Une tournée européenne pour un professeur de l’École de musique

Le Chœur de chambre du Québec (CCQc), dirigé par le professeur Robert Ingari, a déjà voyagé par le passé. De New York à Terre-Neuve, les choristes ont toujours livré des performances à couper le souffle en sol américain. Mais le 5 novembre prochain, ce sera la première fois que l’ensemble vocal québécois traversera de l’autre côté de l’Atlantique pour chanter.

Dans le cadre de la tournée européenne An Zukunft (Aux lendemains) qui souligne les 100 ans de l’armistice de la Première Guerre mondiale, le Chœur de chambre du Québec sera l’ensemble invité afin de représenter les Amériques.

Une coopération internationale

C’est un bel honneur que d’avoir un chœur québécois représentant le visage du chant choral américain. Mais ce n’est pas un hasard si le Chœur de chambre du Québec se joint à l’Ensemble vocal Sequenza 9.3 dans sa tournée du 5 au 11 novembre à Paris. Le chef de chœur Robert Ingari y est pour beaucoup.

« J’ai rencontré la chef de Sequenza 9.3, Catherine Simonpietri, en 2012 à Paris pour produire des projets conjoints Québec-France dont mon œuvre Vient le jour. Après plusieurs collaborations, nous en sommes venus à ce projet qui a débuté en avril 2017. »

Depuis près d’un an et demi, les deux chefs travaillent sur cette grande collaboration internationale afin de rendre hommage à la paix et à par le fait même de rappeler la coopération du Canada et les liens créés par le passé qui aujourd’hui, se perpétue à travers la musique.

Ce seront trois chœurs qui présenteront plusieurs compositions dans différents endroits en France. L’Ensemble vocal Sequenza 9.3, constitué d’un chœur de 12 femmes pour l’occasion, 12 hommes du Chœur de l’armée française, seul chœur d’homme professionnel en France et le Chœur de chambre du Québec uniront leur voix durant ces 6 jours afin d’interpréter un répertoire complexe d’œuvres originales et d’hymnes nationaux.

Concert du Chœur de chambre du Québec

Le professeur Ingari et le Chœur de chambre du Québec exécuteront une prestation solo. Le concert « Carte blanche » du 7 novembre sera réservé au CCQc et le professeur Ingari profitera de l’occasion pour interpréter des œuvres non seulement canadiennes, mais aussi québécoises.

« Ce sera pour moi un moment grandiose! Présenter mon chœur devant un public français, mais aussi nos œuvres, à moi et plusieurs autres compositeurs québécois. De plus, Catherine Simonpietri dirigera le Chœur de chambre du Québec à Paris afin d’exprimer la coopération entre nos deux pays », mentionne le professeur Ingari.

Un avantage pour la recherche

Cette collaboration et ce voyage auront certainement un impact sur les recherches du professeur de chant choral. Ce genre d’invitation et de prestation permet bien souvent l’aboutissement de projet de longue haleine.

« Le CCQc est le noyau de mes recherches. C’est le véhicule de diffusion pour mes créations, mais c’est aussi mon inspiration pour l’écriture de mes œuvres. La notoriété du CCQc devient de plus en plus importante alors qu’il reçoit ce genre d’invitation : plus le chœur est reconnu, plus mes créations et mes recherches peuvent être mises de l’avant, et ce, de façon internationale », explique le professeur.

Le CCQc, qui existe depuis 2011, est arrivé à une maturité, selon le Robert Ingari, ce qui lui permet l’accès à ce genre de tournée. On constate une belle évolution dans leur performance, mais aussi dans leur son depuis quelques années. Le CCQc obtient une reconnaissance dans le milieu, ce qui peut créer une belle vitrine pour les talents en chant choral québécois. « La mission du chœur est aussi de faire connaitre le talent des jeunes compositeurs du Québec qui font partie du chœur et de promouvoir leur potentiel à l’international », souligne le professeur Ingari.

« Le développement international est un volet important pour l’École de musique. Nous avons récemment revu nos programmes et rénové nos installations afin de recevoir des étudiantes et des étudiants en provenance de partout sur la planète. Si le rayonnement de notre institution traverse les frontières, c’est entre autres grâce à nos professeurs et chercheurs », ajoute le professeur et directeur de l’École de musique, André Cayer.