Le Mouvement de la déesse : controverses dans le champ académique féministe
Un article du professeur Patrick Snyder dans la revue internationale Nouvelles questions féministes
Au niveau historique, il est important de souligner que la Revue internationale Nouvelles questions féministes, publie pour la première fois un numéro thématique sur les féminismes religieux / spiritualités féministes. « Durant ses trente-huit ans d’existence, la revue NQF a publié près d’une centaine de numéros thématiques couvrant un large spectre de sujet. Le présent numéro est toutefois le premier à être entièrement consacré à la thématique « religions ». (p.9)
L’objectif du numéro
« Consacré aux démarches féministes qui s’inscrivent à l’intérieur de divers courants religieux, ce numéro de NQF suppose et permet tout à la fois d’aborder de front et de manière critique l’articulation entre féminisme et religion ». (p.12)
« Enfin, dans l’ensemble, les contributions réunies ici montrent bien que le religieux fait partie du social ; parfois il l’encadre, parfois il en est le produit. Le religieux est partie intégrante des conditions de vie des femmes, non seulement une cause, mais aussi possible levier pour les changer. [...] Au bout du compte, ce numéro suggère que le féminisme peut dépasser les frontières entre le monde religieux et le monde séculier, celles-ci étant plus poreuses que veulent nous le faire croire les fondamentalistes ». (p.17)
Résumé de l'article du professeur Patrick Snyder
Après avoir présenté les origines du Mouvement de la déesse, ainsi que ses deux croyances fondatrices - le matriarcat originel et l’existence d’un culte initial de la déesse -, cet article rend compte des principales critiques féministes académiques qu’il a soulevées depuis son émergence. Ces critiques portant sur une spiritualité qui se veut elle-même féministe, la controverse est interne au féminisme, y compris au sein du monde académique. Ce dernier est en effet fortement impliqué, du fait que le Mouvement de la déesse s’appuie largement sur des références universitaires et que plusieurs de ses représentantes clés ont occupé ou occupent des postes académiques.