Journée internationale des femmes et des filles de science
Coline Beltrami : la réalité des femmes en génie
La Journée internationale des femmes et des filles de science, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015, vise à assurer aux femmes et aux filles une participation et un accès pleins et égaux à la science.
Pourquoi as-tu choisi de faire carrière dans le domaine scientifique?
Pendant ma scolarité, les matières scientifiques ont été celles qui ont le plus résonné en moi, et qui ont instinctivement eu du sens. J’ai toujours été plus à l’aise de résoudre une équation mathématique que de rédiger une dissertation sur la place de la religion dans la société grecque durant l’Antiquité, par exemple.
Étant de nature très curieuse, les sciences ont répondu plusieurs de mes questionnements. Ces connaissances m’ont permis d’avoir une meilleure compréhension du monde, d’avoir une façon de penser plus cartésienne, mais plus ouverte, ainsi que d’améliorer ma méthodologie de travail. En plus de mon affinité naturelle pour les sciences, j’ai choisi cette voie, car je pense que je peux avoir un impact positif non négligeable en travaillant dans ce domaine, si je fais les bons choix professionnels.
En tant que femme, quel sentiment ressent-on d'avoir du succès dans un domaine majoritairement masculin?
En toute honnêteté, je ne me suis jamais posé cette question. Je ne me suis jamais demandé ce que je ressentais d’avoir réussi à faire mon bout de chemin dans un monde majoritairement masculin. Certes, je travaille majoritairement entourée d’hommes, mais jusqu’à présent, je n’ai jamais vraiment ressenti d’inégalité ou que mon opinion pouvait moins compter.
Aujourd’hui, je suis heureuse d’être arrivée là où je suis et des choix que j’ai réalisés. Cependant, si je devais mettre un mot sur ce que je ressens, je dirais de la fierté, mais qui ne l’est pas ? Autant qu’un homme ou une femme, nous sommes tous fiers d’avoir réussi à franchir des étapes importantes, et parfois difficiles, en vue d’avancer dans notre projet professionnel.
Quel conseil donnerais-tu à une jeune fille qui veut se lancer dans le domaine scientifique?
Le conseil que je pourrais donner, c’est de ne pas hésiter et d’avoir confiance en soi. Puis, surtout de ne pas craindre l’échec : c’est en échouant qu’on apprend! Le plus important est de persévérer et de ne pas se décourager.
Dans la vie, le plus difficile ce n’est pas de faire un choix, mais de s’y tenir malgré les difficultés. À chaque étape franchie, la prochaine vous paraîtra moins effrayante, car vous aurez acquis les outils pour y faire face, et ce, beaucoup plus efficacement et rapidement.
As-tu une idole femme scientifique?
Lorsque j’ai lu cette question pour la première fois, c’est avec un peu de honte que j’avoue que le seul nom de femme scientifique venu en tête a été Marie Curie, chercheuse française connue pour ses travaux sur la radioactivité.
Je pense que cela en dit long sur la représentation et la visibilité des femmes dans la science. C’est pourquoi des initiatives comme la Journée internationale des femmes et des filles de science sont nécessaires et importantes pour les générations futures.
Coline Beltrami
J’ai tout de même effectué une courte recherche pour connaître les femmes qui ont eu des impacts importants dans la science. C’est avec surprise que j’ai appris que c’était une scientifique britannique, Ada Lovelace, qui est considérée comme la première programmatrice informatique. J’ai aussi découvert l’actrice autrichienne aux talents cachés, Hedy Lamarr, qui est à l’origine du codage des transmissions ayant permis l’invention du Bluetooth et du Wi-Fi, et encore utilisé aujourd’hui pour coder les communications militaires.
Je dirais que, pour l’instant, je n’ai pas d’idole féminine scientifique, mais que dorénavant je m’impliquerai davantage à découvrir ce que les femmes ont apporté, et apportent toujours dans le domaine de la science. Qui sait, peut-être que cette nouvelle résolution me permettra de découvrir mon idole scientifique féminin.