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Initiative étudiante de vulgarisation

La physique à la portée de tous

Alexis Reymbaut explique la lévitation magnétique aux visiteurs de la finale régionale de l'Expo-sciences 2013.
Alexis Reymbaut explique la lévitation magnétique aux visiteurs de la finale régionale de l'Expo-sciences 2013.
Photo : Carrol Bouffard, CLSE

La physique est accessible à tous. Le 19 mars, Alexis Reymbaut le prouvera en donnant une soirée de vulgarisation scientifique pour démystifier son domaine d’études doctorales, la supraconductivité.

L’étudiant du Département de physique de l’Université de Sherbrooke est à ce point fasciné par le phénomène que, pour rendre sa science intelligible, il met sur pied plusieurs activités de vulgarisation.

«Je détestais la physique.»

Lorsqu’on lui demande à quand remonte cet intérêt pour la physique, l’étudiant raconte l’anecdote comme si le tout s’était déroulé la veille. De prime abord, Alexis détestait la physique; en effet, il ne s'agissait pas d’une notion qui lui apparaissait innée.

Il a fait sa licence (l'équivalent du baccalauréat au Québec) au magistère de physique fondamentale d'Orsay, en France. Ses deux premières années de licence ont été faites en classes préparatoires mathématiques/physique. Bien qu'il préférait au départ l'exactitude des mathématiques, il s'est rendu compte à un moment donné que les approximations faites en physique étaient à la fois nécessaires et sensées et que cette science permettait de comprendre en détail le monde qui l'entourait et de le voir sous un tout nouvel œil.

Cependant, le déclic décisif s'est fait alors qu'Alexis devait assister à une présentation sur la supraconductivité. La conférence l’a subjugué, de même que les deux cents autres étudiants présents : «Dans nos cours, nous n’avions même pas encore vu de mécanique quantique, une notion clef en supraconductivité, et pourtant ce conférencier parvenait à nous l’expliquer, à nous intéresser au phénomène.»

Il a donc entamé ses recherches avec le souci de rendre son domaine d’étude accessible. S’il fait d’abord de la vulgarisation par plaisir, il tient aussi à démontrer aux gens que la physique n’est pas une science obscure. «Le but de la vulgarisation scientifique n’est pas forcément de persuader les gens que la science est simple, explique l’étudiant en physique. Il s'agit plutôt de prouver que la science peut constituer un sujet intéressant», souligne l'étudiant de la Faculté des sciences.

Partager sa science

Le vulgarisateur en herbe aime s’adresser aux petits comme aux grands. En effet, selon lui, inutile de limiter son public aux adultes : «Moins les gens s’y connaissent, moins ils se limitent dans leur interprétation du principe. Les élèves du primaire s'avèrent les meilleurs pour poser des questions profondes. Souvent, ce type de public dispose de meilleurs moyens pour prouver des phénomènes, bien plus que plusieurs adultes!»

Alexis cumule déjà plusieurs expériences en la matière : les présentations grand public, les visites dans les écoles primaires et les démonstrations dans les classes au collégial se multiplient dans son curriculum vitae. Par ailleurs, de nombreux autres événements de vulgarisation sont prévus à son horaire. Il a notamment été invité à expliquer la supraconductivité à l’édition sherbrookoise des 24 heures de science, en mai prochain, ainsi qu’au Festival Eureka, qui se déroulera à Montréal du 14 au 16 juin.

Dans un futur plus près, ce mardi 19 mars, à compter de 18 h 30, Alexis tiendra une présentation intitulée Lévitation magnétique : voyage au cœur de la supraconductivité. La conférence, qui se déroulera au Carrefour de l’information de l’UdeS, est gratuite et ouverte au grand public.


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