des dimensions culturelles et spirituelles autochtones au sein de la Faculté de droit. Les personnes membres du comité tentent notamment de favoriser la compréhension du droit autochtone auprès des étudiantes et des étudiants de l’AGED, en plus de soutenir la réussite des personnes étudiantes issues d'une communauté autochtone admises à la Faculté de droit.

L’an dernier, nous avons organisé une conférence de plus de 150 personnes, au cours de laquelle la professeure Cyndy Wylde abordait le sujet de la surreprésentation des femmes autochtones dans le milieu carcéral. À l’automne, dans le cadre de la Semaine de la Vérité et de la Réconciliation, nous avons distribué des feutres orange afin de sensibiliser les personnes étudiantes aux conséquences intergénérationnelles des pensionnats sur les individus, les familles et les communautés. De plus, le Show d’la Fac x Défilé de mode nous a donné l'occasion de produire et de prononcer une reconnaissance territoriale adaptée au contexte pertinent de la soirée. Enfin, dans la prochaine année, nous comptons continuer notre représentation pour l’introduction d’un cours obligatoire de droit autochtone au cursus de la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, en plus d’organiser plusieurs autres belles activités enrichissantes.

Charlotte Blouin, présidente du Comité Droit autochtone

Salon interuniversitaire de Uashat Mak Mani-Utenam

Philippe Dalmau et Charlotte Blouin du Comité Droit autochtone.

Philippe Dalmau et Charlotte Blouin du Comité Droit autochtone.


Photo : Fournie

Lors de leur participation au Salon interuniversitaire de la communauté innue de Uashat Mak Mani-Utenam, deux personnes étudiantes du Comité Droit autochtone ont eu le privilège de présenter les métiers du droit.

Les personnes impliquées dans l’organisation du projet nous ont reçus avec une générosité et un enthousiasme puissant. De plus, nous avons constaté avec plaisir la curiosité des jeunes envers les études juridiques et la profession d’avocat, notamment lorsqu’ils se prêtaient au jeu en faisant l’essayage d’une toge et d’un rabat à notre kiosque.

Charlotte Blouin

Des activités expérientielles uniques en communautés

Les personnes étudiantes de la Faculté de droit ont aussi, à travers leur parcours, eu l’occasion de participer à des activités cliniques dans différentes communautés autochtones au Québec, dont une activité de notariat en communauté ainsi que des activités de cour itinérante.

Cour itinérante

L’hiver dernier, deux étudiants ont pu participer à une observation de la cour itinérante – volet jeunesse, avec le cabinet d’avocats Cain Lamarre.

L’étudiante Eve Bourgoin au Palais de justice de Puvirnituq.

L’étudiante Eve Bourgoin au Palais de justice de Puvirnituq.


Photo : Fournie

J’ai eu l’opportunité de m’envoler vers Puvirnituq afin d’assister à un terme de cour en protection de la jeunesse, où j’ai pu accompagner Me Adèle Cyr. Ce stage d'observation m'a permis de découvrir le fonctionnement d'une salle d'audience, en particulier celui d’une cour itinérante dans le Grand Nord québécois, qui vise à faciliter l’accès à la justice pour les communautés inuites. J’ai également eu le privilège d’assister à des débats entre avocats concernant l’intérêt des enfants autochtones quant à leur épanouissement, leur sécurité et la préservation de leur culture. 

Cette expérience m’a fait prendre conscience de l’importance capitale d’incorporer les perspectives autochtones dans le système juridique québécois, en tenant en compte des cultures distinctes et fondamentales des peuples autochtones, particulièrement lorsqu’il s’agit de statuer sur l’intérêt de l’enfant. De plus, cette activité clinique offerte par la Faculté de droit a élargi ma compréhension de la diversité de nos passés et de nos milieux de vie, et de l'importance de prendre en compte ces différences dans le système judiciaire.

Eve Bourgoin

Jeanne Moreau
Jeanne Moreau

Photo : Fournie

C’est avec enthousiasme que je vous fais part de mon expérience enrichissante au sein de mon activité clinique, qui m’a conduit à m’envoler vers Kuujjuaq le 31 mars dernier. Durant cette semaine, j’ai eu le privilège de découvrir le village, d’échanger avec les habitants locaux et d’appréhender la réalité des communautés autochtones du Grand Nord. Chaque moment a été une opportunité d’apprentissage et d’enrichissement. Ce voyage a été une révélation à bien des égards. Il m’a permis de mieux comprendre les défis auxquels sont confrontées les communautés autochtones et m’a donné un aperçu précieux de la pratique juridique dans un contexte unique. Cette expérience a également éclairé mes ambitions futures, renforçant mon intérêt pour le droit de la jeunesse. La cour itinérante m’a particulièrement interpellée, et je suis désormais convaincue que c’est une voie que je souhaite explorer davantage dans ma carrière. Un gros merci à la Faculté et à Cain Lamarre pour cette expérience unique!

Jeanne Moreau

Comité des affaires autochtones facultaires — Faculté de droit de l’UdeS

Pr JeanFrédéric Ménard, président du Comité des affaires autochtones facultaires.

Pr JeanFrédéric Ménard, président du Comité des affaires autochtones facultaires.


Photo : Fournie

Le Comité des affaires autochtones de la Faculté de droit est un comité de l’Assemblée des professeures et professeurs de la Faculté. Sa création, en 2021, témoigne de l’engagement de la Faculté de droit vis-à-vis de la réconciliation avec les peuples autochtones. Le comité a pour fonction principale de conseiller l’Assemblée des professeures et professeurs et les autres instances facultaires sur les réponses à apporter aux appels à l’action de la Commission vérité et réconciliation du Canada. Enfin, le comité aspire à jouer un rôle d’animation intellectuelle et scientifique au sein de la Faculté avec l’objectif de sensibiliser l’ensemble de notre communauté aux enjeux touchant les personnes et les peuples autochtones et de contribuer à un dialogue ouvert et constructif.

Le comité concentre ses efforts sur trois axes principaux :

1. L’enseignement : Favoriser l’intégration des perspectives et des connaissances autochtones dans les programmes d’études.

2. La recherche : Promouvoir et soutenir la recherche liée aux questions juridiques concernant les autochtones.

3. L’accès à l’égalité : Œuvrer pour une meilleure représentation et l’inclusion des personnes autochtones au sein de notre Faculté. »

Coordonnatrice aux affaires autochtones

Depuis octobre 2023, Chloé Corbeil-Smith est engagée à titre de Coordonnatrice aux affaires autochtones sur le plan institutionnel et à la Faculté de droit de l’UdeS (en remplacement de Jean-Simon Paradis-Charlebois, qui occupe ce poste depuis 2020). Elle est aussi Agente en appui à la recherche autochtone pour le Service d’appui à la recherche, à l’innovation et à la création (SARIC) depuis un an. Membre statuée Kanien’kehá:ka des Six Nations of the Grand River, d'ascendance mixte, elle est née et a grandi dans le sud du Québec.

Chloé Corbeil-Smith, coordonnatrice aux affaires autochtones.

Chloé Corbeil-Smith, coordonnatrice aux affaires autochtones.


Photo : Fournie

J’ai à cœur la prise en compte des perspectives autochtones dans nos institutions et c’est une réelle chance que j’ai de pouvoir y contribuer concrètement à la Faculté de droit. Il est important que la Faculté continue d’être un milieu accueillant où les étudiantes et étudiants autochtones pourront s’épanouir pleinement, et où les personnes étudiantes de tous horizons pourront en apprendre sur les perspectives autochtones en droit. J’ai la chance d’avoir des collègues et alliés en or à la Faculté qui ont un désir réel de collaborer au quotidien.

Chloé Corbeil-Smith