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Derrière l'École de musique de l'Université de Sherbrooke

Des étudiantes et des étudiants en arts visuels créent l'œuvre La clef au sol

La clef au sol, une œuvre de Loïc Brurat, Laura Cardenas, Kim Journeault, Jacinthe Lavoie-Tremblay et Jan-Léopold Munk.
La clef au sol, une œuvre de Loïc Brurat, Laura Cardenas, Kim Journeault, Jacinthe Lavoie-Tremblay et Jan-Léopold Munk.

Photo : Jan-Léopold Munk

Pour souligner la réouverture de l’École de musique de l’Université de Sherbrooke suite à des travaux de rénovation majeurs, des étudiantes et des étudiants du cours Pratique environnementale de l’in situ ont réalisé l’œuvre La clef au sol.

Entre deux arbres sur une parcelle de terre derrière l’École de musique, ancrée dans le sol, l’œuvre dessine au moyen de pierres un parcours inspiré par le motif que l’on retrouve dans le labyrinthe de Chartres, les roches utilisées agissant comme un instrument de musique sous les pas des passants.

« Pour se rendre en son centre, le passant est invité à écouter les roches telle une partition. Les pieds posés sur une rosace aux couleurs vives, le visiteur, pendant un instant, se retrouve enveloppé par le paysage poétique des monts estriens qui bordent l’Université de Sherbrooke. Tout comme la musique, le rythme des pas, résonance de l’expérience vivante, entraine dans un univers harmonique. La clef au sol n’oriente pas le cheminement du passant, mais appelle plutôt à reprendre en main son propre sentier en revenant sur ses pas, un pas à la fois », peut-on lire sur le panneau descriptif accompagnant l’œuvre.

Photo : Josianne Bolduc

Cette installation a été réalisée par Loïc Brurat (études du religieux contemporain), Laura Cardenas (arts visuels), Kim Journeault (arts visuels), Jacinthe Lavoie-Tremblay (musique et psychologie) et Jan-Léopold Munk (psychoéducation), sous la supervision de la chargée de cours Josianne Bolduc, coordonnatrice académique du certificat en arts visuels.

« Ce que je souhaite pour mes étudiants, dans l’apprentissage de ce cours, c’est de les amener à prendre conscience qu’une oeuvre ne peut fonctionner seule, explique Josianne Bolduc. Elle est toujours en relation ou en dialogue avec le lieu où elle est installée que ce soit dans une galerie d’art traditionnelle, dans la nature ou dans la ville. Le lieu d’accueil transforme l’oeuvre et l’oeuvre transforme le lieu tel que nous le connaissons. »

L’art in situ
La locution « travail in situ » pourrait se traduire par la transformation du « lieu d’accueil ». Cette transformation pouvant être faite pour ce lieu, contre ce lieu ou en osmose avec ce lieu tout comme le caméléon sur une feuille devient vert ou gris sur un mur de pierre. In situ veut dire, enfin, dans mon esprit, qu’il y a un lien volontairement accepté entre le lieu d’accueil et le travail qui s’y fait, s’y présente, s’y expose. (Buren, Poinsot, 1985, p. 327)


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