Cérémonies émouvantes aux deux sites de formation
Saguenay et Moncton saluent leurs premiers finissants au doctorat en médecine
Un projet de fous! Mauril Gaudreault, doyen associé à Saguenay de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, réagissait ainsi, en 2004, lorsque le doyen Réjean Hébert lui a présenté l’idée de déployer le programme de doctorat en médecine au site de Saguenay. Même type de réaction du professeur Aurel Schofield à Moncton et des membres des communautés médicales de ces deux sites, qui ont pourtant décidé d’embarquer dans cette aventure et de concrétiser la formation de médecins au Saguenay et au Nouveau-Brunswick.
Six ans après ces premières rencontres de planification et quatre ans après l’arrivée des premières recrues, les 22 étudiantes et étudiants du site de Saguenay et les 23 du site de Moncton termineront leurs études médicales prédoctorales d’ici quelques jours. Des cérémonies soulignant la fin des études de cette première cohorte «un programme, trois sites» du doctorat en médecine ont eu lieu ces 7 et 8 mai, à Saguenay et à Moncton.
Ces projets ont été réalisés sous le signe de la collaboration entre l’Université de Sherbrooke et plusieurs partenaires : l’Université du Québec à Chicoutimi, le gouvernement du Québec et le Centre de santé et des services sociaux (CSSS) de Chicoutimi pour le site de Saguenay, ainsi que l’Université de Moncton, le gouvernement du Nouveau-Brunswick et la Régie régionale de la santé A pour le site de Moncton.
«L’émotion lors des cérémonies était palpable et cela m’a beaucoup touchée, déclare la rectrice Luce Samoisette. Les étudiantes et étudiants ont tissé des liens très serrés entre eux, et leurs professeurs et les membres du personnel ont témoigné avec enthousiasme leur attachement à l’Université de Sherbrooke. Les fondateurs de ce projet et les membres du corps professoral et du personnel ont participé pleinement au projet éducatif de l’Université de Sherbrooke, ce qui rend concrètes les valeurs d’innovation et de dynamisme qui caractérisent l’Université de Sherbrooke.»
«La Faculté de médecine et des sciences de la santé a déployé son programme de doctorat en médecine à Moncton et à Saguenay pour répondre aux besoins de la population, souligne pour sa part le doyen, Réjean Hébert. Nous pouvons ainsi former des médecins plus intéressés et mieux habilités à pratiquer en région, tout en développant un milieu académique intéressant et attirant pour les médecins et autres professionnels de la santé. Grâce à l’engagement exceptionnel des institutions et des médecins des deux régions, ces projets ambitieux se sont concrétisés et sont aujourd’hui une grande réussite.»
Saguenay : belle et grande réussite
En présence du premier ministre Jean Charest, de la rectrice Luce Samoisette, du recteur de l’Université du Québec à Chicoutimi Michel Belley et du président du conseil d’administration du CSSS de Chicoutimi Richard Bergeron, la cérémonie animée par le doyen Hébert a permis de constater à quel point les étudiantes et étudiants ainsi que le corps professoral ont investi cœur et énergie au cours de ces quatre dernières années. Par ailleurs, l’apport et le soutien de Mauril Gaudreault à la mise en œuvre de ce projet ont été soulignés par tous, avec grande émotion.
Le professeur Gaudreault, doyen associé, mesure le succès du projet à travers la réussite des 22 premiers finissants. «Avoir réussi à implanter un programme de formation médicale complet dans la région, c’est en soi un tour de force. Mais l’avoir bien fait et en constater les premiers succès à travers cette inspirante cohorte de finissants, voilà la belle et grande réussite à partager.»
Former des médecins en français en Acadie
«Nous avons longtemps rêvé de former des médecins en français, ici en Acadie. Un projet d’une telle envergure demande beaucoup de temps, de patience et de synergie. Nous sommes collectivement passés du rêve à la réalité et nous ne pouvons que nous en réjouir», souligne le doyen associé et directeur du Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick et doyen associé à l’Atlantique francophone, Aurel Schofield.
Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Shawn Graham, a quant à lui remis un certificat de la part de son gouvernement aux étudiantes et étudiants et leur a demandé, comme plusieurs des porte-parole, de choisir le Nouveau-Brunswick comme lieu de pratique. Pour plusieurs, ce choix est déjà fait. Dix de ces finissants feront leur résidence en médecine de famille à l’Unité de médecine familiale de Dieppe.
«Nous sommes les pionniers du Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick. Nous avons pu être exposés aux besoins de la communauté francophone et avons pu mieux la connaître. Tous les finissants sont fiers d'avoir reçu l'opportunité d'étudier ici, chez nous», affirme Christelle Thériault, finissante.
De vibrants hommages ont été rendus au professeur Schofield par les étudiantes et étudiants et par les représentants du milieu médical. Les partenaires institutionnels, représentés par la rectrice Samoisette, Yvon Fontaine, recteur de l’Université de Moncton, et Aldéa Landry, présidente du conseil d’administration de la Régie régionale de la santé A, ont tous souligné le côté innovateur de ces collaborations et leur valeur structurante pour les régions.